Origine des Espèces : Du Fixisme à la Théorie de l'Évolution

Théories sur l'Origine des Espèces

Les Explications Pré-évolutionnistes : Le Fixisme

Les explications rationnelles pré-évolutionnistes sur l'origine de l'homme s'opposent à la théorie créationniste, qui repose sur une interprétation littérale de la Genèse. Ses thèses de base sont :

• La création séparée et définitive de toutes les espèces vivantes.
• La création de l'homme par Dieu à son image et à sa ressemblance.

Ces idées relèvent de ce que l'on appelle le fixisme, qui postule le caractère immuable des espèces au fil du temps. Le fixisme soutient que l'adaptabilité des individus à leur milieu est le résultat d'une conception intelligente. Cependant, cette adaptabilité reste toujours au sein de l'espèce, sans jamais donner naissance à une nouvelle espèce.

Au XVIIIe siècle, le créationnisme fixiste comptait des partisans notables comme Carl von Linné (1707-1778) et Georges Cuvier (1769-1832). Ce dernier est d'ailleurs considéré comme le père de la paléontologie et de l'anatomie comparée.

Les Explications Évolutionnistes : Darwin et Mendel

En 1859, la publication de l'œuvre de Charles Darwin, L'Origine des espèces, a provoqué l'effondrement des doctrines fixistes en vigueur à cette époque. Elle constitue la base des explications évolutionnistes actuelles. Nous pouvons résumer la théorie darwinienne en deux thèses principales :

• Les espèces évoluent par des changements continus et graduels.
• Le principe explicatif de cette évolution est la sélection naturelle. Ainsi, parmi les nombreux changements qui se produisent spontanément au sein d'une espèce, seuls les plus efficaces pour la survie persistent. Les individus les mieux adaptés à leur environnement ont plus de chances de survivre, de se reproduire et de transmettre leurs caractéristiques héréditaires.

En conséquence, l'homme descend également d'ancêtres primates.

La théorie darwinienne n'expliquait cependant pas les mécanismes par lesquels les caractéristiques sont transmises de génération en génération. Il a fallu attendre les travaux de Gregor Mendel (1822-1884). Sept ans après la publication de L'Origine des espèces, ce religieux augustin (considéré comme le père de la génétique moderne) a formulé une théorie de l'hérédité. Selon celle-ci, les caractéristiques des êtres vivants sont déterminées par ce qu'il a appelé des gènes, expliquant les changements par des altérations ou des mutations du matériel génétique.

Glossaire de Concepts Philosophiques

Principe

Premier principe à partir duquel une chose est, est faite ou est connue. Les principes incluent : la nature, les éléments, les prémisses, le but, la substance, la cause, l'effet, etc.

Cause

Ce dont une chose dépend dans son être ou son devenir. C'est le « pourquoi » de toute chose. On distingue quatre types de causes :

• Cause matérielle : ce à partir de quoi une chose est produite, sa composante intrinsèque.
• Cause formelle : la forme ou l'essence d'une chose, ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est.
• Cause efficiente : l'entité qui initie le processus de devenir.
• Cause finale : la fin ou le but vers lequel tend le changement, la perfection de l'être.

Nature

Le principe et la cause du mouvement et du repos de ce en quoi il réside premièrement, par soi et non par accident. L'essence en tant que principe de mouvement qui est propre à l'être lui-même. La matière et la forme sont donc la nature, mais plus particulièrement la forme.

Être

Ce qui est. Soit par soi-même, soit par accident (inhérent à un sujet), que ce soit en acte ou en puissance.

Substance

Se dit de deux manières : le sujet ultime qui ne repose sur aucun autre, et ce qui est à la fois déterminé et séparable, telle est la forme ou l'espèce de chaque chose.

Accident

Tout ce qui est inhérent à une chose, mais ne fait pas partie de sa substance.

Acte

Signifie la perfection. Tout est connu en acte. La forme est un acte par rapport à la matière.

Puissance

Le principe du mouvement ou du changement qui est dans un autre, ou en tant qu'autre.

Matière

Le sujet premier de toute chose, à partir duquel, en tant qu'élément constitutif, quelque chose est ou devient, et non de manière accidentelle. C'est ce qui subsiste après la destruction.

Forme

Ce qui détermine la substance dans sa nature. Elle peut être substantielle ou accidentelle.

Mouvement

L'acte de ce qui est en puissance, en tant qu'il est en puissance. C'est un acte imparfait. Il se distingue de l'opération, qui est l'acte parfait de ce qui est en perfection.