Le Paiement et le Respect des Obligations : Guide Complet

Classified in Droit et jurisprudence

Written at on français with a size of 7,81 KB.

Le Paiement et le Respect des Obligations

En vertu de l'article 1156 du Code civil : "Les obligations sont éteintes par :

  • Paiement ou l'exécution.
  • Perte de la chose due.
  • Remise de dette.
  • Confusion des droits du créancier ou du débiteur.
  • Compensation.
  • Novation.
  • La prescription et le respect de l'état et du temps à résoudre.

Le paiement est l'acte juridique par lequel est exécutée intégralement la prestation due en vertu d'une relation obligatoire. Il est le principal moyen solutoire.

Le paiement peut prendre plusieurs formes : il peut s'agir de donner de l'argent, de la livraison d'un élément spécifique ou de la réalisation d'un service. Le solvens est la personne effectuant le paiement et l'accipiens la personne qui le reçoit.

Les personnes effectuant le paiement :

  • Paiement par le débiteur : Le plus souvent, le paiement est effectué par le débiteur personnellement. Le débiteur doit être en mesure de payer.
  • Paiement effectué par le représentant du débiteur : Valable si le représentant a le pouvoir de disposer de la chose livrée.
  • Paiement par un tiers : « Toute personne peut payer, qu'elle ait ou non un intérêt à l'exécution de l'obligation, qu'elle le sache et l'approuve, ou que le débiteur l'ignore. Mais ce paiement ne libère pas le débiteur et celui qui paie pour le compte d'un autre peut demander au débiteur ce qu'il aurait payé, sauf s'il l'a fait contre sa volonté expresse » (action de remboursement ou de mise à niveau).

Personne à qui le paiement doit être fait :

  • Le paiement fait au créancier : « Le paiement fait à une personne incapable de gérer ses biens est valable s'il est devenu utile pour elle. »
  • Paiement à un représentant du créancier : Il est valable car l'article 1162 du Code civil permet le paiement versé à une personne autorisée à le recevoir au nom du créancier.
  • Paiement à un tiers : Il est inefficace et n'entraîne pas la libération du débiteur, qui doit payer au créancier et se retourner contre le destinataire, par une action en remboursement. Il existe quelques exceptions et le paiement à un tiers est valable lorsque :
  • Le paiement devient utile au créancier.
  • Le paiement est fait de bonne foi à un créancier apparent.
  • Le paiement est effectué par versement sur un compte bancaire.

Les conditions objectives du paiement :

  • Identité : Le débiteur remet la chose destinée à constituer l'obligation.
  • Intégrité : Tous les avantages sont fournis.

Responsabilité pour Manquement à l'Obligation

Toute obligation naît et se maintient, tandis qu'une personne subit une perte (dommage constitutif) autorisée par la loi à être réintégrée ou indemnisée. Si le débiteur manque à son obligation de réparer le tort causé, le créancier peut subir un second type de préjudice (préjudice par défaut).

Le manquement peut prendre de nombreuses formes. On peut donc parler de :

  • Manquement total ou absence de prestation : Le débiteur n'a pas exécuté l'acte visant à la mise en œuvre de la prestation promise ou a tenté en vain de livrer une chose ou de fournir un service différent de ceux convenus.
  • Manquement partiel : Le débiteur n'a pas payé la totalité, mais a exécuté une partie de la prestation, laissant une autre partie à exécuter.
  • Manquement défectueux : Le débiteur a effectué des actes visant à l'exécution, mais cette exécution ne coïncide pas entièrement avec le programme ou l'exécution prévue. L'exécution n'est pas identique à celle prévue. En cas d'exécution défectueuse, le créancier a le devoir d'agir avec diligence.

Responsabilité Contractuelle

Article 1101 du Code civil : « Les dommages et intérêts sont dus lorsque le débiteur ne remplit pas ses obligations, qu'il y ait fraude, négligence ou défaut, et qu'il contrevienne à la teneur de celles-ci. »

Article 1110 du Code civil : « Le capital reçu par le créancier sans réserve à l'égard des intérêts, éteint l'obligation du débiteur à leur égard.

La réception de la dernière tranche d'une dette, si le créancier n'a pas de réserves, éteint l'obligation à l'égard des tranches précédentes. »

Les Actes de Dieu et la Force Majeure

Le cas fortuit et la force majeure sont des événements imprévisibles ou inévitables (événements qui ne pouvaient pas être prévus ou qui, s'ils étaient prévus, étaient inévitables), produisant un dommage, y compris la perte de la chose, mais exonérant le débiteur à condition qu'il ne soit pas en retard.

Outre l'exonération du débiteur en raison d'un cas fortuit ou de force majeure, il existe un troisième cas d'exonération, si le créancier et le débiteur ont convenu d'une clause de renonciation à la responsabilité, qui est valable, sauf en cas de fraude, car « la renonciation à l'action en recouvrement pour fraude est nulle. »


La Mise en Demeure du Débiteur et du Créancier

C'est plus qu'un simple retard, elle aggrave la responsabilité du débiteur défaillant. Article 1108 du Code civil : « Si l'obligation consiste dans le paiement d'une somme d'argent, et que le débiteur est en retard, la réparation des dommages, à défaut d'accord, consiste dans le paiement de l'intérêt convenu, et à défaut d'accord, de l'intérêt légal. »

Les arriérés s'accumulent à l'obligation de donner ou de faire quelque chose dès que le créancier exige leur exécution par voie judiciaire ou par une mise en demeure.

L'Extinction de l'Obligation

Article 1182 du Code civil : « L'obligation de livrer une chose déterminée est éteinte lorsque celle-ci périt ou est détruite sans la faute du débiteur et avant que celui-ci ne soit en demeure. »

Article 1183 du Code civil : « Chaque fois qu'une chose a péri en la possession du débiteur, il est présumé que la perte est survenue par sa faute et non par cas fortuit, sauf preuve contraire, et sous réserve des dispositions de l'article 1096. »

Résolution des Obligations Synallagmatiques

Article 1247 du Code civil : « Dans les contrats synallagmatiques, il est entendu que, pour chaque partie contractante, la livraison ou la promesse d'une chose ou d'un service par l'autre partie est une contrepartie, qu'il s'agisse de services ou de prestations à verser, et dans les contrats de bienfaisance pure, la libéralité simple du bienfaiteur. »

Le Recouvrement des Dommages

Le préjudice matériel est la perte patrimoniale subie par la victime et comprend à la fois le paiement en espèces (dommages) et la perte de revenus ou le manque à gagner (profit).

Lacruz souligne qu'il serait injuste de nier les bénéfices ou d'en faire une interprétation restrictive, les réduisant à la simple obtention de gains, comme le fait notre Cour suprême. Les bénéfices doivent être compris comme tout ce qui est raisonnablement probable, ce que le juge estime opportun et dans le sens de l'article 1106 du Code civil qui permet de réparer les pertes de bénéfices raisonnables.

Le préjudice moral comprend la douleur physique et l'inquiétude causée.

Le code pénal prévoit que l'indemnisation doit comprendre les dommages matériels et moraux.

La loi prévoit que l'indemnisation sera étendue aux dommages moraux en cas de violation de l'honneur, de l'image et de la vie privée.

Entradas relacionadas: