La Naissance de la Psychanalyse : Concepts et Évolution
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Naissance de la psychanalyse : Création d'une théorie
Sigmund Freud, le fondateur de la psychanalyse, a conçu sa théorie après une formation de médecin, toujours inspiré par la littérature, la tragédie et le théâtre. Il entretenait également des correspondances avec les grands penseurs de son époque. Sa théorie a connu de nombreux remaniements.
La psychanalyse peut être définie de trois manières principales :
- Une méthode d'investigation des processus psychiques inconscients.
- Une méthode de traitement psychique des troubles (le « soin de l'âme »).
- Une théorie d'ensemble de la vie psychique basée sur l'idée de l'inconscient.
On ne peut pas définir l'humain uniquement par la conscience. Dans la vie quotidienne, de petits phénomènes nous montrent qu'il y a des interférences dans notre vie psychique consciente : l'oubli, les lapsus, les actes manqués, etc. Freud investiguera le côté obscur de la personnalité, une partie de nous-même qui nous échappe mais sans laquelle on ne peut pas vivre. C'est au contact de ses patients qu'il découvrira la psychanalyse.
L'hystérie et la catharsis
Les patients hystériques présentent des troubles psychiques qui sont souvent taxés d'imaginaires, car leur cause psychique n'est pas trouvée. Freud s'intéresse aux travaux de Josef Breuer. Il demande à ses patients de réciter l'histoire de leur maladie et observe les « vides » ou les difficultés à s'exprimer.
Pour surmonter ces difficultés, il utilise l'hypnose et leur pose des questions. Le patient garde sa conscience morale pour arriver à l'inconscient, ce qui permet de libérer d'anciens souvenirs. Au réveil, les symptômes ont disparu. Ce processus est appelé la catharsis.
Cependant, cette méthode présente des inconvénients :
- Une dépendance au thérapeute.
- Un symptôme peut disparaître, mais un autre réapparaît.
Traumatisme et séduction : Les débuts de Freud
Le terme trauma vient du grec et signifie « percer ». Il désigne des lésions corporelles causées par une agression externe. Plus que le choc initial, ce sont les dommages qui apparaissent après la trajectoire de l'énergie cinétique qui sont importants.
Freud a repris ce terme dans ses premières cures pour décrire les manifestations psychiques produites par un choc que la conscience ne peut pas admettre. Il a travaillé au début avec Breuer sur des patientes souvent taxées de malades imaginaires (méthode de la catharsis).
Selon cette première approche, deux éléments – la représentation et l'affect – ont été séparés lors du traumatisme, non connu par la psyché, en raison du refoulement. Par la suite, l'affect s'est attaché à une autre représentation, créant ainsi un symptôme. Il faut donc remettre l'ensemble souvenir et affect pour purger le psychisme.
Ce concept d'un symptôme lié à un fait suppose l'existence d'un « texte originel » inscrit dans l'inconscient. Seule l'interprétation du thérapeute peut reconstituer l'histoire réellement vécue et permettre de libérer le patient de la cause originelle.
Cependant, cette idée de causalité simple et d'un effet de la catharsis fut abandonnée par Freud pour constituer la psychanalyse. L'idée de la traumatogenèse fut rejetée par Freud pour accéder à une vision plus large : il est impossible que tous les névrosés souffrent d'abus réels. Le point central devient alors le complexe d'Œdipe. La résolution passe par l'ouverture vers le social.
Freud définit alors l'objet de la psychanalyse : la réalité psychique. Le monde et les événements sont un réel brut qu'il incombe à chacun d'interpréter suivant sa propre réalité psychique. Il introduit la notion d'un traumatisme psychique vécu comme un « corps étranger interne ».
La tâche de l'appareil psychique est de maîtriser et de lier les sommes d'excitation pour les amener à la liquidation. Si le moi est débordé au point d'en perdre ses capacités représentatives, on tombe alors dans un système répétitif, souvent lié aux fantasmes inconscients.
La cure psychanalytique
La méthode fondamentale de la cure psychanalytique est l'association libre : dire librement tout ce qui vient à l'esprit, sans censurer ses propos, sans chercher la logique ou le récit. Dans ce rapport de confiance intense, des sentiments infantiles peuvent ressurgir.
Un psychanalyste doit lui-même avoir fait l'expérience de la psychanalyse. L'invention majeure de Freud est d'avoir pris la relation affective, le transfert, comme une loi propre aux êtres humains.
La cure repose sur deux moyens principaux :
- La parole (association libre).
- Le transfert, en tant que lien fondamental qui va remobiliser le passé.
Justification de l'inconscient
L'hypothèse de l'inconscient de Freud se justifie d'abord pour rendre compte des symptômes de la pathologie. Les symptômes sont rattachés à la vie psychique en la reconstituant.
Chez tous, on trouve des manifestations de l'inconscient. Nos pensées nous appartiennent même quand elles échappent à notre contrôle conscient. Les actes involontaires montrent les limites de notre conscience et de notre volonté ; ils manifestent que nous ne sommes pas « maîtres dans notre maison ».
Pour Freud, rien n'est fortuit : ces manifestations sont un retour du refoulé, elles ont du sens. Toute une part d'insu, de non-contrôlé, se manifeste dans les croyances, les illusions, les superstitions. Les symptômes pathologiques sont des exagérations, des passages à la limite de tous ces phénomènes quotidiens.
Théorie de la personnalité
Cette théorie rend compte de la difficulté et de la complexité du devenir humain, sexué, homme et femme.