Procédure Civile : Jonction, Rébellion, Exceptions et Reconvention

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La Jonction des Parties au Procès

Lorsque, en position passive ou pour les deux parties, il y a un nombre multiple de parties, cela peut être initial ou (à expliquer). On distingue la jonction active et la jonction passive.

La jonction est volontaire lorsqu'elle est causée par la seule discrétion du ou des demandeurs. Elle est nécessaire lorsque l'ordre judiciaire impose que la demande soit présentée conjointement par plusieurs personnes ou contre plusieurs personnes. Dans ce cadre, nous distinguons la jonction nécessaire (légale), où la loi établit expressément une norme, et la jonction nécessaire (jurisprudentielle), où, en l'absence de règle juridique, elle est expressément imposée.

La LEC (Loi d'Enjuiciamiento Civil) ne contient aucune disposition concernant la manière dont les litisconsorts doivent agir. Par conséquent, la règle actuelle est que l'action individuelle d'une partie est favorable à toutes les co-parties, sans nuire aux défavorables, même si elle est effectuée par une seule. Les actes qui impliquent un pouvoir de disposition (par exemple, un désistement) doivent impliquer la participation effective de toutes les co-parties.

Procédure en cas de défaut de jonction nécessaire

Lorsque plusieurs personnes devraient être défendeurs (DDO), mais que la demande (DAA) n'est pas dirigée contre toutes, on parle d'absence de litisconsortium passif nécessaire. C'est une exception de procédure soulevée par la partie. Dans un procès ordinaire, le défendeur doit signaler ce défaut de litisconsortium dans sa réponse à la demande, et la question sera résolue lors de l'audience préliminaire. En l'absence de réclamation de la part d'une partie concernant la jonction nécessaire par le défendeur, le juge peut soulever la question d'office. Il convient alors d'estimer les dispositions de l'article 420 de la LEC.

La Rébellion du Défendeur

La rébellion est la situation juridique créée lorsque le défendeur ne comparaît pas au procès.

Caractéristiques de la rébellion

  • La non-comparution du défendeur.
  • Elle doit être initiale et totale, c'est-à-dire que le défendeur est en rébellion s'il ne comparaît pas dès le début du procès et pendant toute sa durée.
  • La rébellion est déclarée expressément par le tribunal, par une résolution.
  • La comparution au procès n'est pas un devoir mais une charge pour le défendeur, d'où les effets négatifs découlant de son absence.

Effets de la rébellion

  1. La déclaration de rébellion ne sera pas considérée comme une admission des faits allégués par le demandeur, sauf dans les cas où la loi en dispose expressément autrement.
  2. La rébellion entraîne la préclusion, c'est-à-dire la perte de la possibilité pour le défendeur d'accomplir des actes procéduraux dont le délai est expiré, même s'il comparaît ultérieurement.
  3. La rébellion entraîne un régime juridique particulier de notifications : la résolution qui déclare la rébellion est notifiée au domicile du défendeur par voie postale, et si ce n'est pas possible, par voie d'édits.

Une fois cette notification effectuée, aucune autre notification n'est requise, à l'exception de la résolution qui met fin au processus. La sentence (STC) ou la résolution finale doit être notifiée personnellement, et si le défendeur est introuvable, par publication au Journal Officiel (BOE) ou dans la Gazette officielle de la Communauté Autonome (LACC). Si le rebelle ignore où il se trouve et a été convoqué par édit, il lui sera communiqué l'état du processus dès qu'il sera possible de le localiser. Enfin, en matière de recours, le rebelle peut utiliser les recours ordinaires contre la sentence, avec des délais particuliers pour leur dépôt, calculés différemment selon que la notification a été personnelle ou par édits.

La Réponse à la Demande (DAA)

La réponse à la demande est l'acte par lequel le défendeur (DDO) prend position face à l'action ou aux actions affirmées par le demandeur dans la demande (DAA). Dans sa réponse, le défendeur peut :

  • S'opposer totalement ou partiellement à la demande.
  • Admettre ou nier les faits allégués par le demandeur.
  • Alléguer des exceptions de procédure.
  • Alléguer des exceptions de fond.
  • Former une demande reconventionnelle.

Les exigences de structure de la réponse à la demande sont celles prévues à l'article 399 de la LEC.

Exceptions : Procédurales et de Fond

Une exception est tout moyen de défense soulevé par le défendeur (DDO) dans le but de ne pas être condamné.

Classes d'exceptions

  1. Procédurales : Elles portent sur le manque d'un budget procédural ou un défaut de procédure.
  2. De fond : Elles sont basées sur des questions de droit matériel, visant à obtenir l'acquittement du défendeur sur le fond.

Exemples d'exceptions procédurales

Manque de compétence (objective et territoriale), manque de capacité (procédurale ou technique) et de représentation, insuffisance du procédé, litispendance, autorité de la chose jugée (res judicata), absence de réclamation administrative préalable, ou mode de proposition légale par défaut dans la demande.

Exemples d'exceptions de fond

Elles discutent de la question en profondeur et impliquent l'introduction de faits : constitutifs, impeditifs, extinctifs.

La Demande Reconventionnelle

La demande reconventionnelle est formée lorsque le défendeur (DDO) ne se contente pas de demander son absolution, mais sollicite la condamnation du demandeur. La demande reconventionnelle est un élargissement de l'objet du procès, en tant qu'action exercée par le défendeur contre le demandeur.

Exigences de la demande reconventionnelle

  1. Moment procédural : Dans un procès ordinaire, elle est formulée dans la réponse à la demande. Dans un jugement verbal (JV), elle est formulée dans les 5 jours précédant l'audience.
  2. Forme : Elle doit être exposée après la réponse, en tenant compte des exigences de structure et de forme de la demande principale.
  3. Contenu : Il doit y avoir une connexion entre l'action exercée par le demandeur dans la demande principale et l'action intentée par le défendeur dans la reconvention.
  4. Sujet : La demande reconventionnelle peut être dirigée contre le demandeur ou contre d'autres personnes, y compris des tiers.
  5. Compétence et homogénéité procédurale.

Effets de la demande reconventionnelle

L'effet est que la demande reconventionnelle est traitée avec la demande initiale, dans la même procédure, et est décidée par la même sentence.

Règle de préclusion

Si le défendeur (DDO) peut former une demande reconventionnelle contre le demandeur, il a la charge de le faire, car s'il ne le fait pas, il ne pourra pas exercer cette action dans un procès différent.

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