Les Réformes Scolaires de Jules Ferry
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Elections du 14 et 28 octobre 1877
Victoire républicaine : Mac Mahon va se soumettre. Gouvernement Du Faure. Pendant 2 ans, Mac Mahon accepte la situation, et en janvier 1879, il va démissionner. Jules Grevy devient président. Les républicains ont déjà mis en place un certain nombre de mesures en rapport avec le clergé, qui est conservateur et qui voit d’un mauvais œil ces nouvelles mesures, ainsi que l’armée et la magistrature. Volonté du gouvernement de vouloir faire émerger de nouveaux officiers qui prônent les idées républicaines afin de remplacer les anciens officiers conservateurs. Mac Mahon va refuser de signer ce document de réformation de généraux (besoin de la signature du président), il préfère donc démissionner. Cette démission va générer une guerre ouverte. Cette guerre ouverte va être menée dans l’éducation, c’est le nouveau champ de bataille, à la seule différence que les républicains sont aux manettes.
En mars 1879
Jules Ferry va proposer un projet de loi, article 7, la suppression de la mixité en rapport avec la composition des jurys universitaires. Pour que cette loi soit acceptée, il faut le vote du Sénat (conservateur), et ce dernier va rejeter ce projet la première fois. Ferry souhaite interdire l’enseignement à des membres de congrégations religieuses. Ferry va prendre 2 mesures :
- Il va se prononcer pour l’expulsion des jésuites (congrégation la plus impliquée dans la mission de l’éducation) et va donner 3 mois aux jésuites pour quitter le territoire.
- Il va donner 3 mois aux congrégations non autorisées légalement pour légaliser la situation ou partir.
Les catholiques vont commettre une erreur, ils vont lancer un mot d’ordre : un appel à la restauration monarchique.
1880
Plusieurs décrets du gouvernement républicain : 261 couvents sont fermés et 5643 jésuites expulsés du territoire national. Démission de magistrats pour ne pas avoir à signer de documents en rapport avec ces décrets. L’urgence, c’est d’arriver à limiter l’influence des cléricaux, ils veulent (les républicains) combattre le clergé.
1881
Vote sur la gratuité de l’enseignement primaire.
1882
Obligation (6-13 ans) + laïcité des programmes.
Ferry va œuvrer dans l’augmentation des écoles mais également dans la formation des instituteurs. Il était nécessaire de former des enseignants républicains.
1886
Loi Gobelet (laïcisation du personnel enseignant) : remplacement progressif.
Jules Ferry va considérer qu’il y aura 1 jour par semaine « chômé », le jeudi, ce jour permettra aux familles de placer les enfants dans des cours de catéchisme.
Moins de 5 % des classes accédaient à l’enseignement supérieur.
Ferdinand Buisson
Théoricien des réformes scolaires (1880). C’est un pédagogue, on lui doit un dictionnaire de pédagogie mais aussi la théorisation des trois grandes composantes de l’école républicaine :
- La question de l’universalité : Réformes de gratuité et d’obligation scolaire de 6 à 13 ans.
- L’usage de la raison critique : amener les enfants à raisonner par eux-mêmes. Elle s’inscrit dans le prolongement des œuvres des Lumières. Approche de la laïcité.
- Le patriotisme : C’est une France de la revanche qui veut reprendre ses 3 départements (Alsace – Moselle). Service obligatoire 3 ans à la veille de la Révolution française.
Comment arriver à un tel résultat ? En réenvisageant le contenu des enseignements et des programmes. Il y a une importance accordée à l’histoire et à la géographie. Développement de l’apprentissage des sciences. C’est par l’approche scientifique que la raison va pouvoir prendre l’avantage sur la foi.