Résumé et Analyse de l'Utopie de Thomas More
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Parties du Livre
Introduction à Pierre Gilles. Livre Un : le discours de Raphaël Hythlodée, homme illustre, à propos du meilleur état de la République. Livre Deux : discours de Raphaël Hythlodée sur la meilleure organisation d'un État, traitant de leurs villes (surtout Amaurote), des magistrats, des métiers, des relations mutuelles, des voyages des Utopiens, des esclaves, des problèmes de maladie, de mariage et d'autres questions diverses, de la guerre, et de leurs religions. Lettre de Thomas More à Pierre Gilles.
Sommaire
1. Thomas More à Pierre Gilles
Lettre à son ami Pierre Gilles où Thomas More envoie ce livre, qui est un compte rendu de ce que lui et son ami ont entendu de la bouche de Raphaël Hythlodée sur la République utopique. Il s'excuse d'avoir tant tardé. Il l'envoie pour corriger toute erreur, comme l'a fait son page Jean Clément. Il demande comme une faveur d'écrire à Raphaël pour qu'il donne aussi tout écrit en effet.
2. Livre Un : Discours de Raphaël Hythlodée
Il explique la rencontre entre Thomas More et lui-même, et comment le premier a demandé à parler avec Raphaël Hythlodée, ce qu'il a accepté. La réunion a lieu et ils commencent à parler des voyages de Raphaël (qui a visité une région inconnue, celle des Utopiens). Thomas More lui demande pourquoi il n'entre pas au service d'un roi pour sa sagesse, et il répond non pour les raisons suivantes :
- Les princes sont engagés dans des batailles militaires qu'il ne comprend pas.
- Il y a des gens qui se croient si savants qu'ils n'acceptent pas le point de vue des autres.
- Ils trouvent toujours un argument dans ce qui a été fait par les ancêtres et disent qu'il faut suivre leur exemple.
Après plusieurs années, il raconte qu'il a vécu en Angleterre et qu'il y a rencontré le cardinal-archevêque de Cantorbéry, John Morton, avec qui il a discuté du vol et du fait que, bien que la punition soit la mort, les vols continuaient.
Raphaël déclare que cela se produit parce que les lois ne sont pas bonnes et que ce qui doit être fait est de fournir à chacun de quoi subsister afin de ne pas avoir à voler. Il contraste les deux classes (pauvres et nobles) et explique pourquoi cette différence existe et pourquoi le vol surgit. Il dit que ces gens n'ont pas le choix s'ils veulent vivre et propose une solution :
- Limiter les achats des riches et la liberté de monopole.
- Reconstruire les fermes.
- Réduire l'oisiveté.
- Encourager l'agriculture.
Il est absurde de former un voleur pour ensuite le punir, croit Raphaël. Il condamne également la peine de mort. Il parle de Platon, disant qu'ils seraient heureux si les philosophes ou les rois philosophes régnaient. Il commence alors à expliquer certains aspects de l'Utopie.
3. Livre Deux : Organisation de l'État Utopien
Il décrit l'île d'Utopie et la répartition égale des terres. Il y a aussi une rotation parmi les habitants entre la ville et la campagne, où ils restent deux ans.
3.1. Les Villes, notamment Amaurote
Il a vécu cinq ans à Amaurote, où se trouve le Sénat. La ville est ceinte d'un haut mur. Les maisons se font face et il n'y a pas de jardins privés, mais des espaces communs, rien de luxuriant. La fondation de l'île remonte à 1760 ans, par Utopus. Tout reste comme avant.
3.2. Les Magistrats
30 familles élisent chaque année un juge (ou Syphogrante ou Phylarque). 10 Syphograntes ont un officier supérieur appelé Protofilarchus ou Tranibore. Tous les trois jours, un conseil se tient pour discuter des questions d'État. Tout est discuté au Sénat. Les sujets sont d'abord médités, puis discutés de manière plus réfléchie.
3.3. Les Métiers
L'agriculture est enseignée à tous dès l'enfance. En outre, chacun se dirige vers une profession qui lui est propre, souvent transmise des parents aux enfants. Chaque famille fabrique ses vêtements. Les Syphograntes s'assurent que personne ne reste inactif et que chacun remplit son office. Pour se distraire, ils lisent. Ils ignorent les jeux. Ils ne travaillent que six heures. Il décrit leurs robes simples. Ils autorisent peu de surmenage et s'engagent dans la culture de l'esprit, qui est le bonheur de la vie.
3.4. Les Relations Mutuelles
La famille est organisée un peu comme chez les Romains avec leur pater familias. Pas plus de 16 personnes par famille. Quiconque enfreint les lois est expulsé. La ville est divisée en 4 zones avec un centre de marché. En raison de l'absence d'argent, ils mangent ensemble. Les plus âgés se livrent à des conversations honnêtes. Déjeuner et dîner sont plus courts. Ainsi, en ville, ils mangent en commun ; à la campagne, chaque homme consomme pour lui-même.
3.5. Les Voyages des Utopiens
Ils voyagent avec une lettre du prince indiquant la date de retour.
3.6. Esclaves, Malades, Mariage et Divers
Les criminels provenant d'autres États sont emmenés en Utopie pour travailler. D'autres, qui étaient pauvres, travaillent plus dur, mais sont bien traités. Ils prennent bien soin des malades. La mort n'est pas un mal, mais la fin de leur calvaire pour les malades incurables. Le suicide doit être approuvé par le Sénat, sinon il n'y a pas de tombe. Les femmes se marient à 18 ans et les hommes à 22 ans. Si des relations sexuelles ont lieu avant le mariage, les parents subissent l'infamie. Pour choisir un conjoint, ils se montrent nus. Les crimes graves sont punis par l'esclavage. Il y a peu de lois, qui régissent même le prince, traité comme les autres. Tout le monde connaît les lois.
3.7. La Guerre
Ils ne font pas la guerre pour la gloire, mais pour protéger leurs frontières, expulser leurs ennemis et aider leurs amis.
3.8. La Religion
Plusieurs villes ont différentes religions. La plupart croient en un être suprême unique, inconnu, éternel, immense et inexplicable, qu'ils appellent « Père ». Ils sont tolérants. Il y a deux sectes :
- Les célibataires s'abstenant de viande et renonçant aux plaisirs de la vie.
- Ceux qui préfèrent le mariage, considérés plus sages.
Il y a peu de prêtres. Leur fonction est de conseiller les contrevenants et d'éduquer les enfants. Ils siègent au Banc des Anciens. Les jours fériés sont le premier et le dernier jour de l'année.
4. Thomas More à Pierre Gilles (Suite)
Lettre à Pierre Gilles où Thomas More explique que son livre est déjà publié. Les gens sont incrédules, et il répond en disant que si vous ne croyez pas Raphaël, demandez-lui, car il est toujours vivant.
Idées et Analyse de l'Œuvre
L'Utopie, de More, met en avant ses revendications et sa philosophie. Le scepticisme de More envers la philosophie spéculative et le philosophe est compensé par sa foi en la philosophia Christi. Ainsi, l'imitation du Christ qu'il exige est plus séculaire que l'idée d'imitation érasmienne, et l'Utopie ose ce que Platon n'osa pas : la communauté des biens.
L'Utopie est d'ordre institutionnel et donc moins utopique, au sens banal du mot, que les œuvres de ses contemporains comme Valdés ou Érasme.