Le Régime de Franco : Fondements, Évolution et Société

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PREMIER POINT : L'Espagne de Franco (1938-1959) Le franquisme était un système politique unique qui a débuté en Espagne après la guerre civile et a duré jusqu'en 1975. Ce fut une longue période durant laquelle l'Espagne a connu une stabilité sans précédent, passant d'un pays agraire à une puissance industrielle moyenne, avec une classe moyenne considérable.

1. Fondements Idéologiques et Évolution de la Politique La construction du régime de Franco est étroitement liée à la personne et à la personnalité de Franco. Il est intéressant de noter les facettes de la vie, de la personnalité et de l'idéologie de la dictature. L'idéologie du régime de Franco est construite à partir des concepts de base du dictateur, avec les contributions de l'armée, de l'Église et de la Phalange traditionaliste, qui était une version édulcorée du fascisme italien et, dans une moindre mesure, du nazisme allemand. Les fondements idéologiques étaient :

  • Le nationalisme espagnol. Il conçoit la nation comme une communauté raciale, linguistique, religieuse, historique et culturelle. L'esprit militaire, avec ses idées de hiérarchie, de discipline, d'austérité, d'autoritarisme, de virilité et de forte répression, a dominé les étapes de la dictature. Farouchement anticommuniste, après avoir été soumis à une purification par la guerre civile, il était le défenseur de l'unité nationale et de l'ordre public.

SUIVI :

  • Le syndicalisme. C'est la grande contribution phalangiste/fasciste, un concept basé sur une interprétation du syndicalisme révolutionnaire, avec des composantes empruntées au catholicisme. Il favorise la création d'un État corporatiste dans lequel la lutte des classes serait dépassée par le syndicat vertical, qui rassemblerait dans un seul organisme les employeurs et les travailleurs organisés par branches de production.

SUIVI :

  • Le catholicisme. Le catholicisme national se reflète dans la défense de la religion et de la morale catholique dans leurs versions traditionnelles, considérées comme l'essence même de l'Espagne. Le catholicisme conservateur est peut-être la source idéologique la plus importante pour Franco. De là est venue la morale puritaine, le traditionalisme, l'anti-libéralisme. Ce catholicisme ultra-conservateur a puisé son inspiration historique dans l'atmosphère mystique et inquisitoriale de l'Empire et de l'Église de la Contre-Réforme.

Dénégations franquistes : L'idéologie franquiste est sans frustrations et exprime une aversion pour le libéralisme. Elle exprime le désir de surmonter la confrontation entre les deux tendances, considérées comme mauvaises et injustes.

SITUATION POLITIQUE Le régime de Franco était une dictature qui a duré jusqu'en 1975, et qui a connu plusieurs phases :

1. Commandement unifié. Le succès mitigé du soulèvement donne à l'armée marocaine, le prêt et une meilleure commande de Franco, une grande importance. Afin de coordonner les armées du nord et du sud, un Conseil de la Défense nationale est établi.

Les membres du conseil d'administration se rencontrent et décident de concentrer le pouvoir sur une seule personne, c'est-à-dire Franco. Pour aider Franco, un conseil technique de l'État est nommé le 1er octobre. Afin de soutenir le régime, les mesures suivantes sont prises : Décret d'Unification (1937), qui a fusionné la Phalange et la Communion traditionaliste en un parti unique appelé Phalange espagnole traditionaliste de las JONS, avec Franco comme seul chef.

2. L'institutionnalisation autoritaire.

C'est à ce stade que les formules nécessaires sont adoptées pour saisir tout le pouvoir et éliminer toute opposition politique, une fois qu'il est apparu comme vainqueur de la guerre civile.

Le Bureau Technique de l'État est remplacé par un gouvernement dont la présidence est attribuée à Franco, chef de l'État et chef du gouvernement.

Loi sur la responsabilité politique, loi spéciale contre la maçonnerie et le communisme, loi sur la sûreté de l'État.
En 1942, la loi sur la création du Parlement espagnol lui confère un rôle consultatif.

3. Conversion démocratique. Compte tenu de l'isolement qui se profilait pour le régime sur la scène internationale après la Seconde Guerre mondiale (l'Espagne a été exclue de l'ONU), Franco se débarrasse de l'attirail fasciste, fait l'éloge du dictateur (par exemple, les saluts avec le bras tendu) et vise à doter le pays d'une nouvelle législation :

  • Compétence de l'Espagne en 1945
  • Plus possible qu'avant la Loi sur les municipalités, qui prévoit l'élection des conseillers au suffrage universel et direct, ce qui permet au système de se doter d'une démocratie particulière, appelée démocratie de base. Mais avec Franco comme chef à vie, le droit de nommer son remplaçant appartient au roi, ce qui excluait les femmes.


LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale a marqué 10 ans de politique espagnole et internationale, influençant le développement du système. A 1939-1942). Franco décide d'une politique de neutralité, même si pendant la guerre civile, l'Allemagne et l'Italie l'ont aidé et ont créé des relations morales. b) En 1942, la perte progressive des positions de l'Allemagne a provoqué une rectification. Le gouvernement a été restructuré pour entamer un rapprochement avec les Alliés, qui ont assuré la neutralité alors qu'il retirait la Division bleue du front russe. c) La victoire des Alliés en 1945 a créé un malaise dans le système, qui n'a pas été bien accueillie par les vainqueurs. Le « leader », sans pour autant sacrifier l'essentiel, a imposé des changements dans les signes extérieurs du fascisme.

Tous ces efforts ont échoué à empêcher le climat de départ pour le régime fasciste espagnol. L'ONU a rejeté, par acclamation, l'entrée de l'Espagne et a même adopté une résolution le 13 décembre 1946 demandant le retrait des ambassadeurs d'Espagne. Bien que le gouvernement ait répondu avec mépris à l'Europe, il a condamné le pays à l'autarcie, renforçant ainsi l'isolement de l'Espagne. Peu de temps après, une période de tension a également commencé entre les États-Unis et l'URSS. Ce sont les États-Unis qui ont commencé à se rapprocher de Franco. Avec leur aide et grâce à la pression, les ambassadeurs étrangers sont revenus.

2. DÉVELOPPEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE En 1939, l'Espagne était un pays ruiné. La faim et le besoin extrême étaient une réalité quotidienne pour une grande proportion de la population. Économie : fortement influencée par l'isolement international, le régime a opté pour le modèle économique fasciste, c'est-à-dire l'autarcie, fondé sur la recherche de l'autosuffisance économique et l'intervention de l'État. Dans le secteur agricole, afin d'assurer la production et la distribution de certains produits comme le blé et l'huile, la politique économique était basée sur le contrôle des prix et le rationnement. Afin de développer la colonisation intérieure, des barrages d'irrigation sont construits et la loi sur la consolidation des terres est développée. L'échec de l'autarcie économique a été imputé à l'isolement international, mais le pays ne disposait pas des ressources énergétiques, de la technologie et de l'équipement nécessaires pour y parvenir. Le rapprochement avec les États-Unis a permis de recevoir une aide militaire et des matières premières. Pourtant, la situation a continué à se dégrader : déficit alarmant, hausse de l'inflation et premières grèves sous le régime en Catalogne et au Pays basque.

La société dans la première période, le régime a mené une lutte sociale rigide par le biais de la Phalange et de la censure. La structure sociale au début de l'ère Franco a beaucoup à voir avec l'issue de la guerre, qui a consolidé son pouvoir dans les classes traditionnellement hégémoniques et qui ont été harcelées sous la République : socialistes, communistes, anarchistes, paysans et souvent intellectuels. Nous parlons de l'oligarchie foncière ultraconservatrice et ultra-catholique. Une classe de service est également apparue, comprenant des phalangistes et des carlistes. Ce type de service est complété par la classe moyenne conservatrice. L'armée a unanimement accepté le soutien du régime. La structure est complétée par une masse de paysans pauvres, un prolétariat urbain émergent et une minuscule classe moyenne urbaine.

3. RÉGIME POLITIQUE DE LA CONCURRENCE Les circonstances du nouveau régime signifient que toute tentative d'opposition politique était illégale, mineure et sporadique.

En Espagne, l'opposition a commencé pendant la guerre civile elle-même. Après la guerre, ce mouvement a grandi et, dans la confiance qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés pénétreraient en Espagne, les positions du "maquis" (les anarchistes et les communistes) ont continué la résistance armée. Le problème le plus grave était que les directions des différentes organisations étaient à l'extérieur du pays et, ne connaissant pas la situation interne, étaient convaincues que par la force des armes, il serait possible de soulever le pays contre le fascisme. Lorsque, en 1944, l'invasion de la guérilla a échoué par le Val d'Aran (organisée par le PC), il est devenu évident qu'il serait très difficile de maintenir une guerre de guérilla en Espagne. La population, épuisée par des années de guerre, ne semblait pas prête à la révolte. Depuis la guerre civile et toujours dans des positions anti-républicaines, il y a des désaccords entre les monarchistes et les phalangistes carlistes. Dans tous les cas, la suppression des dirigeants mal à l'aise se fait sans effusion de sang. Condé et Hedilla, opposés à la fusion de la Phalange avec la Communion traditionaliste sous la direction de Franco.

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