La Première République Espagnole : Instabilité et Défis

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4. La Première République (1873-1874)

Elle dura 11 mois, marqués par une grande instabilité politique. Le 11 février 1873, la République fut proclamée par une large majorité des voix. Mais une grande partie de la Chambre était monarchique et voter républicain était une stratégie pour gagner du temps et organiser le retour des Bourbons sur le trône d'Espagne. Dans le même temps, cela démontre son isolement international.

Les républicains étaient divisés en unionistes et fédéralistes. Néanmoins, la République fut accueillie avec enthousiasme par les masses. En Andalousie, il y eut une insurrection qui cherchait à résoudre le problème de la répartition des terres entre les paysans. Au sein du mouvement syndical, de nombreuses demandes furent formulées pour la réduction des heures de travail, l'augmentation des salaires et la mise en œuvre immédiate de l'État fédéral. La République entreprit des réformes assez radicales : suppression des taxes sur la consommation, ce qui aggrava le déficit, l'élimination de la cinquième, la réduction de l'âge du vote, la séparation de l'Église et la réglementation étatique du travail des enfants, l'interdiction de l'esclavage à Cuba et à Porto Rico, et un projet de Constitution de la République fédérale.

Le premier président, Estanislao Figueras, convoqua les Cortes constituantes. Les tribunaux établis en juin 1873, le Président de la République, puis tombèrent à Pi i Margall, un partisan du fédéralisme. Le projet de constitution présenté par Pi i Margall aux Cortès, en juillet, transforma l'Espagne en une République fédérale de dix-sept États, mais ne put être approuvé en raison de l'insurrection cantonale, ce qui contraignit à suspendre le parlement. Pi i Margall dut démissionner.

Le cantonalisme est un phénomène complexe qui mélange les aspirations autonomistes, invitées par l'intransigeance du gouvernement fédéral républicain, avec les aspirations de la révolution sociale inspirées par les idées internationalistes nouvelles des anarchistes. Pi i Margall fut remplacé par Nicolás Salmerón.


La République évolua vers des positions plus conservatrices, un tournant lancé par le nouveau président, Nicolás Salmerón (18 juillet au 7 septembre 1873), qui était prêt à mettre fin à la résistance des cantons et entreprit une action militaire contre le mouvement cantonaliste (22 cantons soulevés). Suite à la démission du président Salmerón, la République déclina ensuite sous Emilio Castelar (7 septembre 1873 au 3 janvier 1874), qui pratiqua une politique d'autorité visant à assurer l'ordre et l'unité. Il resta en place jusqu'au 2 janvier 1874. Le 3 janvier se produisit le coup d'État du général Pavia et la fin de la Première République.

5. Le Gouvernement Autoritaire de Serrano (1874)

Le général Serrano commença la quatrième tentative de cette politique d'administration, en assumant le pouvoir exécutif de la République, en vertu de l'ordre constitutionnel de 1869. Pendant ce temps, Cánovas préparait la restauration des Bourbons : le 1er décembre 1874 se produisit le Manifeste de Sandhurst et Martinez Campos à Sagunto se prononça en faveur d'Alfonso de Borbón.

6. Les Problèmes Majeurs de Ces Six Années

  • La guerre à Cuba - La longue guerre : En octobre 1868, une insurrection éclata à Cuba, initiée par Carlos Manuel de Céspedes. Les États-Unis soutinrent ce mouvement. Les tentatives de réforme échouèrent à résoudre le mouvement d'indépendance, et il fallut attendre la restauration de la paix de Zanjón.
  • Le problème carliste : Depuis 1868, les rangs carlistes attirèrent les grands secteurs opposés à la révolution. Après les élections de 1872, où les carlistes perdirent la moitié de leurs membres, la tendance vers la guerre, défendue par le général Diaz de Rada, fut imposée. C'est ainsi que commença la troisième guerre carliste. Sa solution viendrait avec la monarchie d'Alphonse XII.
  • Le soulèvement cantonal : En route vers Cartagena, il ne sera pas réprimé avant la fin de la République en janvier 1874. Ce sera une grave crise pour le fédéralisme, tandis que le prestige des généraux qui se sont distingués dans leur pacification se renforcera.

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