Réparation Préjudice: Accident Routier Mortel à Garopaba
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À l'Honorable Juge de la Comarca de Garopaba, Vara Única – SANTA CATARINA
Maria da Silva, brésilienne, veuve, femme au foyer, inscrite au CPF n° .................................... et au RG n° .........................., et João da Silva Júnior, brésilien, célibataire, étudiant, mineur prépubère, né le 02/08/1999, ici représenté par sa mère, tous deux résidant et domiciliés à Rua da Bonanza, n° 456, Tubarão, Santa Catarina, viennent, par leurs avocats dûment mandatés et présents devant Votre Excellence, présenter la présente :
ACTION EN INDEMNISATION ET DOMMAGES MORAUX
contre la société BAR BEIRO TRANSPORTS LTDA., personne morale de droit privé, dont le siège social est situé Rua das Facas, 13, Curitiba, Paraná, inscrite au CNPJ n° ........................, et Pedro Gee-Breton, brésilien, marié, chauffeur, inscrit au CPF n° ......................, et au RG n° ......................, résidant et domicilié à Rua do Sono, n° 22, Joinville, Santa Catarina, en raison des faits et motifs suivants :
FAITS
Le 20 janvier de cette année, vers 24h00, sur la BR 101, à la hauteur du Trèfle de Garopaba, État de Santa Catarina, il y a eu un grave accident impliquant une voiture et un camion, causant la mort de João da Silva, qui conduisait un véhicule. Ce dernier était le mari de la première demanderesse et le père du second demandeur.
L'autre véhicule impliqué dans l'accident est la propriété de la première défenderesse, Bar Beiro Transports Ltda., et était conduit par le second défendeur, Pedro Gee-Breton.
Le véhicule conduit par Pedro Gee-Breton a heurté de plein fouet le véhicule conduit par João da Silva, et son camion a dévié sur la voie inverse peu de temps après la hauteur du Trèfle de Garopaba, BR 101, comme indiqué dans le rapport technique figurant dans l'enquête de police.
Il est également mentionné dans ce rapport que le conducteur du camion s'est endormi au volant, le second défendeur étant alors responsable de l'accident.
L'impact a été si grand que le conducteur João da Silva a subi des blessures mortelles, entraînant un décès instantané, selon les conclusions du rapport technique joint à la présente.
L'accident et les faits soulignés dans l'enquête policière ont démontré la faute du conducteur Pedro Gee-Breton lors de l'événement. João da Silva n'a eu aucune chance de se défendre, car il a été heurté par un camion circulant sur sa voie de circulation, rendant la collision inévitable.
La victime décédée, João da Silva, était le père de l'enfant, âgé de douze ans, et le mari de la première demanderesse. Son travail assurait tout le soutien et les conditions d'une vie confortable à son fils et à son épouse.
Avec la mort tragique et violente du « père de famille », les demandeurs ont perdu non seulement un soutien financier, mais aussi la compagnie d'un membre indispensable de leur famille, qui leur aurait apporté l'éducation et la subsistance nécessaires à la vie.
RESPONSABILITÉ
Le Code National de la Circulation – Loi n° 9.503/97 – dispose en son article 28 :
« Le conducteur doit, en tout temps, garder le contrôle de son véhicule, et conduire avec la prudence et l'attention nécessaires à la sécurité routière. »
Dans ce cas, il semble que le second défendeur n'a pas agi en conformité avec les dispositions du droit de la circulation et a causé l'accident qui a entraîné la mort de João da Silva, qui, à son tour, circulait en pleine conformité avec les règles de la circulation.
Compte tenu du rapport de police établi par l'autorité compétente et le témoignage de témoins qui étaient sur les lieux, nous sommes conduits à la conclusion que la responsabilité de l'événement incombait uniquement au conducteur du camion, M. Pedro Gee-Breton.
Il est sans doute la faute de Monsieur le conducteur, celui-ci s'étant assoupi au volant et ayant envahi la voie inverse par indifférence, ce qui démontre son incapacité à maîtriser son véhicule.
C'est ce qui s'est passé parce que le conducteur était négligent lors de la conduite du véhicule, n'ayant pas eu l'attitude attendue d'un conducteur professionnel, ce qui a provoqué la collision des véhicules.
En conséquence, l'affaire concerne l'application de la responsabilité civile afin que les défendeurs soient condamnés à réparer tout dommage causé aux demandeurs, conformément aux articles 186 et 927, tous deux définis dans le Code Civil, comme suit :
Article 186. Celui qui, par action ou omission volontaire, négligence ou imprudence, cause un préjudice à autrui en violant la loi, même si le préjudice n'est que moral, commet un acte illicite.
Article 927. Celui qui, par un acte illicite (art. 186 et 187), cause un préjudice à autrui, est tenu de le réparer.
Ainsi, le fait de causer un dommage par faute, comme démontré dans la présente demande, entraîne l'obligation légale d'indemniser.
LA RESPONSABILITÉ DU PROPRIÉTAIRE DU VÉHICULE
Dans ce cas, la responsabilité des dommages découlant de l'accident ne se limite pas seulement au conducteur, tel que stipulé dans les articles 932 et 933, III, du Code Civil, comme suit :
Compte tenu de cela, le propriétaire du véhicule est solidairement responsable des dommages causés par un conducteur dans un accident de la circulation, et ce, même sans qu'il soit nécessaire de prouver sa propre faute.
Compte tenu de la faute évidente du conducteur du camion, la première défenderesse est donc responsable des dommages à indemniser.
PRÉJUDICE MORAL
Le préjudice moral est, selon la jurisprudence dominante, irréparable et survient lorsque les droits de la personnalité des demandeurs sont atteints, l'indemnisation ayant alors un caractère compensatoire.
Le préjudice moral est garanti par la Constitution, aux alinéas V et X de l'article 5, qui disposent :
« V - sont garanties la juste réponse, proportionnée à l'offense, en plus de l'indemnisation des dommages matériels, moraux ou d'image ; (...)
X - l'intimité, la vie privée, l'honneur et l'image des personnes sont inviolables, garantissant le droit à l'indemnisation des dommages matériels ou moraux résultant de leur violation. »
Il est de jurisprudence constante que le montant de l'indemnité pour préjudice moral devrait être arbitré, fixé et déterminé par le juge concerné. Il est donc nécessaire que le montant de la condamnation soit fixé de manière à dissuader la pratique d'autres actes de négligence dans la circulation.
Par conséquent, cette fonction dissuasive ne sera effective qu'à partir du moment où les montants judiciairement fixés auront effectivement un effet dissuasif sur de nouvelles imprudences.
Il est nécessaire de souligner à nouveau que l'accident a résulté d'un comportement téméraire du conducteur défendeur après s'être endormi au volant de son camion, a fait irruption dans la voie inverse, entrant en collision avec le véhicule conduit par João avec une telle gravité qui a abouti à la mort instantanée de la victime.
Dans ces cas, l'indemnisation est autorisée comme moyen de compenser les souffrances subies par les demandeurs, en raison de leurs douleurs, de leurs peines et de leurs souffrances causées par la perte d'un être cher.
DOMMAGES MATÉRIELS
Avec la mort de João da Silva, à la suite d'un accident causé par le second défendeur, les demandeurs ont également subi des dommages matériels.
Il incombe donc aux défendeurs de réparer tout dommage causé par la perte du véhicule BMW X6, modèle 2011, immatriculé JDS-0001, évalué à R$ 200.000,00 (deux cent mille reais), ainsi que toutes les dépenses générées par les services funéraires et les certificats de décès, qui s'élèvent à R$ 14.534,26 (quatorze mille cinq cent trente-quatre reais et vingt-six centimes), comme en témoignent les factures jointes.
Mais l'indemnisation ne se limite pas aux dommages susmentionnés.
Considérant que la victime était responsable de toutes les dépenses de la maison, en effet, il était un chirurgien plasticien très réputé dans sa région et subvenait seul aux besoins de sa famille.
Ainsi, il est évident qu'il y a eu une forte diminution du patrimoine à la survenue de la mort de João da Silva, parce que, lors de l'analyse des opérations financières du compte courant du couple, il est possible de constater que la famille avait également un coût de vie élevé.
C'est parce que la victime a contribué à la subsistance de son fils et sa femme, avec le produit de son excellent travail, leur assurant des conditions de vie satisfaisantes, comme :
- des vacances à l'étranger ;
- des cours d'espagnol et d'anglais ;
- des employés de maison ;
- une maison de plage ;
- un club de loisirs ;
- parmi d'autres types de loisirs.
La victime, un chirurgien plasticien, a contribué à la subsistance à hauteur de 70% (soixante-dix pour cent) des R$ 40.000,00 (quarante mille reais) qu'il percevait mensuellement, assurant aux demandeurs tout le confort et les avantages que ses revenus permettaient.
Suite au décès du père et du mari, les demandeurs ont eu une réduction substantielle du revenu familial, ce qui a entraîné d'innombrables difficultés.
Cette question est régie par le Code Civil qui prévoit le droit à la réparation du préjudice matériel par l'établissement d'une pension mensuelle viagère équivalente à la réduction des revenus régulièrement perçus, comme en témoigne l'article 948.
Dans ce cas, il convient donc de réparer les dommages causés par la reconstitution du revenu mensuel du foyer, diminué avec la mort de João da Silva.
DEMANDES
Compte tenu de ce qui précède, il est demandé que les défendeurs soient cités pour répondre à cette action dans le délai légal, faute de quoi les effets du défaut seront appliqués.
Il est également demandé, au fond, que les défendeurs soient condamnés à verser aux demandeurs une indemnité pour préjudice matériel s'élevant à R$ 214.534,46 (deux cent quatorze mille cinq cent trente-quatre reais et quarante-six centimes) avec intérêts et arriérés, ainsi que le paiement d'une rente mensuelle d'un montant de 2/3 de R$ 40.000,00 (quarante mille reais), et la condamnation pour dommages moraux à être arbitrée par Votre Excellence.
Il est demandé que les défendeurs soient condamnés aux frais de justice et aux honoraires d'avocat, fixés à 20% (vingt pour cent) de la valeur de l'affaire.
Il est enfin demandé la production de tous les types de preuves admissibles en droit, en particulier, l'interrogatoire personnel des parties et l'audition de témoins, dont la liste sera présentée en temps utile, en plus des preuves documentaires déjà produites.
Donne à la présente action la valeur de R$ 214.534,46 (deux cent quatorze mille cinq cent trente-quatre reais et quarante-six centimes).
Dans ces conditions,
Les demandeurs espèrent obtenir gain de cause.
Tubarão, le 4 avril 2011.
CAMILA LEONARDO NANDI
OAB / SC