La Philosophie Politique de Saint Augustin
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Saint Augustin : Justice et État
Thème principal
Le parfait État est la vraie justice chrétienne dirigée par Dieu.
Idées clés
- La justice est la règle de Dieu sur la société.
- L'âme l'emporte sur le corps et la raison sur les vices.
- Le travail de l'amour pour Dieu et pour le prochain comme soi-même.
- Là où il n'y a pas de justice, la société et la volonté politique sont défaillantes.
Structure du texte
Il s'agit d'un texte déclaratif qui explique la théorie de Saint Augustin. Il développe la thèse de la primauté de Dieu sur la société (première idée) et affirme que la justice de Dieu est le fondement de la société et de la politique (deuxième idée).
Contexte de l'auteur
L'un des pères majeurs de l'Église, Saint Augustin est né à Tagaste, en Afrique du Nord, d'un père païen et d'une mère chrétienne (Sainte Monique). Dans sa jeunesse, il adhéra au manichéisme, une doctrine qui prône l'existence de deux principes : le bien et le mal. Il rencontra Saint Ambroise et se convertit bientôt au christianisme. Il fut nommé évêque d'Hippone.
Explication des idées
Pour Saint Augustin, « l'homme déchu » a besoin de la grâce, qui est la voie par laquelle l'homme transcende et trouve Dieu. Le comportement humain tend parfois vers Dieu, et parfois vers d'autres intérêts du corps.
Cette dualité se reflète dans la société humaine, qu'il nomme les deux Cités : la Cité terrestre et la Cité céleste, correspondant d'une certaine manière à l'existence de l'État et de l'Église.
Selon Saint Augustin, un bon État doit être guidé par des intérêts spirituels ; l'État chrétien parfait sera dirigé par la vraie justice. Il développe ainsi une théorie qui englobe les relations entre l'Église et l'État, en affirmant que l'Église doit guider la société civile par ses principes.
Saint Augustin analyse la justice qui devrait gouverner l'État chrétien. Cette justice doit être éclairée par les principes et les vérités révélées par Dieu, diffusées par l'Église. De la même manière que le corps doit être subordonné à l'âme et les vices à la raison, les normes sociales et politiques sont subordonnées à la loi morale.
Là où il n'y a pas de justice, il n'y a ni société ni politique véritables, car elles ne luttent pas pour les intérêts et les droits des citoyens. La politique est l'art de gouverner la société pour faire le bien, et elle devrait être guidée par la justice, conduisant à un État bon et parfait.