Résumé et Analyse du Petit Prince : Chapitres et Thèmes Clés
Classé dans Français
Écrit le  en 
français avec une taille de 13,81 KB
Biographie d'Antoine de Saint-Exupéry
Fasciné dès son enfance, bien qu'élève médiocre, Saint-Exupéry a été un pionnier de l’aviation civile. Il a effectué le transport du courrier entre Toulouse, Dakar et l'Amérique du Sud, reliant cette route plusieurs fois. Il a notamment visité la Patagonie et Concordia (Entre Ríos).
Œuvres majeures :
- L'Aviateur
 - Vol de nuit
 - Pilote de guerre
 - Terre des hommes (Prix de l'Académie française en 1939)
 - Le Petit Prince (publié à New York en 1943)
 
Tous ces ouvrages sont des romans centrés sur la vie de pilote.
Chapitre 1 : Le dessin du boa
Le pilote (l’auteur) décrit son enfance. Il se souvient d'une image vue dans un livre à six ans : celle d’un serpent boa qui avalait un fauve. Il réalise deux dessins :
- Un boa fermé (que les adultes prennent pour un chapeau).
 - Un boa ouvert (montrant l'intérieur).
 
Face à l'incompréhension des adultes, il change de vocation. Il leur reproche, sur un ton ironique, leur manque d’imagination, leur matérialisme et leur incompréhension.
Chapitre 2 : La rencontre dans le désert
L’avion de l’auteur tombe en panne dans le désert du Sahara. Il y rencontre le petit prince qui lui demande de dessiner un mouton. Après trois tentatives infructueuses, l’auteur dessine une caisse, affirmant que le mouton est invisible à l'intérieur. Le petit prince adore ce dessin.
Chapitre 3 : L'irritation de l'adulte
Le petit prince pose beaucoup de questions mais ne répond jamais à celles de l’auteur. Il rit du fait que l’auteur est « tombé du ciel », ce qui irrite l’auteur qui se considère comme « une grande personne » (un adulte). L’auteur propose de dessiner une corde pour attacher le mouton, mais le petit prince rit, car sa planète est minuscule.
Chapitre 4 : L'astéroïde B612 et les grandes personnes
La planète du petit prince est l’astéroïde B612, à peine plus grande qu’une maison. Elle fut découverte par un astronome turc. Personne ne croyait l’astronome turc initialement, car il s’habillait différemment. Ce n'est que lorsqu'il porta un costume (comme un adulte) que tout le monde le crut.
L'auteur souligne deux vérités :
- « Les grandes personnes aiment les chiffres. »
 - « Les enfants savent imaginer, c’est ce qui les distingue des adultes. »
 
Chapitre 5 : Le danger des baobabs
Le petit prince s'inquiète que son mouton mange les arbustes et les baobabs. L’auteur lui explique que les baobabs ne sont pas de simples arbustes, mais des arbres immenses, grands comme des églises. Même un troupeau d'éléphants ne pourrait pas venir à bout d'un seul baobab.
Les baobabs sont très dangereux : s'ils sont laissés à grandir, ils détruiront la planète en la faisant éclater. Le petit prince doit donc les arracher de sa planète chaque matin, juste après sa toilette.
Chapitre 6 : Les quarante-quatre couchers de soleil
Le petit prince aime regarder les couchers de soleil. Un jour, il en a vu quarante-quatre, car sa planète est si petite qu'il lui suffit de déplacer sa chaise. Il confie à l'auteur que « quand on est tellement triste, on aime les couchers de soleil. »
Chapitre 7 : Les choses sérieuses
Le petit prince s’inquiète : le mouton pourrait manger sa rose. Il demande si les épines peuvent la protéger. L’auteur, irrité par ces questions car il s’inquiète de son moteur et de sa soif, répond : « Les épines, ça ne sert à rien, c’est de la pure méchanceté de la part des fleurs. »
L’auteur affirme : « Je m’occupe, moi, de choses sérieuses. » Le petit prince le compare alors à Monsieur Cramoisi, un homme « qui n’a jamais respiré une fleur, n’a jamais regardé une étoile, n’a jamais aimé personne » et qui ne faisait rien d’autre que des additions. Ce monsieur répète toujours : « Je suis un homme sérieux. »
Attristé de voir l’auteur se comporter comme un adulte, le petit prince est consolé par l'auteur qui lui promet : « La fleur que tu aimes n'est pas en danger. Je lui dessinerai une muselière, à ton mouton. Je te dessinerai une armure pour ta fleur. »
Chapitre 8 : La rose orgueilleuse
Le petit prince fait la connaissance de sa fleur, une rose unique. Elle est coquette, belle et peu modeste. Elle se montre courageuse (« Ils peuvent venir, les tigres avec leurs griffes »), mais elle a horreur des courants d’air et exige d'être mise sous globe le soir.
Analyse de la Rose
La fleur peut être comparée à la femme en raison des changements de sa personnalité et de ses goûts, et de sa complexité.
- Qualités : Coquette, mystérieuse, unique, elle embaume la planète.
 - Défauts : Compliquée, peu modeste, orgueilleuse, arrogante, vaniteuse et exigeante.
 
Chapitre 9 : Le départ du petit prince
Le petit prince s'occupe de sa planète :
- Ramoner ses trois volcans.
 - Arracher les baobabs.
 - Arroser sa fleur et la mettre sous globe.
 
Le petit prince pleure à l'idée de partir. Il se sent coupable. La fleur lui dit : « Tâche d’être heureux. » Elle rejette son globe et essaie d’être courageuse, ne voulant pas que le petit prince la voie pleurer par orgueil. Le petit prince quitte sa planète.
Chapitre 10 : Le Roi (L'autorité)
Le petit prince visite la première planète, habitée par un roi qui pense régner sur tout. Le roi aime donner des ordres, mais ils sont toujours raisonnables et il ne tolère pas la désobéissance.
Leçons apprises :
- « Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner. L’autorité repose d’abord sur la raison. »
 - « Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. »
 
Chapitre 11 : Le Vaniteux (L'admiration)
La deuxième planète est habitée par un vaniteux qui se croit admiré par tous. Il salue ses « admirateurs » en ôtant son chapeau lorsqu'ils l’applaudissent.
Chapitre 12 : Le Buveur (La honte et l'oubli)
La troisième planète est habitée par un buveur. Il révèle au petit prince le cercle vicieux de son addiction : « Je bois… pour oublier que j’ai honte… de boire. »
Chapitre 13 : Le Businessman (La possession)
La quatrième planète est habitée par un businessman qui compte les étoiles, croyant les posséder. Pour lui, la richesse est synonyme de possession. Le petit prince, lui, pense que posséder n'est important que si l'on est utile à ce que l'on possède.
Le businessman, qui n’aime pas être interrompu, s'exclame : « Hein? Tu es toujours là? Cinq cent millions de… je ne sais plus… J’ai tellement de travail! Je suis sérieux, moi, je ne m’amuse pas à des balivernes! » Il incarne l'adulte obsédé par les chiffres et le sérieux.
Chapitre 14 : L'Allumeur de réverbères (La consigne)
La cinquième planète est la plus petite. Elle est habitée par un allumeur de réverbères qui exécute son travail (allumer et éteindre) uniquement parce que c'est la consigne. Il dit : « Il n’y a rien à comprendre. La consigne c’est la consigne. »
L’allumeur est le seul personnage que le petit prince ne trouve pas ridicule, car il s’occupe d’autre chose que de lui-même.
Chapitre 15 : Le Géographe (La théorie)
La sixième planète est habitée par un vieux géographe qui écrit d’énormes livres. Il se définit comme « un savant qui sait où se trouvent les mers, les fleuves, les villes, les montagnes et les déserts. »
Comme un adulte, il ne fait pas d'exploration lui-même, mais attend que ses explorateurs lui fournissent des preuves avant de noter leurs informations. Il suggère au petit prince de visiter la Terre.
Chapitre 16 : L'arrivée sur la Terre
La septième planète est la Terre. Le petit prince compare l’usage de l’électricité sur Terre à celui des allumeurs de réverbères.
Chapitre 17 : La rencontre avec le Serpent
Le petit prince est surpris de ne voir personne. Il rencontre le serpent, qu'il trouve « une drôle de bête,… mince comme un doigt. » Il le croit faible car il n’a pas de pattes.
Le serpent, parlant par énigmes, lui révèle son pouvoir : « Je puis t’emporter plus loin qu’un navire. Je puis t’aider un jour si tu regrettes trop ta planète. »
Chapitre 18 : La Fleur du désert
Le petit prince rencontre une fleur dans le désert et lui demande : « Où sont les hommes? » La fleur répond : « Les hommes? Il en existe, je crois, six ou sept. Je les ai aperçus il y a des années… Ils manquent de racines, ça les gêne beaucoup. »
Chapitre 19 : L'Écho et le manque d'imagination
En montant une montagne, le petit prince rencontre l’écho. Il trouve la Terre étrange car les hommes manquent d’imagination. Ils répètent ce qu’on leur dit. Il compare les hommes sur Terre à sa fleur qui parle toujours la première.
Chapitre 20 : Le Jardin des roses
Le petit prince découvre un jardin rempli de roses, ce qui le plonge dans la confusion. Il croyait sa propre fleur spéciale. Déçu, il pleure et se dit : « Je me croyais riche d’une fleur unique, et je ne possède qu’une rose ordinaire… et mes trois volcans… ça ne fait pas de moi un bien grand prince. »
Il se rend compte que sa fleur lui avait menti sur son unicité. Il y avait beaucoup de fleurs de la même espèce. (Note d'analyse : La valeur de sa rose ne réside pas dans son unicité botanique, mais dans le lien qu'il a créé avec elle.)
Chapitre 21 : L'Apprivoisement et le Secret
Le petit prince rencontre le renard, qui lui demande : « S’il te plaît… apprivoise-moi! »
Définition de l'Apprivoisement
Pour le renard, apprivoiser signifie « créer des liens ». Une fois apprivoisés, ils deviendront uniques l'un pour l'autre. Le renard explique que la rose du petit prince est unique au monde car il en est responsable et qu'il l'a apprivoisée.
Le renard donne l'exemple du blé : bien qu'il ne mange pas de pain, la couleur du blé lui rappellera les cheveux du petit prince, créant ainsi un lien de beauté.
Le Secret du Renard
Le renard révèle son secret au petit prince :
« Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »
La Responsabilité
Le renard insiste sur la notion de responsabilité : « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose. » Cette discussion pousse le petit prince à penser à rentrer sur sa planète.
Chapitre 22 : L'Aiguilleur (La hâte)
Le petit prince rencontre l’aiguilleur qui trie et expédie les voyageurs par paquets de mille. Le petit prince remarque que les voyageurs sont pressés, comme des adultes.
L’aiguilleur constate : « On n’est jamais content là où l’on est. » Le petit prince répond : « Les enfants seuls savent ce qu’ils cherchent. »
Chapitre 23 : Le Marchand (L'économie de temps)
Le petit prince rencontre le marchand qui vend des pilules apaisant la soif. Le marchand justifie leur vente par l'économie de temps : « C’est une grosse économie de temps… On épargne cinquante-trois minutes par semaine. »
Le petit prince réplique : « …si j’avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine. »
Chapitre 24 : La recherche du puits
C’est le huitième jour de la panne. L’auteur, ayant bu le reste de son eau, commence à marcher avec le petit prince pour chercher un puits. Le petit prince trouve que le désert est beau parce qu'il cache un puits quelque part (c’est-à-dire, ce qui embellit le désert est « invisible aux yeux »). Ils découvrent un puits au lever du jour.
Chapitre 25 : La leçon du Renard
Le petit prince rappelle à l’auteur sa promesse de dessiner une muselière pour le mouton. Le petit prince annonce qu’il restera près du puits pendant que l’auteur repart réparer son avion.
Il partage la leçon du renard : « Les hommes de chez toi… cultivent cinq mille roses dans un seul jardin… et ils n’y trouvent pas ce qu’ils cherchent… Et cependant ce qu’ils cherchent pourrait être trouvé dans une seule rose ou un peu d’eau… Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cœur. »
Chapitre 26 : Le départ et la morsure du serpent
L’auteur a réparé son avion. Il revient au puits et surprend le petit prince en conversation avec le serpent. Le petit prince demande au serpent : « Tu as du bon venin? Tu es sûr de ne pas me faire souffrir longtemps? »
Le petit prince explique que la mort est le seul moyen de rejoindre sa fleur : « Tu sais… ma fleur… j’en suis responsable! Et elle est tellement faible! Et tellement naïve. Elle a quatre épines de rien du tout pour la protéger contre le monde. »
Pour consoler l’auteur, le petit prince lui promet : « Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire! » Le serpent mord le petit prince, qui retourne sur sa planète.
Chapitre 27 : La consolation et l'incertitude
L’auteur se console progressivement de la perte du petit prince. Il se rend compte qu’il n’a pas terminé la muselière du mouton. C’est la possibilité que la fleur soit mangée qui rend la vie intéressante, car « on ne sait jamais ».