La Première Guerre Mondiale (1914-1918) : Causes, Déroulement et Conséquences

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La Première Guerre Mondiale (1914-1918)

Les origines de la Première Guerre Mondiale

De 1871 à 1914, l’Allemagne est devenue une grande nation industrielle et commerciale, dont la population est passée de 40 à 68 millions d’habitants (39 millions pour la France, qui stagne). Face à la menace que représente une telle puissance, la France a cherché des alliés.

En 1914, un jeune Serbe assassine le prince héritier d’Autriche à Sarajevo. L’Allemagne pousse son alliée, l’Autriche, à punir la Serbie et déclare la guerre à la Russie, qui mobilisait ses troupes pour défendre ce pays dont elle est l’alliée. Le **1er août**, la France, alliée elle aussi de la Russie, mobilise ses troupes. Mais c’est l’Allemagne qui, le **3 août**, déclare la guerre et envahit la Belgique, pays neutre, pour attaquer la France par le nord. C’est le début de la **Grande Guerre**, qui va mobiliser plus de 30 millions d’hommes de chaque côté.

La guerre de mouvement (août - septembre 1914)

En quelques jours, les Allemands s’emparent de la quasi-totalité de la Belgique, malgré la courageuse résistance des soldats du roi **Albert Ier**. Du 20 au 23 août, l’armée franco-anglaise est défaite à Charleroi et l’avalanche ennemie déferle vers Paris. Le général Joffre ordonne un repli vers la Seine et se prépare à la contre-attaque de la dernière chance. Pour protéger Paris, son gouverneur, Galliéni, réquisitionne les célèbres *« taxis de la Marne »* qui amènent des renforts sur le front. Joffre attaque le 5 septembre et, non seulement contient l’ennemi, mais il le repousse.

Les Allemands reculent jusqu’à l’Aisne, puis ils tentent de déborder les Alliés vers le nord. C’est la *« Course à la mer »*, et les batailles d’Ypres et de l’Yser (en Belgique) permettent de sauver Calais, port stratégique pour le débarquement des troupes anglaises. Le front se stabilise sur plus de 700 km, des Vosges à la mer. Les soldats creusent des tranchées et s’y enterrent pour résister à l’ennemi qui fait de même.

La guerre de position (1915-1917) : la guerre de tranchées

L’Allemagne est en guerre sur deux fronts : à l’ouest contre la France et la Grande-Bretagne, à l’est contre la Russie. Les forces en présence étant sensiblement égales, les offensives, d’un côté comme de l’autre, sont repoussées, souvent au prix de lourdes pertes. Les principales batailles ont lieu en Artois et en Champagne (1915), sur la Somme (1916) et sur l’Aisne (1917). La célèbre **bataille de Verdun** en 1916 illustre la cruauté de cette guerre particulièrement meurtrière.

Cette guerre d’usure se traduit quotidiennement par :

  • Des avalanches d’obus pour préparer l’attaque ;
  • Des vagues d’assaut qui se brisent sur des défenses imprenables ;
  • Des mitrailleuses fauchant les assaillants ;
  • Des barbelés dans lesquels les soldats s’empêtrent et restent accrochés, morts, pendant des jours.

La vie des *Poilus* (nom donné aux soldats français) dans les tranchées s’organise dans des conditions terribles. C’est une guerre atroce, dans laquelle les belligérants jettent toutes les forces humaines et de production. Les Allemands, au mépris des conventions de guerre, utilisent des gaz asphyxiants qui brûlent les poumons.

Maîtresse des mers, la Grande-Bretagne empêche les Empires centraux de se ravitailler, mais l’Allemagne se constitue une flotte de sous-marins qui torpille aussi bien les cuirassés alliés que des bateaux neutres, suscitant ainsi les protestations des **États-Unis**.

Le tournant et la fin de la guerre (1917-1918)

La Russie, alliée des puissances occidentales, a subi de lourdes pertes. Le Tsar a été renversé en 1917 par les révolutionnaires communistes. Las de ces tueries, ceux-ci signent la paix avec l’Allemagne en mars 1918 (*Traité de Brest-Litovsk*).

Les Allemands lancent alors leurs troupes, ainsi libérées, sur le front ouest contre les Alliés qui, depuis 1917, ont été rejoints par les troupes américaines.

Le front français est rompu sur l’Aisne mais, grâce aux troupes américaines, aux chars d’assaut, aux avions et à la supériorité de l’artillerie alliée, les Allemands reculent devant les troupes commandées par le maréchal **Foch**. Leurs alliés (Bulgarie, Autriche-Hongrie et Empire ottoman) ayant renoncé à la lutte, les Allemands, démoralisés, capitulent. Le **11 novembre 1918**, l’*Armistice* est signé à Rethondes, près de Compiègne.

La paix et les conséquences géopolitiques et humaines

Des traités particuliers règlent les questions concernant l’Empire austro-hongrois, qui est démantelé. On assiste à la naissance de nouveaux États, aux dépens de l’Autriche, de l’Allemagne et de la Russie :

  • Yougoslavie
  • Hongrie
  • Tchécoslovaquie
  • Pologne
  • Lituanie
  • Lettonie
  • Estonie

La France reconquiert l’Alsace-Lorraine et obtient l’exploitation du bassin de la Sarre. L’empire colonial allemand est partagé par les Alliés (*Traité de Versailles* en 1919).

Mais surtout, cette guerre a fait des millions de morts. Les pertes humaines sont considérables :

  • Allemagne : 1 773 000 morts ;
  • Russie : 1 700 000 morts ;
  • France : 1 357 000 morts.

Au total, la **Première Guerre Mondiale**, avec plus de 9 millions de morts, est alors la guerre la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité.

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