Organisation politique des royaumes chrétiens à la fin du Moyen Âge

Classé dans Sciences humaines et sociales

Écrit le en français avec une taille de 3,04 KB

Organisation politique des royaumes chrétiens

Le Royaume de Castille

Le royaume de Castille était une monarchie héréditaire et patrimoniale, où la noblesse s'opposait aux prétentions monarchiques. Cela conduisit, au XIVe siècle, à une guerre civile entre Pedro Ier et Henri de Trastamare, qui menait une rébellion nobiliaire. Après la guerre, une nouvelle dynastie fut établie sur le trône (les Trastamare), et la noblesse fut récompensée par de généreuses concessions pour son soutien au nouveau monarque (les Mercedes enriqueñas). Pourtant, vers la fin du Moyen Âge, la monarchie fut renforcée.

Suite à la fusion de la Castille et de León, de nouvelles institutions virent le jour :

  • La Chancellerie, organe suprême de la justice, relevant directement du roi.
  • Des organes de comptabilité et de finance.
  • La figure du connétable, qui dirigeait l'armée royale.

Les Cortes extraordinaires (assemblée des trois ordres) limitaient leur rôle au vote de subsides extraordinaires pour la Couronne. Le Conseil royal fut créé, composé de juristes chargés de conseiller le roi dans toutes ses décisions. Au niveau local, l'intervention monarchique se manifesta dans les municipalités par la mise en place de regimientos (conseils municipaux) composés de conseillers nommés à vie par le roi, ainsi que par la figure du corregidor (maire), représentant permanent du roi dans les grandes villes.

La Couronne d'Aragon

La Couronne d'Aragon était de nature confédérale, car elle était formée d'une série de royaumes (Aragon, Catalogne et Valence), chacun doté de lois et d'institutions distinctes.

Après plusieurs affrontements entre les nobles et le roi, en 1283, Pedro III signa le Privilège Général. Grâce à cela, bien qu'il y ait eu des affrontements occasionnels, les relations entre le roi et ses sujets étaient meilleures qu'en Castille. Les institutions reflétaient les particularités de la nature fédérale de la Couronne. Par exemple, il existait des Cortes (assemblées) séparées pour l'Aragon, la Catalogne et Valence.

Les commissions temporaires issues de ces Cortes provinciales devinrent permanentes et virent leurs pouvoirs élargis. C'est ainsi que naquirent la Generalitat de Catalogne et les Diputaciones d'Aragon et du royaume de Valence. Dans le royaume d'Aragon, fut créé l'office du Justicia de Aragón (Juge d'Aragon), dont le rôle principal était de défendre les privilèges du royaume. L'autorité royale était représentée dans les différents territoires par des députés ou vice-rois, qui agissaient en son nom. Les municipalités tombèrent sous le contrôle des oligarchies urbaines, avec des formes d'organisation variées, comme le Consell de Cent (Conseil des Cent) à Barcelone.

Entrées associées :