Panorama des grands courants philosophiques
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Empirisme: Origine et principes clés
L'« empirisme anglais » désigne le mouvement philosophique initié par Locke au milieu du XVIIe siècle, en réponse au rationalisme cartésien. Il a été poursuivi par des penseurs comme Berkeley et Hume au XVIIIe siècle, qui ont à la fois développé et poussé l'empirisme jusqu'à ses conclusions logiques.
Les principales caractéristiques sont les suivantes :
- L'origine et la valeur de toute connaissance résident dans l'expérience.
- La négation de l'existence des idées innées.
- Le seul critère de vérité est la preuve empirique.
- La connaissance humaine est limitée par l'expérience.
- Le modèle et la méthode à suivre sont ceux de la science expérimentale : l'induction.
- Les questions pratiques et utilitaires ont une valeur supérieure à la connaissance pure.
L'idéalisme: Primauté de la pensée
L'idéalisme est une théorie philosophique qui donne la primauté à la pensée sur l'être. C'est une conception notamment défendue par Hegel.
Les caractéristiques les plus pertinentes sont :
- Le concept de la Raison est le fruit d'une recherche visant à justifier la gouvernance et l'unification du destin de l'humanité, tout en permettant à l'individu de bénéficier de ce cadre et de préserver son indépendance et sa liberté.
- Dans son développement historique, il progresse à travers un processus dialectique qui intègre le passé et concilie les contradictions.
- Il renoue systématiquement avec la philosophie métaphysique, utilise une nouvelle méthode, la dialectique, et se positionne au-dessus de la science et de la religion.
Positivisme: Science, faits et rationalité
Mouvement philosophique du XIXe siècle, le positivisme vise à s'en tenir aux faits d'expérience et à la rationalité, se modelant sur la science expérimentale. Auguste Comte en est le fondateur et principal représentant.
Ses caractéristiques principales incluent :
- La proposition d'un nouveau modèle de rationalité, qui consiste à se limiter au domaine des faits et des lois scientifiques.
- Le refus de la métaphysique.
- L'application de la méthode des sciences naturelles non seulement à l'étude de la nature, mais aussi à celle de la société.
- La conviction que la science est le guide de l'humanité et l'espoir d'un progrès indéfini.
- Du point de vue moral, la défense de l'utilitarisme, et une association fréquente avec l'idéologie politique bourgeoise et conservatrice.
Phénoménologie: L'étude de l'expérience
Mouvement philosophique créé par Edmund Husserl au XXe siècle, la phénoménologie est une réaction à l'historicisme et au vitalisme. Elle propose la transformation de la philosophie en une « science rigoureuse ».
Elle vise à décrire l'expérience telle qu'elle se présente à la conscience, sans avoir recours à la théorie, à la déduction ou aux suppositions. Pour réaliser ce projet, elle utilise la « méthode phénoménologique » qui permet de saisir l'« essence » des phénomènes étudiés par l'élimination progressive de toutes les présuppositions.
Les étapes clés de cette méthode incluent :
- S'abstenir de juger les objets selon des doctrines philosophiques antérieures (la réduction phénoménologique).
- Mettre l'individu entre parenthèses (l'epochè).
Auteurs associés : Martin Heidegger, Jean-Paul Sartre.
L'existentialisme: Liberté, conscience et angoisse
Mouvement philosophique qui a émergé en Allemagne vers 1930 et s'est ensuite propagé au reste de l'Europe. L'existentialisme constitue une réponse majeure à la crise engendrée par les deux guerres mondiales, abordant des problèmes radicaux tels que la religion et la liberté.
Auteurs majeurs : Martin Heidegger et Jean-Paul Sartre.
Questions clés :
- L'existence implique la liberté et la conscience, ce qui signifie que l'homme est seul responsable de ce qu'il est.
- Liberté : C'est le principe absolu de l'homme.
- Angoisse : La nécessité de choisir et l'absence de valeurs fixes pour guider ces choix.