La Remise en Cause de l'Absolutisme en Angleterre

Classé dans Histoire

Écrit le en français avec une taille de 7,83 KB

La Remise en Cause de l'Absolutisme

La Monarchie Parlementaire Anglaise

La monarchie parlementaire anglaise est un exemple de limitation au pouvoir absolu du roi.

  • Au XVIIe siècle, l'Angleterre connaît deux révolutions contre le pouvoir absolu du roi. Elles vont réduire les pouvoirs du roi et mieux les répartir.
  • Elles amènent un nouveau fonctionnement de la monarchie où le pouvoir n'appartient plus à un seul homme : la monarchie parlementaire. C'est un régime où le Parlement possède presque tous les pouvoirs.
  • C'est un modèle qui sera souvent cité par les penseurs français pour critiquer le pouvoir absolu du roi. C'est pour eux l'exemple à suivre pour gagner des libertés et pour attaquer la monarchie absolue française.

La Première Révolution Anglaise (1642-1649)

  • Depuis 1642, une guerre civile oppose Charles Ier, roi catholique qui veut renforcer la monarchie absolue, à Cromwell qui représente les protestants et le Parlement.

Charles Ier est décapité en 1649. Cromwell proclame la République, mais celle-ci est vite impopulaire et disparaît en même temps que Cromwell en 1658.

L'expérience sans roi est courte, mais elle renforce l'idée que le roi ne doit pas posséder tous les pouvoirs.

L'Angleterre revient à une monarchie avec Charles II : il doit signer la Loi d'Habeas Corpus.

La Loi d'Habeas Corpus (1679)

L'Habeas Corpus définit l'obligation pour celui ou ceux qui détiennent un individu en prison de le présenter en personne (corporellement) devant un tribunal qui doit décider si cet emprisonnement est légal ou non et ordonner dans ce dernier cas, la libération immédiate de l'intéressé.

Tout individu peut ainsi faire appel contre un emprisonnement. Tout individu doit être jugé par des tribunaux « corporellement ». Il n'y a plus d'arbitraire royal. L'homme a des droits et peut être défendu.

Ainsi, le roi est privé du pouvoir de faire emprisonner qui il veut selon son bon plaisir. La justice n'est plus dans les mains d'un seul homme. La loi fixe les règles de la justice.

« Chaque fois que quelqu’un adressera une demande d’habeas corpus à un officier, un sheriff etc. pour une personne soumise à leur garde, ceux-ci devront la présenter devant les juges de la Cour dans un délai de trois jours. Dans les deux jours qui suivent la comparution, l’individu restera détenu ou sera libéré, selon que l’emprisonnement sera jugé légal ou non. »

D’après Habeas Corpus

En 1679, le Parlement rédige la loi de l'Habeas Corpus : le roi perd le pouvoir judiciaire. L'individu doit être jugé équitablement, devant un tribunal.

Ce texte marque un progrès important pour l'Homme en matière de justice. Chaque individu gagne le droit d'être défendu par un tribunal.

Ces tribunaux ne sont pas directement soumis au roi. Ils sont « neutres ».

Cette loi PROTÈGE CONTRE LES ARRESTATIONS ARBITRAIRES.

La Glorieuse Révolution (1688)

  • Devenu roi, Jacques II veut être un monarque absolu et rétablir la religion catholique en Angleterre.
  • En 1688, le Parlement renverse Jacques II et le remplace par Guillaume d’Orange, un protestant.
  • Ce Parlement vote un texte très important : la Déclaration des Droits, le Bill of Rights, qui limitent définitivement le pouvoir des rois.

Le Bill of Rights (1689)

« À Westminster, les Lords et les Communes ont fait une déclaration par écrit pour assurer leurs anciens droits et libertés : »

Les Lords et les Communes constituent le Parlement.

Les Lords sont évêques ou nobles (donc par hérédité ou nommés par le roi comme en France).

Les députés des Communes sont élus par les hommes riches.

« 1 : Le prétendu pouvoir de l’autorité royale de suspendre les lois ou leur exécution sans le consentement du Parlement est illégal. »

Le pouvoir exécutif du roi est limité.

« 4 : Une levée d’argent pour la Couronne et à son usage sans le consentement du Parlement est illégale. »

Le roi perd une partie de son pouvoir économique.

« 5 : C’est un droit des sujets de présenter des pétitions au Roi et tout emprisonnement pour de telles pétitions est illégal. »

Le roi perd une partie de son pouvoir judiciaire.

« 6 : La levée et l’entretien d’une armée dans le royaume en temps de paix sans le consentement du Parlement est contraire aux lois. »

Le roi perd une partie de son pouvoir militaire.

« 9 : Les élections des membres du Parlement doivent être libres. »

« 10 : On ne doit point exiger en justice de cautions excessives, ni imposer d’amendes excessives, ni infliger de peines cruelles et inusitées. »

« 11 : Il est nécessaire de réunir souvent le Parlement. »

Le Parlement occupe une place dominante dans le système politique anglais.

John Locke et la Philosophie Politique

Filósofo inglés contrario a la monarquía absoluta británica, participó en la revolución de 1688 y el nuevo rey, Guillermo de Orange, le nombró comisario real de comercio y colonias.

En sus principales obras, en las que defendía el empirismo y el liberalismo, proclama que el poder de los gobiernos proviene del pacto social. El rey ha de someterse a las leyes pues la soberanía reside en el pueblo, y la iglesia ha de ser independiente del Estado. Éste garantizará la tolerancia religiosa, pues su finalidad es proteger los derechos individuales (propiedad privada, libertad...)

Influyó en filósofos de la ilustración francesa como Montesquieu o Condillac.

En 1690, le philosophe anglais John Locke (1632-1704) publie deux traités sur le gouvernement (Traité du gouvernement civil. De sa véritable origine, de son étendue et de sa fin).

Cette œuvre connut un succès énorme au XVIIIe siècle, au point de devenir une sorte de « Bible politique » des Lumières ; elle inspira les fondateurs des USA et les révolutionnaires français de la fin de ce siècle.

« Les hommes se trouvant tous par nature libres, égaux et indépendants, on n'en peut faire sortir aucun de cet état ni le soumettre au pouvoir politique d'un autre, sans son propre consentement. La seule façon pour quelqu'un de se départir de sa liberté naturelle (...), c'est de s'entendre avec d'autres pour se rassembler (...). Et lorsqu'un certain nombre d'hommes ont consenti à former une communauté ou un gouvernement, ils deviennent, par là-même, indépendants et constituent un seul corps politique, où la majorité a le droit de régir et d'obliger les autres (...). Ainsi, ce qui donne naissance à une société politique n'est autre que le consentement par lequel un certain nombre d'hommes libres, prêts à accepter le principe majoritaire, acceptent de s'unir pour former un seul corps social. C'est cela seulement qui a pu ou pourrait donner naissance à un gouvernement légitime. »

« La liberté naturelle de l'homme, c'est de ne reconnaître sur terre aucun pouvoir qui lui soit supérieur, de n'être assujetti à la volonté de personne.

La liberté de l'homme en société, c'est de n'être soumis qu'au seul pouvoir législatif établi d'un commun accord dans l'État et de ne reconnaître aucune autorité ni aucune loi en dehors de celle que crée ce pouvoir conformément à la mission qui lui est confiée.

Il est clair, dès lors, que la monarchie absolue, considérée par certains comme le seul gouvernement au monde, est en fait incompatible avec la société civile. »

Entrées associées :