Le renforcement de l'autorité royale en France

Les rois sont impuissants à faire appliquer leurs édits et ordonnances et doivent convoquer à de nombreuses reprises les états généraux qui souhaitent désormais gouverner le pays avec eux. Les provinces protestantes et celles tenues par la ligue catholique n’obéissent plus, des villes rejettent la tutelle royale. L’État semble au bord de l’implosion.

2 – Henri IV rétablit la paix et l’autorité royale.

Le protestant Henri de Navarre, futur Henri IV, rétablit la paix et l’ordre en se convertissant au catholicisme pour devenir roi et en signant l’édit de Nantes en 1598 qui proclame le catholicisme religion d’État tout en accordant la liberté de culte aux protestants. Il donne aussi à ces derniers des places fortes pour qu’ils assurent leur sécurité.

C – L’ÉTAT ROYAL ENTRE RENFORCEMENT ET CONTESTATION.

1 – Louis XIII et Richelieu renforcent l’autorité de l’État.

Le cardinal Richelieu, Premier ministre de Louis XIII, veut saper la puissance de tous les groupes susceptibles de menacer l’autorité du roi : des grands nobles et le soulèvement des protestants. Le cardinal s’empare de la capitale des protestants, La Rochelle, en 1628 et impose en 1629 l’édit d’Alès qui confisque les places fortes des protestants (ce sont les dernières guerres de religion). Il punit les grands nobles qui s’opposent à son pouvoir et rase leurs châteaux (exemple : conspiration du marquis de Cinq-Mars en 1642). Pour financer la guerre contre l’Espagne en 1635, il met en place des intendants dans toutes les provinces du royaume pour assurer la levée des impôts. Il écrase les révoltes populaires qui se multiplient.

2 – La Fronde, un soulèvement général contre l’État.

Sous la régence d’Anne d’Autriche, le nouveau Premier ministre, le cardinal Mazarin, doit faire face à un soulèvement général contre l’État : la Fronde (1648 – 1653). Ce mouvement unit les Parisiens excédés par les impôts et la haute noblesse qui souhaite jouer un plus grand rôle. Les grands nobles, comme Condé ou la Grande Mademoiselle (petite-fille d’Henri IV), s’opposent à la régente. Un affrontement armé aura lieu entre l’armée royale et une armée constituée par certains grands (l’armée des princes). Mais Mazarin finit par l’emporter et le jeune Louis XIV, qui avait été contraint de quitter Paris, rentre triomphalement en 1652. Après la Fronde, les Français, épuisés, aspirent au retour à l’ordre et à la paix civile.