Le Processus Électoral et la LOREG : Guide Complet
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Article 22 : Élection des Tribunaux Généraux
1. Introduction à la loi électorale
Le Parlement est l'organe le plus central et définit la forme de gouvernement établie par la Constitution, qui est précisément une forme de gouvernement parlementaire.
La constitutionnalisation de notre loi électorale occupe une place importante. De nombreux principes fondamentaux et éléments de son contenu sont énumérés dans le texte de la Constitution.
2. Le système électoral et ses composantes
Ce sont les éléments de la loi électorale qui déterminent le comportement de vote et les résultats.
Éléments clés du système électoral
Il y a un assez large consensus doctrinal considérant que le système électoral est défini par les règles suivantes :
- Les instruments d'expression du vote (les bulletins).
- La formule électorale, c'est-à-dire la méthode de répartition des sièges.
- Les circonscriptions, c'est-à-dire les unités géographiques pour le calcul des voix et la répartition des sièges.
3. Les aspects administratifs des élections
Il faut prêter attention aux aspects administratifs des élections, qui sont essentiels pour assurer leur cohérence et, finalement, leur crédibilité, quel que soit le système électoral.
Les principaux instruments administratifs
Les principaux instruments administratifs sont les suivants :
- Le corps électoral (ou listes électorales) : registre public des personnes admissibles à voter.
- Le processus électoral : l'ensemble des actions à réaliser pour que les élections se déroulent correctement.
- L'administration des élections : Il s'agit d'une administration dont les caractéristiques structurelles répondent aux critères suivants :
- Indépendance : vis-à-vis du pouvoir exécutif et des autorités législatives respectives.
- Judiciarisation : L'incorporation des juges dans le travail de l'administration des élections en Espagne a une longue tradition, remontant à l'époque de la Restauration.
- Rapidité : À l'exception de la Junta Central Electoral (qui est un organe permanent), les organes de l'administration électorale n'existent que pour des périodes limitées.
- Hiérarchie : Comme toutes les administrations, l'administration électorale est une structure hiérarchique où les organes supérieurs peuvent diriger l'activité des organes inférieurs par des instructions.
4. Les phases initiales du processus électoral
Nous mettons en évidence quatre phases initiales du processus électoral :
- L'appel aux élections du Parlement (c'est une faculté du Chef de l'État, réglementée par la LOREG, qui distingue deux types d'appels : le premier en cas de dissolution anticipée du Parlement, et le second à la fin du mandat des Chambres).
- La désignation des représentants et administrateurs des partis et des candidats.
- La présentation et la proclamation des candidats (survenant entre le 15e et le 21e jour après l'appel).
- La campagne électorale (qui dure 15 jours et se termine à 0 heure le jour précédant le vote).
5. Déroulement et étapes finales du processus électoral
- Le vote : C'est la phase la plus complexe de la procédure électorale. Le vote ordinaire doit être exercé personnellement par l'électeur au bureau de vote qui lui est assigné, mais la loi prévoit également le vote par correspondance.
- L'examen des votes et la proclamation des élus : Jusqu'à la phase finale de la procédure électorale, il existe un lien indissoluble entre ces deux actes, car la proclamation n'est pas simplement une conséquence du vote.
6. Garanties juridictionnelles des droits électoraux
Notre loi électorale stipule les garanties juridictionnelles suivantes :
- Contrôle judiciaire des listes électorales : Les tribunaux du contentieux administratif sont compétents pour contrôler les actes administratifs liés à la formation des listes électorales.
- Recours administratifs (ordinaires ou préférentiels et sommaires) contre les actes de l'administration électorale.
- Recours spécial contre la proclamation des candidats : Réglementé par la LOREG. Il s'agit également d'un recours administratif.
- Contentieux électoral (Élections contestées) : C'est la principale voie de procédure pour la supervision judiciaire des élections. Sa base se trouve dans la Constitution elle-même (l'article 70.2 prévoit que la validité des pouvoirs des membres des deux Chambres doit être soumise à un contrôle judiciaire, dans les termes établis par la loi électorale). Le contentieux électoral est aussi une variante du recours administratif spécial. Il est impératif que la Cour exprime le processus logique qui l'amène à apprécier l'altération du résultat en conséquence des défauts et irrégularités.
- Recours d'Amparo devant la Cour constitutionnelle : Pour la protection des droits de suffrage actifs et passifs découlant de la Constitution. Cette garantie définit un système juridictionnel supplémentaire qui est inégalé en droit comparé, car là où le contrôle des élections a été attribué à la Cour constitutionnelle, les tribunaux ordinaires ont généralement été exclus de cette tâche.
7. Coûts et subventions électorales
La LOREG a mis en place un système de contrôle des dépenses engagées par les formations politiques pour leur participation à ces élections. Ce système comprend une série d'exigences formelles d'organisation et des limites de montant.