Procédure Collective Civile et Expulsion : Points Clés

Classified in Droit et jurisprudence

Written at on français with a size of 11,38 KB.

Procédure Collective Civile (Insolvabilité)

1. Quelle est la notion de procédure collective civile ?

Il s'agit de la procédure applicable lorsqu'un débiteur non-commerçant se trouve dans l'impossibilité de régler l'ensemble de ses dettes civiles exigibles avec son patrimoine disponible, face à plusieurs créanciers.

2. Quels sont les types de procédures collectives civiles ?

Selon l'article 684 (présumé du Code de Procédure Civile applicable), la procédure collective visant un débiteur non-commerçant peut être :

  • Volontaire : Lorsque le débiteur cède lui-même ses biens pour payer ses créanciers. Il doit soumettre une demande écrite accompagnée d'un état de son actif et de son passif, indiquant les noms et adresses de ses débiteurs et créanciers, ainsi qu'une explication des causes de sa situation. Sans ces éléments, la demande n'est pas recevable. Les biens insaisissables ne sont pas inclus.
  • Nécessaire : Lorsque deux ou plusieurs créanciers ont engagé des poursuites contre le débiteur commun devant un ou plusieurs juges, et que les biens saisis ne suffisent pas à couvrir l'ensemble de leurs créances et frais.

3. Qui sont les intervenants dans la procédure ?

Les principaux intervenants sont :

  • Le débiteur insolvable
  • Le syndic (provisoire puis définitif)
  • L'auditeur (interventor)
  • Les créanciers
  • Les débiteurs du débiteur insolvable
  • Le juge

4. Que décide le juge en déclarant la procédure collective ?

Selon l'article 685 (présumé), lors de la déclaration de la procédure collective, le juge doit notamment :

  1. Notifier personnellement le débiteur (en cas de procédure nécessaire) et l'enjoindre de présenter les documents requis (en cas de procédure volontaire).
  2. Ordonner la publication d'avis informant les créanciers de l'ouverture de la procédure dans deux journaux désignés. Si des créanciers sont présents au lieu du procès, ils doivent être cités personnellement.
  3. Nommer un syndic provisoire.
  4. Ordonner l'arrestation et la mise sous séquestre des biens, livres, correspondance et documents du débiteur, en apposant des scellés si nécessaire.
  5. Interdire aux débiteurs du failli de lui effectuer des paiements et leur ordonner de remettre les biens au syndic, sous peine de sanctions.
  6. Fixer un délai (entre 8 et 20 jours) pour que les créanciers produisent leurs titres de créances, avec copie pour le syndic.
  7. Fixer la date et l'heure de l'audience de vérification et de classement des créances, qui doit se tenir dans les dix jours suivant l'expiration du délai précédent. Ces informations, ainsi que le nom et l'adresse du syndic, doivent figurer dans les avis publiés.
  8. Demander aux juges saisis d'autres procès contre le débiteur de les lui transmettre pour jonction. Sont exclus les procès hypothécaires en cours et ceux ayant déjà fait l'objet d'un jugement en première instance (ils seront joints après décision définitive), ainsi que les créances expressément exclues par la loi.

5. Quel est l'ordre de priorité des paiements ?

L'ordre de paiement des créances est généralement le suivant :

  1. Créanciers hypothécaires et gagistes (pignoratarios)
  2. Créanciers privilégiés
  3. Créances fiscales (impôts)
  4. Créances alimentaires
  5. Créances salariales (travailleurs)
  6. Frais funéraires
  7. Créanciers de première classe
  8. Créanciers de deuxième classe
  9. Créanciers de troisième classe
  10. Créanciers de quatrième classe

6. Quel est le rôle du syndic ?

Selon l'article 707 (présumé), le syndic est l'administrateur des biens de la procédure collective. Il représente la masse des créanciers dans toutes les opérations judiciaires ou extrajudiciaires concernant le patrimoine du débiteur. Il exerce ses fonctions personnellement, sauf s'il doit agir hors du ressort du tribunal, auquel cas il peut mandater des délégués.

7. Quelles sont les fonctions principales du syndic ?

Selon les articles 710 et 711 (présumés) :

  • Article 710 : Si le syndic estime nécessaire de vendre des biens susceptibles de se perdre, de se déprécier, ou dont la conservation est coûteuse, il peut y procéder avec l'autorisation du juge, après avis du ministère public sur l'urgence. Il en va de même pour couvrir des dépenses urgentes de gestion et de conservation.
  • Article 711 : Le syndic doit présenter, dans les dix premiers jours de chaque mois, un état de sa gestion dans un registre séparé et déposer les fonds reçus dans l'établissement désigné. Ces comptes sont consultables par les intéressés, qui peuvent les contester jusqu'à la fin du mois. Les contestations sont traitées rapidement par le tribunal après réponse du syndic.

Le syndic est responsable des dommages causés par sa gestion.

8. Comment se déroule l'audience de vérification des créances ?

Selon l'article 691 (présumé), l'audience de vérification et de classement des créances est présidée par le juge. Le syndic y lit un rapport sur l'état de l'actif et du passif, les documents justificatifs, donne son avis sur chaque créance produite et propose un classement selon les privilèges définis par le Code civil.

9. Quels sont les droits du débiteur insolvable ?

  • Assister à toutes les assemblées de créanciers.
  • S'opposer à la déclaration d'insolvabilité (si volontaire).
  • S'opposer à la répartition des actifs.
  • Conclure des accords avec les créanciers (uniquement lors des assemblées).
  • Contester les créances déclarées contre lui.
  • Intervenir dans les incidents relatifs à la vérification des créances (mais pas sur leur classement).
  • Intervenir dans les incidents relatifs aux aliments.

10. Quels sont les droits des créanciers ?

  • Contester les créances reconnues par le débiteur ou d'autres créanciers.
  • Demander l'annulation de tout acte frauduleux du débiteur.
  • Produire leurs titres de créance au tribunal, en indiquant le montant, l'origine et la nature.
  • Assister aux assemblées de créanciers.
  • Nommer le syndic définitif lors de l'assemblée correspondante.
  • Conclure des conventions ou accords avec le débiteur insolvable.

11. Quelles sont les étapes de la procédure collective ?

  1. Déclaration de l'insolvabilité et saisie des biens.
  2. Reconnaissance, vérification et classement des créances.
  3. Vente aux enchères et liquidation des actifs.
  4. Distribution du produit et paiement des créances.

Procédure d'Expulsion pour Loyers Impayés

12. Sur quoi doit se fonder la demande d'expulsion ?

Selon l'article 634 (présumé), la demande d'expulsion doit être fondée sur le non-paiement d'au moins deux échéances de loyer. Elle doit être accompagnée du contrat de bail écrit si celui-ci est requis pour la validité de l'acte selon le Code civil. Si un contrat écrit n'est pas nécessaire ou n'a pas été établi, la preuve du bail peut être apportée par tout moyen probant (témoignages, documents, etc.) dans le cadre d'une procédure préparatoire.

13. Quels délais sont accordés au locataire pour quitter les lieux ?

Selon l'article 635 (présumé), une fois la demande déposée avec les justificatifs, le juge ordonne au locataire de prouver qu'il est à jour de ses loyers. Il l'avertit que s'il ne le fait pas, il devra quitter les lieux dans un délai de :

  • 30 jours si le bien est à usage d'habitation.
  • 40 jours si le bien est à usage commercial ou industriel.
  • 90 jours s'il s'agit d'un bien rural.

Passé ce délai, l'expulsion sera exécutée à ses frais. Le locataire dispose également d'un délai de neuf jours pour présenter d'éventuelles exceptions (moyens de défense).

14. Que se passe-t-il si le locataire prouve le paiement ?

Selon l'article 636 (présumé), si lors de la notification de l'ordonnance, le locataire justifie du paiement des loyers réclamés (par des reçus) ou présente le montant dû ou la preuve d'une offre de paiement consignée auprès d'un tribunal, la procédure d'expulsion est suspendue ou close, selon le cas :

  • S'il présente les reçus ou le montant dû, la procédure est close.
  • S'il présente la preuve d'une offre consignée, le tribunal vérifie et, si tout est conforme, clôt la procédure et remet les fonds au bailleur contre reçu.
  • Si le bailleur conteste les reçus présentés, une audience aura lieu (cf. Article 639 présumé).

15. Comment le tribunal agit-il si le paiement intervient après ?

Selon l'article 637 (présumé) :

  • Si le locataire présente le reçu des loyers dus ou paie le montant réclamé pendant le délai accordé pour quitter les lieux, le juge met fin à la procédure d'expulsion sans condamnation aux dépens.
  • Si le reçu est présenté ou le paiement effectué après l'expiration du délai accordé pour quitter les lieux, le juge met également fin à la procédure d'expulsion, mais le locataire est condamné à payer les frais engagés par le bailleur.

16. Quelles exceptions peuvent être opposées à l'expulsion ?

Le texte mentionne des situations où le loyer n'est pas dû ou peut être réduit (cf. Article 639 présumé pour les exceptions spécifiques à opposer lors de l'audience) :

  • Force majeure ou cas fortuit : Si cela empêche totalement l'usage du bien loué, aucun loyer n'est dû pendant la durée de l'empêchement. Si l'empêchement est partiel, une réduction du loyer peut être demandée.
  • Perte d'usage due à des réparations : Si des réparations nécessaires empêchent totalement l'usage du bien par le locataire.
  • Éviction partielle : Si le locataire est privé d'une partie du bien loué.

Dans ces cas, le loyer n'a pas à être payé (totalement ou partiellement). L'article 639 détaille probablement les exceptions recevables lors de l'audience de défense.

17. Quand la procédure d'expulsion peut-elle être suspendue ?

Selon l'article 641 (présumé), si les exceptions (moyens de défense) soulevées par le locataire sont jugées fondées, le tribunal annule l'ordonnance d'expulsion. Sinon, le jugement confirme l'expulsion et fixe la date limite pour quitter les lieux, conformément à l'article 635.

18. Contre qui l'expulsion peut-elle être exécutée ?

Selon l'article 642 (présumé), l'acte d'expulsion peut être exécuté contre le locataire ou toute personne se trouvant dans les lieux (membre de la famille, domestique, gardien, préposé, voisin, etc.). L'huissier peut forcer l'ouverture des portes si nécessaire.

Entradas relacionadas: