Renaissance, Humanisme et Lumières : Les Fondements de la Pensée Moderne

Caractéristiques de la Renaissance et de l'Humanisme

Ces mouvements s'inscrivent dans la continuité de l'art gréco-latin et de la Renaissance. Ils sont marqués par :

• L'Anthropocentrisme : L'Homme est le centre de l'univers.
• Une vision unitaire : Préconisation d'une vision unitaire de l'univers, de la science, de la pensée et de l'art. « Tout ce qui se passe dans l'univers ne peut être motivé. »
• Le passage au modèle héliocentriste : Abandon de la vue géocentrique au profit de l'héliocentrisme.
• L'émergence de l'artiste : Les mécènes deviennent les forces motrices de l'art. L'artiste de culture anonyme disparaît et s'élève la figure du génie, identifié par son nom et prénom.
• Un caractère laïque : La pensée est laïque, sans abandonner la religion chrétienne, mais en l'incluant dans une vision du monde renouvelée.
• L'autonomie de la raison : Affirmation de la liberté de pensée et de l'autonomie de la raison.
• L'Homme comme sujet principal : L'Homme devient le principal sujet de discussion (Naissance de l'humanisme).

Transformations Sociétales et Culturelles

La découverte de l'imprimerie est un événement majeur qui :

• Encourage l'utilisation des langues vernaculaires (et non plus seulement le latin) et permet la publication dans celles-ci.

Ces changements entraînent une transformation profonde de la société :

• L'autorité totale du monarque.
• Le développement du capitalisme.
• La naissance des États-nations fondés sur la bureaucratie et la diplomatie.
• La rupture religieuse.
• Le renforcement de la suprématie de l'Espagne après la découverte de l'Amérique et l'arrivée de nouveaux produits sur le continent européen.

Le Siècle des Lumières : Raison et Optimisme

Le XVIIIe siècle est caractérisé par :

• L'Homme, maître de l'univers.
• Une pleine confiance dans la raison et son exaltation, notamment à travers le thème Carpe Diem.

La Révolution Scientifique et l'Héliocentrisme

• L'héliocentrisme est confirmé.
• L'univers est considéré comme infini.
• L'utilisation des lois mathématiques pour expliquer le fonctionnement de l'univers.

L'Optimisme au XVIIIe Siècle

L'Homme du XVIIIe siècle est profondément optimiste. Il considère que la nature est une sorte de machine parfaite qui fait tout bien. D'autre part, il considère que l'histoire est l'évolution progressive de l'humanité, c'est-à-dire que l'Homme, au cours des siècles, ne cesse de s'améliorer. Il est même possible d'atteindre la construction de la société parfaite, une sorte de paradis sur terre.

La Laïcité et la Philanthropie

Les Lumières constituent la première culture séculaire de l'histoire de l'Europe, une culture en dehors du christianisme, et à certains égards, antichrétienne. Ceci s'explique par le rejet de l'Église par certains, notamment en raison du style de vie bourgeois. Les prêtres prêchaient qu'il était plus facile de sauver un homme consacré aux loisirs qu'un marchand.

Les vertus chrétiennes sont transformées en vertus laïques : le discours ne parle jamais de l'amour (l'amour du prochain pour l'amour de Dieu), mais utilise le mot philanthropie (l'amour de l'Homme par l'Homme lui-même). Le caractère non-religieux des Lumières se note aussi dans les lectures de l'époque : au XVIIIe siècle, on lit des œuvres de philosophie, de science, et très peu de livres religieux.