La Première Guerre mondiale : Phases, impacts et bilans
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Les phases de la guerre
La guerre de mouvement (1914)
En 1914, la guerre de mouvement est engagée. L’offensive allemande viole la neutralité belge et la « course à la mer » établit progressivement une ligne de front continue.
La guerre de position et d'usure (1915-1917)
De 1915 à 1917, la guerre de position apparaît : les fronts se stabilisent. Une nouvelle forme de guerre émerge : la guerre d’usure dans les tranchées.
Les offensives sont peu nombreuses, mais elles sont marquées par une surmortalité due aux choix stratégiques et aux nouvelles armes employées. Par exemple, la bataille de Verdun (février-décembre 1916) a causé 300 000 morts et 500 000 blessés.
Vers la victoire (1917-1918)
La victoire se dessine en 1917 et se concrétise en 1918. L'année 1917 fut compliquée, malgré l'entrée en guerre des États-Unis, en raison de plusieurs facteurs :
- Les mutineries et les grèves ouvrières
- La rupture de l'Union sacrée
- La révolution bolchevique
L'armistice, signé en 1918 par les belligérants, marqua la fin des hostilités. Un redressement notable fut amorcé, notamment grâce à Georges Clemenceau, devenu président du Conseil.
La France en guerre
Le gouvernement et l'Union Sacrée
Lorsque la France entre en guerre, elle forme l'Union Sacrée (union des partis politiques). Le gouvernement est transféré à Bordeaux et le Parlement est ajourné en août 1914, ce qui laisse le général Joffre en position de force.
La République continue d'être démocratique, mais avec des libertés réduites, notamment :
- La presse
- Les réunions publiques
Ces domaines sont victimes de la censure et de la propagande. L'Assemblée et le Sénat continuent de s'unir.
L'économie de guerre
L'économie se tourne entièrement vers la guerre, entraînant une explosion des dépenses : 35 milliards de francs-or contre 5 milliards avant la guerre. Cela génère une forte demande de financements, notamment auprès des États-Unis et de l'Angleterre.
Les mouvements sociaux
Jusqu'en 1917, peu de mouvements d'opposition, de protestations et de grèves sont observés. Cependant, la lassitude s'est accrue dans les mouvements sociaux vers la fin de la Première Guerre mondiale.
Les bilans de la guerre
Bilan humain et démographique
La guerre a laissé une « saignée démographique » considérable :
- 1,3 million de morts militaires
- 40 000 civils tués
- 3 millions de blessés
- De nombreuses veuves et orphelins
Bilan économique et diplomatique
Le bilan économique et diplomatique fait de la France un pays ruiné et dévasté, en raison de :
- Nombreuses et importantes destructions
- Une baisse significative de la production agricole et industrielle
Bilan moral et le pacifisme
La guerre a provoqué un profond traumatisme et une attitude de refus généralisée, menant à une extension du pacifisme vis-à-vis des classes dirigeantes.
Le rôle des anciens combattants
Ces sentiments convergent chez les anciens combattants, qui représentent un poids démographique réel :
- 55% des hommes de plus de 20 ans en 1920
- Plus d'un sur deux est membre d'une association d'anciens combattants