Nietzsche : Critique du Platonisme et Pensée Moderne
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Relation avec d'autres positions philosophiques
Relation platonicienne
Réalité (ontologie)
Le dualisme ontologique de Platon
Monde | Connu par | Caractérisé par | Nature | Durée | Associé à |
---|---|---|---|---|---|
Monde réel | Raison | Objectif | Immuable | L'éternité | Le Bien et l'âme |
Monde apparent | Sens | Subjectif | Changeant | Naissance, vie et mort | Le corps et le mal |
Face à cette dualité, Nietzsche affirme que la seule réalité est le devenir. Le « monde réel » de Platon est une invention de la raison, le résultat de la décadence humaine.
La connaissance (épistémologie)
La position de Platon et le platonisme : deux types de connaissances distincts, le dualisme épistémologique. L'opposition entre les sens et la raison est présente tout au long de l'histoire de la philosophie, ainsi que l'examen de la raison comme supérieure aux sens.
- Parménide a deux modes de connaissance : la voie de l'opinion, produit des sens, et le chemin de la vérité, produit de la raison.
- Pour Descartes, les sens ne sont pas fiables.
- Le dualisme chez Kant est exprimé par la séparation des sphères phénoménale et nouménale.
Selon Nietzsche, la connaissance sensible est la seule valable. Elle est multiple, changeante et subjective. Cela pousse le philosophe à privilégier la métaphore et l'expression artistique par rapport à la notion rationnelle.
Éthique : Vitalité morale et nature
Platon s'inscrit dans l'intellectualisme moral socratique, une adoption clé pour comprendre sa théorie morale du Bien, de la justice, de la vérité et du bonheur. Seuls les plaisirs intellectuels sont propres à la sagesse.
Ces trois approches de la morale sont classées par Nietzsche comme des pathologies, en particulier l'évaluation négative du corps, du sensible et de l'instinctuel-sexuel. Cela est contraire au développement humain de ses capacités. Les valeurs de la vie deviennent pour Nietzsche les véritables valeurs morales.
Actualité de la « raison » dans la philosophie
Athéisme ou antithéisme
Notre culture est caractérisée par un éloignement de Dieu et de la religion. Le christianisme, et le catholicisme en particulier, ont perdu l'influence qu'ils avaient dans le passé. La croyance en Dieu est moins forte. La crise des vocations et la distance entre la doctrine et la hiérarchie catholique s'accentuent de plus en plus.
La religion devient un élément de consommation parmi d'autres. Cette situation, dans laquelle se trouve une partie de la société occidentale, est une des causes de la « mort de Dieu » prônée par Nietzsche.
La vulgarisation du vitalisme
La philosophie de Nietzsche critique l'évaluation négative de la vie qui s'était propagée dans la pensée occidentale, et prône la foi en la vie et une morale qui gravite autour d'elle. Il s'agit de vivre l'instant. Une conséquence vulgarisée de cette approche de la vie est l'identification du bonheur avec les choses matérielles (argent, sexe...).
L'éducation critique et la valeur de la vie
L'engagement envers une éducation critique est soutenu par le texte de Nietzsche. Sa philosophie propose de ne pas accepter sans critique toute vérité. Aucune question, aussi importante ou transcendante soit-elle, ne doit échapper à l'examen d'une raison objective et intentionnelle.
Le slogan de Nietzsche sur la joie de vivre demeure en pleine vigueur : Nietzsche propose une raison qui n'asservit pas les instincts, mais cherche à les satisfaire de la manière la plus intelligente et efficace possible. Carpe diem !