Pierre Corneille et René Descartes : Deux Géants Français
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Pierre Corneille, né à Rouen, étudie le droit mais se passionne vite pour le théâtre. Il commence avec la comédie Mélite (1630), puis écrit plusieurs pièces comme La Galerie du Palais, L’Illusion comique et Médée. Ses premières comédies sont élégantes et légères, sans vraie leçon morale.
En 1637, il devient célèbre avec Le Cid, une tragi-comédie qui provoque la « querelle du Cid » car elle ne respecte pas les règles classiques et raconte un amour jugé immoral. Malgré cela, Le Cid fait de lui une gloire nationale. Ensuite, ses tragédies Horace, Cinna, Polyeucte et Nicomède confirment son talent.
Après l’échec de Pertharite (1652), il écrit d’autres pièces, mais sans succès, tandis que Racine devient le nouveau grand auteur. Sa dernière œuvre, Suréna (1674), montre plus de passion. Il meurt en 1684.
Son théâtre célèbre des valeurs héroïques comme le courage, la volonté et le sacrifice. Ses personnages doivent choisir entre l’amour et le devoir, créant un dilemme tragique. Corneille mélange le style baroque, plein de grandeur et d’émotion, avec le classicisme, plus régulier et moral.
René Descartes, né en 1596 à La Haye-en-Touraine, étudie chez les jésuites de La Flèche puis le droit à Poitiers. Après ses études, il voyage beaucoup et appelle cette expérience le « grand livre du monde ». En 1628, il s’installe en Hollande pour travailler en paix et écrit Le Monde ou Traité de la lumière, où il défend l’héliocentrisme, mais il ne le publie pas à cause de la condamnation de Galilée.
En 1637, il publie en français son œuvre la plus célèbre, Discours de la méthode, où il explique sa méthode du doute. Il écrit ensuite Les Méditations métaphysiques (1641), Les Principes de la philosophie (1644) et Le Traité des passions (1649), où il étudie les rapports entre l’âme et le corps.
Invité en Suède par la reine Christine en 1649, il y meurt d’une pneumonie en 1650.
Dans le Discours de la méthode, Descartes cherche la vérité grâce au doute méthodique : il remet en question toutes les connaissances, jusqu’à découvrir une seule certitude — « Je pense, donc je suis ». Le doute cartésien place la raison et la pensée individuelle au centre de la philosophie moderne.
Dans la première partie du Discours de la méthode, Descartes explique que le « bon sens », c’est-à-dire la raison, est partagé également par tous les hommes. Selon lui, si nos opinions sont différentes, ce n’est pas parce que certains sont plus intelligents que d’autres, mais parce que nous ne réfléchissons pas tous de la même façon ou n’examinons pas les mêmes choses.
Il affirme aussi qu’avoir un bon esprit ne suffit pas : il faut bien l’utiliser. Les personnes ayant un grand esprit peuvent faire autant de mal que de bien, selon la manière dont elles dirigent leur pensée. Enfin, il précise que quelqu’un qui avance lentement mais suit la bonne voie peut aller plus loin que quelqu’un qui va vite mais se trompe de direction.