Résumé et Analyse de Lazarillo de Tormes : Les Sept Maîtres

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Lázaro de Tormes : Origines et Premières Leçons

Lázaro tire son nom de la rivière Tormes, où il est né. Son père biologique était un voleur. Lázaro vivait avec sa mère à Salamanque. Sa mère se maria avec un homme noir et eut un fils. Voyant que son père était noir, et que Lázaro et sa mère étaient blancs, le petit garçon s'écria : « Coco, Coco ! » Sa mère dit alors : « Combien de personnes fuient les autres qui ne sont pas elles-mêmes. »

Après cela, sa mère plaça Lázaro au service d'un mendiant aveugle. C'est là que commença sa première épreuve : satisfaire sa faim pour survivre. À la sortie de la ville, l'aveugle lui fit une blague, le frappant avec un taureau de pierre, et lui dit : « Celui qui guide un aveugle doit en savoir un point de plus que le diable. »

Le Premier Maître : L'Aveugle Avare

L'aveugle n'a pas donné d'or à Lázaro, mais lui a appris à survivre dans la rue. L'aveugle était avide et ne donnait pas beaucoup de nourriture. Lázaro dut alors ruser pour obtenir plus de nourriture. Voici quelques-unes de ses tromperies :

  • Le Pain du Fardel : L'aveugle gardait le pain dans un sac fermé par un cadenas. Quand il prenait le pain pour le donner à Lázaro, il le soignait. Mais lorsque le cadenas était fermé, l'aveugle se distrayait, et Lázaro décousait le sac, mangeait du pain, puis le recousait.
  • Le Vin à la Paille : Lorsque l'aveugle apportait du vin, Lázaro en buvait. L'aveugle s'en rendit compte. Lázaro utilisa alors une paille pour boire de loin, mais l'aveugle le remarqua aussi. Finalement, Lázaro fit un trou dans la cruche pour créer une source. L'aveugle s'en aperçut et le lendemain, il frappa durement Lázaro avec la cruche.
  • Le Raisin : Le vieil homme était rusé. Ils convinrent de manger les grappes de raisin une par une, mais l'aveugle commença à en prendre deux, puis Lázaro fit de même. Après être passé à trois par trois, l'aveugle s'en rendit compte une fois la grappe terminée.
  • La Saucisse Volée : L'aveugle demanda à Lázaro d'acheter du vin. Lázaro vola la saucisse. Quand il revint, l'aveugle, confus, le soupçonna. Il remarqua que Lázaro avait l'haleine de saucisse et le fit vomir dans sa bouche.

Le Deuxième Maître : Le Clerc Avare de Maqueda

Après avoir quitté l'aveugle, Lázaro arriva à Maqueda. Il y servit un clerc. Ce maître ne le nourrissait pas, et Lázaro ne pouvait pas le tromper comme il le faisait avec l'aveugle. Il ne mangeait que lors des funérailles, ce qui le poussait à souhaiter la mort de tous les gens.

Un jour, un homme vint chez le clerc. Lázaro lui dit qu'il avait perdu la clé du coffre à pain et lui demanda de lui en donner une pour l'ouvrir. Lázaro mangea le pain contenu dans le coffre, blâmant les souris. Le clerc crut qu'un serpent était dans la maison et passa toute la nuit à le chercher.

Une nuit, alors que Lázaro dormait avec la clé du coffre dans sa bouche, il commença à siffler, ce qui rappela au prêtre le serpent. Le clerc prit un bâton et frappa Lázaro. Il trouva la clé, réalisa qu'il avait été trahi et chassa Lázaro de la maison alors qu'il était encore à moitié malade.

Lázaro réalisa que l'aveugle, bien que terrible, l'avait au moins nourri, contrairement à ce nouveau maître qui ne lui donnait qu'un oignon tous les quatre jours. Le prêtre le soupçonnait même lorsqu'il passait le panier de dons pour l'église.

Le Troisième Maître : L'Écuyer (L'Hidalgo)

Lázaro se mit au service d'un écuyer (hidalgo), qui semblait appartenir à une classe sociale élevée. Cependant, avec le temps, Lázaro réalisa que la misère de son nouveau maître dépassait de loin celle de ses anciens maîtres. Non seulement l'écuyer ne le nourrissait pas, mais il mangeait la nourriture que Lázaro recevait en mendiant.

Lázaro finit par avoir pitié de lui. Il ne le quitta pas immédiatement, mais un jour, deux personnes vinrent réclamer plusieurs mois de loyer pour la maison et le vieux lit. L'écuyer, distrait, s'allongea, puis s'éloigna de la ville pour échapper à ses dettes. Lázaro fut laissé seul.

Lázaro pensa que l'écuyer était une bonne personne, mais qu'il était obsédé par son honneur. L'écuyer avait demandé à Lázaro de ne parler à personne dans le village de sa situation, afin de ne pas entacher son honneur.

Les Maîtres Éphémères de Lázaro

Quatrième Maître : Le Moine de la Merci

Lázaro se dirigea vers ce frère pour le servir. Il n'eut pas de chance avec lui, car le moine le faisait travailler à toutes les heures. Lázaro décida de le quitter au bout d'une semaine.

Cinquième Maître : Le Pardonneur (Le Buldero)

Lázaro se mit au service d'un pardonneur (vendeur de bulles papales). Il vivait et vendait ses « bulles » en se basant sur la tromperie et de faux miracles. Il effrayait d'abord les gens, affirmant qu'avec un tel manque de charité, ils ne pouvaient être sauvés. Ensuite, tout le monde voulait acheter des bulles pour chaque membre de la famille.

Lázaro n'était pas complice de ces escroqueries, mais il observait toutes les vies de leur point de vue. Il passa quatre mois avec son maître et partit, fatigué des tromperies et des simulations de miracles qu'il devait garder secrètes. Il réalisa comment ces gens abusaient de la croyance en Dieu pour tromper des innocents.

Sixième Maître : Le Maître Peintre et L'Aumônier

Lázaro commença par servir un maître peintre. Un jour, un aumônier de l'Église le prit à son service. Il lui donna un âne et quatre jarres d'eau, et Lázaro commença à faire des livraisons autour de la ville. En travaillant de cette manière, il parvint à gagner suffisamment pour acheter de vieux vêtements, une cape et une épée.

Septième Maître et Ascension Sociale

Après avoir quitté l'aumônier, Lázaro servit brièvement un shérif, mais cela ne dura pas. Il obtint ensuite un poste de proclamateur (crieur public). Il regretta alors d'avoir été si méchant avec l'aveugle, car c'est lui qui lui avait donné les leçons nécessaires pour arriver là où il était.

Il rencontra l'archiprêtre de San Salvador et épousa une de ses servantes. L'archiprêtre devint un très bon ami de Lázaro. Les commérages disaient que Lázaro s'était marié par intérêt. Bien qu'il ne s'en soucie pas, il convainquit son épouse de le convaincre, ainsi que l'archiprêtre, de la véracité de leur union.

La même année, l'Empereur entra au Parlement de Tolède, ce qui fut une grande réjouissance. Lázaro conclut son récit en disant : « Votre Grâce, ce qui arrive à partir d'ici est le sommet de ma bonne fortune. »

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