Prise en Charge des Urgences Vitales : ACR, Chocs et Transfusion

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Réanimation et Urgences

Protocole de l'Arrêt Cardiorespiratoire (ACR)

Définition

L'arrêt cardiaque (AC) correspond à la suppression de toute activité circulatoire efficace, conduisant à l'arrêt de la perfusion des organes vitaux.

Étiologie

Causes Cardiaques
  • Cardiopathies ischémiques : Syndrome coronarien aigu (SCA) +++
  • Troubles du rythme :
    • La fibrillation ventriculaire (FV)
    • L'asystolie
    • La tachycardie ventriculaire sans pouls (TV)
    • La dissociation électromécanique
    • La bradycardie
Causes Non Cardiaques
  • Causes respiratoires
    • Obstruction totale des voies aériennes : Asphyxie, Noyade
    • Obstruction incomplète des voies aériennes : Inhalation de corps étranger, Œdème laryngé de Quincke, Traumatisme direct
    • Troubles des échanges gazeux (MAC)
  • Intoxications
  • Traumatismes

La Chaîne de Survie

Alerte → RCP de base → Défibrillation → RCP spécialisée → Suites de la Réanimation Cardiaque (RC)

Conduite à Tenir

A) Diagnostic
  • Personne inconsciente
  • Absence de réaction à la stimulation
  • Gasping (« agonise ») ou apnée
  • Absence de circulation (palpation de pouls)
B) Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP)

C'est le meilleur traitement de l'arrêt cardiaque en attendant l'arrivée de l'équipe médicale.

  • 30 compressions thoraciques pour 2 insufflations

Technique pour adulte :

  • Victime allongée sur le dos (plan dur)
  • Déterminez la zone d'appui : milieu du sternum.
  • Placez le talon d'une main juste en dessous du milieu repéré.
  • Placez l'autre main au-dessus de la première.
  • Poussez vos mains rapidement vers le bas, les bras bien tendus : 5 à 6 cm.

Pour enfant de 1 à 8 ans :

  • Les CT sont réalisées avec un seul bras.
  • Votre main doit descendre de 3 à 4 centimètres.

Pour enfant de moins d’1 an :

  • Deux doigts d'une main dans l'axe du sternum.
  • Compression d'environ 2 à 3 cm.
C) La Ventilation
  • Le bouche-à-bouche
  • Le pocket mask
D) La Défibrillation Précoce
  • Un maillon crucial qui a la plus grande chance de restaurer l'activité circulatoire et la survie.
  • Énergie délivrée : 150 à 200 Joules (J).
  • Utilisable à partir de 1 an.
E) Médication
  • Oxygénation
  • Vasopresseurs :
    • Adrénaline : 1 mg tous les 2 cycles de RCP, soit environ toutes les 4 minutes.
  • Antiarythmiques :
    • Amiodarone : bolus de 300 mg.
    • Lidocaïne : non retenue, sauf absence d'amiodarone, 1 mg/kg.
    • Magnésium (MgSO4) : 2g IVD.
  • Vecteur : sérum salé isotonique.

Les États de Choc

Définition

  • L'état de choc est une insuffisance circulatoire aiguë, durable et grave entraînant une anoxie cellulaire responsable d'une souffrance cellulaire et d'une dysfonction anoxique des différents organes.
  • Cliniquement : une hypotension artérielle (HTA) définie par une pression artérielle systolique < 90 mmHg ou par une baisse d'au moins 30 % de la TA chez un hypertendu connu.
  • Le pronostic dépend de l'étiologie et de la rapidité de la prise en charge.

Clinique

Signes d'hypoperfusion
  • Baisse de la TA, augmentation de la FC, Oligurie.
  • Pâleur, Extrémités froides.
  • Marbrures et une cyanose périphérique +++.
  • Temps de recoloration est allongé.
  • Pouls périphériques filants voire absent.
  • Veines périphériques sont habituellement collabées.
Signes secondaires
  • Cerveau : Confusion, coma, agitation, crises convulsives.
  • Cœur : Ischémie, chute supplémentaire du Débit Cardiaque (DC).
  • Poumons : Œdème Aigu du Poumon (OAP) lésionnel.
  • Foie : Cytolyse, ictère, insuffisance hépatocellulaire.
  • Pancréas : Augmentation des enzymes pancréatiques.
  • Tube digestif : Ulcère de stress.
  • Reins : Insuffisance Rénale Aiguë (IRA).
  • Immunité : Altération de l'immunité et risque septique +++.

Conduite à Tenir

  1. Remplissage vasculaire.
  2. Vasopresseurs : noradrénaline.
  3. Antibiothérapie adéquate.
  4. Corticothérapie en cas d'insuffisance surrénalienne.

État de Choc Septique

Introduction

  • L'état de choc septique est une pathologie grave qui met en jeu le pronostic vital.
  • L'évolution se fait en quelques heures vers le décès en l'absence de prise en charge.
  • Les prélèvements bactériologiques sont la clé de l'antibiothérapie.
  • Il faut toujours éliminer un état de choc septique secondaire à une urgence chirurgicale.

Étapes conduisant au choc septique

Infection → SIRS → Sepsis → Sepsis sévère → Choc septique

Causes

  • Infection communautaire : acquise en ville.
  • Infection nosocomiale : acquise à l'hôpital.

3 germes = 80% des sepsis :

  • E. coli : 60%
  • Pneumocoque : 22%
  • Staphylocoque Doré : 10%

3 localisations = 55% des portes d'entrée :

  • Le tractus urinaire (20%)
  • L'arbre respiratoire (23%)
  • L'endocarde (12%)

État de Choc Hypovolémique

Définition

Le choc hypovolémique résulte d'une diminution de la masse sanguine circulante dont la conséquence principale est une baisse du retour veineux et du débit cardiaque. Il existe plusieurs types d'hypovolémie qui peuvent être associées.

Étiologie

  • Le choc hypovolémique peut être secondaire à une hémorragie aiguë (obstétricales, digestives, traumatiques…).
  • À une déshydratation extracellulaire profonde (pertes digestives, diurèse osmotique, brûlures…).
  • Ou à la séquestration de liquide dans un troisième secteur liquidien (syndrome abdominal aigu, crush syndrome…).

Prise en Charge

Choc hypovolémique non hémorragique :
  • Le traitement étiologique.
  • Le traitement repose sur un remplissage vasculaire précoce et agressif composé de cristalloïdes et de colloïdes.
Choc hypovolémique hémorragique :

Le support respiratoire et circulatoire intensif, apte à traiter la lésion la plus grave.

  • Identifier les sources hémorragiques.
  • Obtenir une hémostase de première intention par tous les moyens adaptés disponibles.
  • Optimaliser l'apport d'oxygène tissulaire.
  • Soutien vasoactif.
  • Soutien transfusionnel.

État de Choc Cardiogénique

Définition

Défaut de perfusion tissulaire par défaillance de la pompe cardiaque et chute du débit cardiaque.

Étiologie

  • Ischémie myocardique +++ (Infarctus du Myocarde (IDM) et angor), décompensation d'une Insuffisance Cardiaque (IC) chronique.
  • Cardiomyopathies aiguës infectieuse, médicamenteuse.
  • Embolie pulmonaire +++.
  • Autres : épanchement péricardique, trouble du rythme ou de la conduction (bloc auriculo-ventriculaire (BAV)), valvulopathies.

Signes Cliniques

  • Turgescence des jugulaires, hépatomégalie douloureuse.
  • Œdème aigu du poumon (OAP) : Cyanose, avec dyspnée, toux avec expectorations blanchâtres mousseuses, râles crépitants.
  • Syndrome alvéolaire radiologique.

Traitement

  • Traitement étiologique : Héparine et/ou fibrinolyse dans l'IDM et remplacement valvulaire en urgence, drainage péricardique...
  • Traitement symptomatique :
    • Besoins en O2 : sédation (anxiolytiques, analgésiques).
    • Oxygénation : O2 à haut débit 10 à 15 L/min au masque.
  • Traitement spécifique :
    • Catécholamines : dobutamine, adrénaline.
    • Diurétiques (Lasilix).

État de Choc Anaphylactique

Définition

L'anaphylaxie est la manifestation la plus grave des réactions d'hypersensibilité immédiate.

  • Atopie : Un sujet présente des réactions d'hypersensibilité immédiate à des allergènes.
  • Allergie : Réactivité anormale d'un sujet vis-à-vis d'un antigène.
  • Anaphylaxie : Réaction allergique sévère, avec difficultés respiratoires et/ou hypotension.
  • Choc anaphylactique : État de choc secondaire à une réaction allergique.

Signes

  • Hypotension : < 90 mmHg.
  • Tachycardie.
  • Pouls rapide, faiblement perçu.
  • Risque : Arrêt Cardiaque.
  • Bronchospasme : Arrêt Respiratoire.
  • Œdème de Quincke : Asphyxie, Arrêt respiratoire.
  • Autres signes : Rhinorrhée, obstruction nasale, Toux sèche.
Signes gastro-intestinaux
  • Vomissements.
  • Douleurs abdominales.
  • Diarrhée, parfois hémorragique.
Signes neurologiques (anoxie)
  • Céphalées, confusion, vertiges.
  • Troubles visuels, Convulsions.

Grades de Sévérité du Choc Anaphylactique

  • Grade I : Signes cutanéo-muqueux généralisés : érythème, urticaire, avec ou sans angio-œdème.
  • Grade II : Atteinte multiviscérale modérée, avec signes cutanéo-muqueux, hypotension et tachycardie inhabituelle, hyperréactivité bronchique (toux, difficulté ventilatoire).
  • Grade III : Atteinte multiviscérale sévère menaçant le pronostic vital et imposant une thérapeutique spécifique, troubles du rythme cardiaque, bronchospasme.
  • Grade IV : Inefficacité cardiocirculatoire, arrêt respiratoire.
  • Grade V : Décès.

Traitement

  1. Stopper le contact avec l'allergène présumé.
  2. Étendre le patient, surélever les jambes.
  3. Assurer la liberté des voies aériennes.
  4. Administrer de l'oxygène (masque, intubation).
  5. Injecter de l'adrénaline en bolus intraveineux par titration toutes les 1 à 2 min, selon le grade de sévérité (massage cardiaque externe si nécessaire). Antihistaminiques si manifestations cutanées, corticoïdes per os si angio-œdème.
  6. Remplissage vasculaire concomitant par cristalloïdes (jusqu'à 30 ml/kg).
  7. Bronchospasme : salbutamol en aérosol, 5 mg dans 3 ml de sérum physiologique à répéter 2 à 3 fois la première heure ; salbutamol intraveineux dans les formes résistantes, 5 à 25 µg/min.

Pharmacologie des Drogues Vasoactives

Définition

  • Ce sont des agents cardio-vasoactifs, de courte durée d'action.
  • D'origine naturelle ou synthétique, pouvant corriger au plus vite toute variation de l'hémodynamique potentiellement délétère.
  • Agissant au niveau du système nerveux autonome.
  • Ce sont des drogues d'urgence réservées au milieu hospitalier ou préhospitalier dans le cadre du SMUR.
  • Toutes ces drogues ont une demi-vie courte ce qui impose : une perfusion continue à débit constant sur une voie individualisée et fiable !!

Leurs Actions

  • Directe en agissant sur le récepteur : Stimulation du récepteur (agoniste) ou blocage de ses effets (antagonistes).
  • Indirecte par modification du neuromédiateur : Potentialisation (Libération accrue, inactivation limitée…) ou Inhibition (Synthèse diminuée, libération diminuée, inactivation accrue).
  • Renforcer les effets sympathiques ou parasympathiques : sympathomimétiques, parasympathomimétiques.
  • Empêcher effets sympathiques ou parasympathiques :
    • Sympatholytiques directs : adrénolytiques.
    • Indirects : antiadrénergiques.
    • Parasympatholytiques : anticholinergique.

Les Sympathomimétiques

Sympathomimétiques directs
  • Adrénaline, noradrénaline, dopamine, phényléphrine (vasoconstricteur nasal…).
  • ADRÉNALINE
    • En IV : délai : 10 à 20 s ; durée < 2 min.
    • Arrêt circulatoire : 1 à 3 mg toutes les 3 min jusqu'à récupération d'une activité cardiaque spontanée / intratrachéal : 3 à 5 mg dans 10 ml NaCl 0,9%.
    • Asthme aigu grave : 0,1 mg IV répété jusqu'à efficacité.
    • Choc Anaphylactique : IV même protocole AAG + Sous-cutané (si voie IV impossible) : adulte 1 mg ; enfant 0,01 mg/kg.
    • Dyspnée laryngée de l'enfant : nébulisation seule ou associée aux corticoïdes : 1mg dans 5 ml NaCl 0,9%.
  • NORADRÉNALINE
    • Vasoconstriction ++++.
    • 0,02 à 0,1 $\mu$g/kg/min.
    • Indication : hypotension par baisse des résistances systémiques. Exemple : choc septique.
  • Isoprénaline : Isuprel
    • Augmentation du débit cardiaque et en cas de trouble du rythme / BAV.
    • Vasodilatation avec baisse des résistances.
    • Relaxation utérine.
    • Bronchodilatation.
  • DOBUTAMINE
    • Agoniste spécifique des récepteurs $\beta$.
    • Action alpha modérée.
    • Indication : choc cardiogénique, insuffisance cardiaque aiguë.
  • DOPAMINE
    • Stimule les récepteurs $\alpha / \beta$ et les récepteurs dopaminergiques.
    • Action dose dépendante :
      • 3 $\mu$g/kg/min : stimulation dopaminergique.
      • 3 à 10 $\mu$g/kg/min : $\beta$ stimulant.
      • Vasculaire : vasodilatation.
      • 15 $\mu$g/kg/min : $\alpha$ : vasoconstriction.
Sympathomimétiques indirects
  • ÉPHÉDRINE
    • Ampoule 30mg/10 ml. 3mg à renouveler.
    • Catécholamine de synthèse à effet sympathomimétique indirect.
    • Vasoconstriction périphérique.
    • Bronchodilatation.

Antagonistes Adrénolytiques, Sympatholytiques

Sympatholytiques directs :

Ils se fixent sur le récepteur $\alpha$ et $\beta$ en bloquant leur action : $\alpha$ Bloquant et $\beta$ Bloquant (Avlocardyl, Aténore).

  • Indication : Cardiopathie, Angor, HTA, Tachycardie, Migraines, tremblement.
  • Contre-indication : BAV, asthme, vasoconstriction périphérique.
Sympatholytiques Indirects :
  • CLONIDINE : CATAPRESSAN.
  • Utilisation :
    • Antihypertenseur.
    • Association en anesthésie avec les morphiniques et les anesthésiques locaux.
    • Sédation.
    • Réduction des sécrétions salivaires.

Parasympathomimétiques

Parasympathomimétiques indirects :
  • Anticholinestérasiques : prostigmine.
Parasympathomimétiques directs (cholinergiques)
  • Muscariniques : pilocarpine.
  • Nicotiniques : nicotine.
  • Mimétiques : néostigmine
    • Augmente la concentration d'acétylcholine.
    • Antagoniste des myorelaxants non dépolarisants.
    • Utilisation :
      • Cœur : tachycardie supraventriculaire.
      • Intestin : atonie postopératoire.
Parasympatholytiques directs :
  • Atropine.
    • Œil : mydriatique.
    • Poumon : bronchodilatation.
    • Prémédication anesthésique (spasme, sécrétions bronchiques).
    • Cœur : prévention de la syncope vagale (pour avoir un effet il faut des doses > à 0,5 mg).
    • Intestin : antispasmodique.

La Transfusion

Définition

La transfusion sanguine consiste à administrer le sang ou l'un de ses composants (un produit sanguin labile (PSL)) d'un ou de plusieurs donneurs vis-à-vis un malade dit receveur. Tout produit sanguin est un traitement ; il est soumis à un ordre médical ; les soins et les surveillances relèvent de la compétence infirmière / sage-femme. On distingue la transfusion homologue et la transfusion autologue.

  • La transfusion homologue : consiste à transfuser un produit sanguin d'un donneur anonyme.
  • La transfusion autologue programmée : consiste à prélever du sang chez le patient afin de le lui transfuser par la suite.

Les principes du don de sang

  • Don : bénévole.
  • Anonyme.
  • Âge : 18-60 ans.
  • Bon état général.
  • Sans antécédents pathologiques.
  • Fréquence :
    • Femme : 03 fois/an.
    • Homme : 05 fois/an.
  • Intervalle entre 2 dons : $\ge$ 02 mois.
  • Prélèvement : 7 cc/Kg soit 400 cc (asepsie rigoureuse).

Différents produits sanguins

Produits sanguins labiles (PSL)
  • Sang total : 01 unité adulte = 400cc ; 01 unité enfant = 150 cc. Indications : hémorragies massives / épuration extrarénale (Utilisation de plus en plus réduite).
  • Fractions cellulaires : Culots globulaires :
    • 01 unité : 200 - 250 cc.
    • Indications : Anémies en onco-hématologies, anémies hémolytiques congénitales, anémies de l'insuffisant rénal (érythropoïétine (EPO)).
  • Fractions cellulaires : Concentrés plaquettaires
    • La dose chez l'adulte : 0,5 - 1 unité/10 Kg.
    • Indications : thrombopénie sévère à titre prophylactique ou curatif.
  • Plasma frais congelé (PFC) : centrifugation d'unité de sang total dans les 06 H qui suivent le prélèvement, il est congelé à – 30°C pendant 1 an.
    • 01 unité = 200cc.
    • La dose : 15cc/Kg.
    • Les indications : Coagulopathies graves, Hémorragie aiguë avec déficit global des facteurs de coagulation.
  • Albumine : obtenu à partir du Plasma.
    • Les indications : Déficits immunitaires primaires ou secondaires.

Les Règles Immunologiques

  • Le principe : les globules rouges (GR) injectés ne doivent pas être reconnus par les anticorps (Ac) du receveur.
  • Groupe O : donneur universel.
  • Groupe AB : receveur universel.

Accidents de la Transfusion Sanguine

Les accidents immédiats :
  • Accident immunologique hémolytique : incompatibilité ABO, les GR du donneur sont détruits par les Ac du receveur. Signes : premières gouttes : malaise, oppression thoracique, douleurs lombaires, urines rouges = État de choc.
  • Accident immunologique hémolytique (patient inconscient) : au bloc = État de choc + hémorragies en nappe.
  • Choc endotoxinique :
    • Bactériémie chez le donneur ou contamination de la poche : mauvaise conservation = Dlrs abdominales + fièvre + frissons + diarrhées = État de choc.
    • CAT : Arrêt de la transfusion, Prélèvement du receveur et la poche pour étude bactériologique, Remplissage vasculaire, Corticoïdes, Dopamine en fonction de la PVC, Antibiothérapie à large spectre.
  • Réaction Allergique : urticaire = Corticothérapie / Antihistaminiques.
  • Surcharge circulatoire : Transfusion rapide et massive = Diurétiques / transfusion lente.
  • Complications métaboliques : transfusions massives = l'anticoagulant (citrate) = hypocalcémie. Hypocalcémie = si transfusions massives : prévention par l'injection de $\text{Ca}^{2+}$.
Les accidents tardifs :
  • Surcharge en fer : polytransfusés. Surveillance de la surcharge en fer : Ferritinémie, consultation spécialisée, IRM cardiaque/hépatique = Traitement chélateur.

Précautions à prendre au cours de la transfusion sanguine

  • Vérifiez le GR/Rh du receveur et des poches.
  • Le sang doit être réchauffé à température ambiante.
  • On doit vérifier sa couleur.
  • On doit vérifier la date de prélèvement.
  • On fait un test de compatibilité au lit du patient.
  • Une fois la poche mise en place : le débit doit être lent les premières minutes = 5-10 cc/mn.
  • Surveillance TA, pouls, température.
  • Au moindre signe d'intolérance : Arrêt de la transfusion.
  • Contrôle de l'efficacité après 24 H.

Matériel à Préparer

  • Produit sanguin à perfuser : concentré globulaire, plasma frais congelé, concentré de plaquettes.
  • Gants à usage unique non stériles.
  • Tubulure munie d'un filtre spécifique.
  • Sparadrap.
  • Le pied à sérum.
  • Protection (alèse).
  • Antiseptique.
  • Compresse.
  • Dossier transfusionnel.
  • Garrot.

Technique

  1. Amener le matériel auprès du malade.
  2. L'installer confortablement.
  3. Mettre une alèze sous le membre choisi.
  4. Préparer le pied à perfusion à distance convenable.
  5. Couper les fragments de sparadrap nécessaires pour maintenir la perfusion en place.
  6. Déposer sur l'alèze le réniforme destiné à la purge de la tubulure.
  7. Ouvrir la pochette de la tubulure (transfuseur).
  8. Se passer les mains à l'alcool.
  9. Enfoncer la tubulure (transfuseur) dans la pochette à sang.
  10. Fermer la pince de débit de la tubulure.
  11. Retourner le tout et suspendre l'étrier de flacon au crochet du pied à sérum.
  12. Appuyer 2 à 3 fois sur la chambre de filtration pour la remplir de sang au 1/3 inférieur.
  13. Maintenir l'extrémité de la tubulure au-dessus du réniforme, ouvrir doucement la pince de débit et faire la purge.
  14. Déposer la tubulure sur une compresse stérile ou mieux demander à un aide de la tenir.
  15. Mettre le garrot.
  16. Se passer les mains à alcool.
  17. Piquer le malade après avoir bien choisi la veine à ponctionner.
  18. Lorsque le sang revient dans l'intraveineuse, retirer le garrot et adapter rapidement à la tubulure.
  19. Fixer l'aiguille et regarder le goutte-à-goutte au niveau du filtre et régler le débit à une vitesse moyenne de 60 gouttes par minute.
  20. Vérifier l'ensemble de la perfusion pour éviter tout incident technique.
  21. Surveiller le malade de près surtout au cours des 50 premiers ml.

Hémovigilance

  • Élément de la sécurité transfusionnelle.
  • Ensemble de mesures de surveillance et d'évaluation de la totalité de la chaîne transfusionnelle depuis le donneur jusqu'au receveur.
  • Identifier et signaler :
    • Les effets indésirables et incidents survenant chez les donneurs.
    • Les effets indésirables et incidents survenant chez les receveurs.
    • Les dysfonctionnements survenant sur l'ensemble de la chaîne depuis la collecte jusqu'au suivi des receveurs.

Solutés de Remplissage

Définition

Une solution (mélange liquide et homogène) formée de :

  • Substance dissoute qui est le soluté (gaz ou solide).
  • Solvant, liquide qui représente l'essentiel du mélange.

Voies d'administration

  • Périphérique / centrale.

La présentation

  • Ampoule de 10 à 20 ml.
  • Flacons de 50 à 1000 ml.
  • Poche de 50 à 1000 ml.

Les types de solutés

  • Les cristalloïdes.
  • Les colloïdes.
  • Les solutés nutritifs.

Indications

  • Déshydratation intra ou extracellulaire (Vomissements, diarrhées...).
  • L'hypovolémie (état de choc, brûlures, œdèmes…).

L'objectif

Maintenir la pression artérielle (PA) suffisante pour avoir une perfusion tissulaire adéquate.

Les Cristalloïdes

  • NaCl 0,9%
    • Soluté isotonique utilisée pour rééquilibration par rapport à une déshydratation extracellulaire, véhicule pour thérapeutique hypovolémie.
    • 500 à 3000 ml/24H.
    • Surveillance des paramètres cliniques et biologiques (ionogramme).
  • Bicarbonate
    • Soluté hypertonique 4,2%.
    • Soluté isotonique 1,4%.
    • Utilisé pour corriger une acidose métabolique.
    • La posologie est en fonction de l'étiologie.
    • Surveillance des paramètres cliniques et biologiques.
  • Ringer Lactate
    • Une solution avec composition en ions et éléments dissous très proche du plasma sanguin ($\text{Na}, \text{K}, \text{Ca}$, lactate, $\text{Cl}$).
    • Utilisé pour les déshydratations (diarrhées, vomissements...) et l'hypovolémie (état de choc).

Solutés nutritifs

  • Existent en une grande variété mélange de lipides, glucides et protides avec des proportions très variables selon les besoins des patients.
  • Utilisation pour nutrition parentérale en cas de malnutrition, certains traumatismes...
  • Sérum 5%
    • $\text{C}_6\text{H}_{12}\text{O}_6$ le nutriment le plus important du catabolisme.
    • Utilisation pour réhydratation, véhicule pour apport thérapeutiques.
    • Administration selon l'état clinique du patient.
    • Avec surveillance clinique, biologique et la glycémie avec adaptation de la dose de l'insuline pour personne diabétique.
  • Les acides aminés
    • Elles sont sous trois formes :
      • Seuls comme Dipeptiven.
      • Utilisation après dilution dans une solution pour nutrition.
      • Ne pas dépasser 0,1g d'acides aminés/kg.
      • Avec glucides comme Amminomix.
      • Avec glucides et lipides et électrolytiques comme Kabiven.
    • Administration uniquement voie centrale.
    • Surveillance clinique et biologique (ionogramme, glycémie...).
  • Les lipides
    • Comme Intralipide : huile de soja purifiée à 10%.
    • Utilisation pour apport calorique lipidique.
    • Surveillance clinique et biologique.

Les Colloïdes

  • L'albumine humaine est obtenue par fractionnement du plasma humain et traitement par chauffage. Elle existe sous forme de soluté à 4% à 20%.
  • La dose dépend de la taille, la sévérité du traumatisme, l'affection, les pertes liquidiennes et protéiques.
  • Colloïdes de synthèse
    • Ils appartiennent à 3 grandes familles : les dextrans, les gélatines, les hydroxyéthylamidons.
    • Les dextrans : Sont des polymères glucidiques d'origine bactérienne avec effets secondaires redoutables (troubles de l'hémostase, anaphylaxie).
    • Les gélatines : des polymères obtenus par hydrolyse du collagène d'origine animale.
      • Gel fluide modifiée (Plasmon, Gélufusine, Plasmagel).
      • Surveillance clinique, de l'hémostase, des réactions allergiques.
    • Hydroxyéthylamidons (HEA) : Les HEA sont extraits du maïs et amidon.

Conditions d'utilisation

Avant toute utilisation vérifier :

  • La date de péremption.
  • L'intégrité du contenant.
  • L'impureté du soluté.
  • Un éventuel changement de couleur et/ou formation de précipité de cristaux.

L'objectif

Les solutés de remplissage sont utilisés pour assurer le remplissage vasculaire. Le but du remplissage vasculaire est la correction d'un déficit volémique absolu ou relatif.

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