Première Guerre Mondiale : Causes, Phases et Conséquences

Causes :

1. La montée des impérialismes et les volontés expansionnistes, des rivalités économiques.
2. Des nationalismes forts.
3. Un système d’alliances militaires complexe développé entre les différents pays européens au cours du XIXème siècle :
   • Triple-Entente était composée de la France, du Royaume-Uni et aussi des empires qu’elles contrôlaient.
   • Triple-Alliance était initialement constituée de l’Allemagne, de l’Autriche-Hongrie, et l'Empire Ottoman les rejoignit en octobre 1914, suivi un an plus tard du royaume de Bulgarie.
4. Revanchisme de la France après la perte de l’Alsace-Lorraine, après la défaite de 1870.
5. Le climat de tension régnant avait poussé les grandes puissances européennes à une course aux armements.
6. Dans l’empire austro-hongrois, il y avait des minorités nationales (Bohême, Croatie, Slavonie, Galice, Tchèque) qui se manifestent depuis 1848.

L’étincelle qui provoque la guerre survint le 28 juin 1914, lorsqu’un jeune nationaliste serbe de Bosnie parvint à assassiner l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois, et son épouse. Les exigences de vengeance de l’Autriche-Hongrie (encouragée par l’Allemagne) à l’encontre du royaume de Serbie menèrent à l’activation d’une série d’alliances.

Phases :

1. Guerre de mouvement (1914) : L’Allemagne envahit la Belgique et le Luxembourg.
   • La bataille de la Marne a eu lieu le 5 septembre, d’une part l’armée allemande et d’autre part l’armée française.
   • La bataille de Verdun a été aussi très importante.
   Sur le front, suivant les plans des Alliés, le tsar lance l’offensive en Prusse-Orientale le 17 août, plus tôt que prévu par les Allemands. L’Empire Ottoman entre en guerre contre les pays de la Triple-Entente le 1er novembre en tant qu’allié de l’Allemagne. L’Italie, bien que membre de la Triple-Alliance, déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie en mai 1915 après bien des hésitations. En août 1914, elle s’était prudemment déclarée neutre. Sollicitée par les deux camps, elle finit par se pencher du côté des pays de la Triple-Entente.
2. Guerre de position (1915-1917) : Les troupes anglaises et françaises attaquent et tentent de percer les lignes de défense fortifiées allemandes au nord de la Somme sur une ligne nord-sud de 45km. Les soldats combattent souvent pour quelques mètres et n’arrivent pas à percer les tranchées ennemies. En 1917, sous la pression des militaires, le Kaiser se décide à pratiquer la guerre sous-marine à outrance, c’est-à-dire couler tous les navires se rendant au Royaume-Uni, même les neutres. Le torpillage du paquebot britannique Lusitania le 7 mai 1915 a tué 128 ressortissants américains et plusieurs belges. La proposition de guerre du président Wilson devant le congrès le 2 avril est acceptée, les États-Unis entrent en guerre. En mars 1917, une première révolution éclate en Russie. Elle porte au pouvoir la bourgeoisie libérale qui entend continuer la guerre alors que les soviets, de plus en plus influents, exigent la paix. En octobre, Lénine et Trotski organisent une seconde révolution ; les bolcheviks prennent le pouvoir et, le nouveau régime n’étant pas en situation de continuer la guerre, lance la consigne de paix avec les empires centraux.
3. Fin de la guerre (1918) : La Russie bolchevique signe le traité de Brest-Litovsk en mars. Les Alliés vont engager dans les mois suivants des contre-attaques permettant de regagner le terrain perdu au cours du printemps 1918. Pour la première fois, des milliers de soldats allemands se rendent sans combat. Les troupes allemandes ne peuvent pas résister aux armées alliées maintenant coordonnées par le général Foch. En Allemagne, le 9 novembre, Guillaume II refuse d’abdiquer, ce qui entraîne des manifestations en faveur de la paix. La révolution gagne toute l’Allemagne, des colonnes d’ouvriers marchent sur le centre de la capitale et occupent des bâtiments publics ; les soldats présents dans la ville sont en nombre très insuffisant, et fraternisent par ailleurs avec les insurgés. Rosa Luxemburg et les « spartakistes » militent pour l’arrêt de la guerre, et pour le pouvoir aux conseils ouvriers. Le gouvernement de la nouvelle République allemande signe l’armistice.

Dans tous les pays, les femmes deviennent un indispensable soutien à l’effort de guerre. Elles sont appelées à travailler dans les villes, où elles fabriquent des armes et sont surnommées les « munitionnettes ». Les femmes auront fabriqué en quatre ans 300 millions d’obus et plus de 6 milliards de cartouches. Désormais, les femmes distribuent aussi le courrier, s’occupent de tâches administratives et conduisent les véhicules de transport.