Philosophie : Questions Fondamentales et Origine de l'Univers

Apprentissage de la Philosophie

Connaître la Philosophie ou Apprendre à Philosopher ?

Est-ce en s'adressant au contenu typique de la philosophie, en réfléchissant sur des questions fondamentales, que l'on peut aussi apprendre à penser ? Connaître les questions fondamentales de la philosophie et réfléchir à des réponses permet d'apprendre la philosophie.

Il faut distinguer deux types de questions : celles qui contiennent les problèmes fondamentaux traditionnellement examinés par la philosophie et les activités relatives à l'apprentissage de la pensée par soi-même.

Questions Philosophiques

Les dialogues ont conduit à de grandes controverses et ont transformé la façon de comprendre la réalité. Les questions philosophiques montrent la curiosité que nous éprouvons pour ce qui nous entoure. Elles expriment également le désir de se connaître soi-même. Ces questions ne sont pas propices pour libérer notre mode de vie, notre façon d'agir avec nous-mêmes et avec les autres.

L'Origine de l'Univers

Historiquement, deux points de vue différents ont essayé de répondre à cette question depuis l'Antiquité. La pensée grecque, étrangère à la notion de création à partir de rien, acceptait comme un fait indiscutable l'existence du monde et de l'humanité.

Actuellement, la théorie de la relativité apporte une contribution pour répondre à cette question. Les physiciens et les astronomes, en basant leurs études sur l'évolution des étoiles se déplaçant vers la lumière des galaxies et sur l'existence du rayonnement de fond, ont proposé un univers en évolution ou en expansion. Gamow a avancé en 1948 que l'univers a son origine en un point dans l'espace et le temps, il y a 15 milliards d'années, ce qu'on appelle le Big Bang. L'univers est en expansion, ce qui est en accord avec l'idée d'espace courbe proposée par Einstein. C'est comme un ballon qui se gonfle.

Le Sens de l'Existence

La Question de l'Homme

• Sens et but ou direction : cette notion est présente dans des expressions telles que "selon la direction du voyage" ou "dans le sens des aiguilles d'une montre". Les actions humaines n'ont aucun sens lorsqu'elles ne poursuivent pas un objectif.
• Sens et signification : le sens signifie quelque chose. Les mots sont des signes tels que définis par le philosophe Charles S. Peirce. Il y a une sorte de symboles qui font référence à une autre signification que celle des symboles en question.
• Sens et valeur : le sens est lié à la valeur. Par exemple, "cela n'a pas de sens, cela ne vaut pas la peine de recevoir un héritage si le fardeau de la dette empêche l'héritier d'en jouir".

La Question de la Mort

La mort est habituellement considérée comme la fin de la vie, la cessation irréversible des activités vitales. C'est un phénomène complexe qui ne peut pas être couvert par une simple définition. Jacques Monod a réfléchi sur la biologie moderne à partir d'une philosophie de la vie.

La Question du Mal

Les philosophes ont examiné les deux aspects du problème. Ils ont non seulement tenté de justifier l'existence du mal dans un monde dont le principe est Dieu, mais parfois, ils ont vu en Dieu le seul moyen de triompher du mal. La justification d'un Dieu bon face au mal est appelée "théodicée", un terme relativement récent. Dans ce cas, c'est la réponse inévitable au dilemme suivant posé par Épicure. Les doctrines émanant du néoplatonisme antique et médiéval font valoir que si le principe de toutes choses bénéfiques procède par émanation, alors le mal est dû à une dégradation inévitable qui affecte les différentes sortes d'êtres émergeant de la Divinité.

Types de Maux

• Mal métaphysique : il s'identifie à la finitude des choses.
• Mal physique : il vient de l'opération des lois naturelles.
• Mal moral : il a ses racines dans la liberté des êtres humains de choisir entre différentes formes d'action.

Mal Métaphysique et Mal Moral

La réflexion métaphysique sur le mal a son expression maximale chez Leibniz. Il estime qu'il est impossible que le monde existe sans mal, car le monde est fini et les êtres limités. Le problème est que Dieu, en créant un monde fini, crée nécessairement un monde imparfait et instable.

Le Mal comme Injustice

La perplexité que nous cause la réalité du mal apparaît surtout lorsque nous sommes conscients de la souffrance de l'innocent. Sénèque utilise un logos immanent dont les fondements sont accessibles à l'intelligence de l'homme.