Le Régime de Primo de Rivera : Aspects Politiques et Économiques
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Le contexte politique était marqué par l'agitation des travailleurs les plus radicaux (CNT et les communistes).
La Régénération Politique et ses Limites
La régénération politique a été l'un des objectifs principaux du discours du dictateur. En vue de régler la chefferie, il a élaboré un statut municipal et d'autres provinces. Aussi, les conseils ont été dissous et remplacés par des panels de membres associés, comprenant les plus grands contributeurs de chaque localité et nommés par les gouverneurs civils. La régénération s'est avérée être une farce, car il a suspendu tous les mécanismes électoraux et le renouveau politique a simplement remplacé quelques caciques par d'autres.
La Création de l'Union Patriotique
Ce schéma a appelé à une nouvelle façon de faire de la politique et a créé un nouveau parti, l'Union Patriotique. C'était un parti de gouvernement, sans un ordre du jour idéologique défini et dont la mission principale était de fournir un soutien social à la dictature et de suivre les directives de la supériorité. Les membres du nouveau parti venaient principalement des rangs du catholicisme, des responsables gouvernementaux et des chefs ruraux.
La Politique Marocaine de Primo de Rivera
Durant la première étape de la dictature, l'attention de Primo de Rivera s'est concentrée sur les conflits d'intérêts au Maroc. Il a personnellement assumé le poste de Haut Commissaire au Maroc en 1924. À partir de 1925, il a initié une politique de collaboration avec la France, qui comprenait une action militaire coordonnée. Le résultat de cette collaboration a été le débarquement d'Alhucemas (1925), qui a abouti à un grand succès. Après plusieurs défaites, Abd-El-Krim se rendit, se livrant aux troupes françaises l'année suivante. En 1927, les troupes espagnoles ont achevé l'occupation effective de l'ensemble du Protectorat.
Tentatives d'Institutionnalisation du Régime
Au cours du Directoire civil, Primo de Rivera a tenté d'institutionnaliser son régime avec la création d'une Assemblée Nationale Consultative (1927) et la réalisation d'un plébiscite sur la politique intérieure et étrangère. L'Assemblée avait un caractère autoritaire et corporatiste. Elle était composée de représentants élus par les corporations au suffrage indirect, de responsables gouvernementaux et de représentants du pouvoir social. Ainsi, le suffrage universel fut complètement écarté.
La Politique Économique et Sociale
La dictature a bénéficié d'un climat économique international favorable durant les années vingt. Ce furent des années de nationalisme politique et d'interventionnisme étatique, qui combinait l'accentuation de l'orientation protectionniste avec un coup de pouce au développement industriel dans les domaines des biens d'investissement.
L'État a joué un rôle économique important à travers la promotion des travaux publics (voies ferrées, routes, aménagements hydroélectriques, etc.) et a adopté un décret sur la protection de l'Industrie Nationale qui fournissait une aide d'État aux entreprises qui ne pouvaient pas rivaliser avec l'extérieur. De grands monopoles ont également bénéficié de cette politique.