Au revoir les enfants : Résumé et analyse du film de Louis Malle

Résumé du film "Au revoir les enfants"

Durant l’hiver 1943-1944, alors que la France est occupée, le pensionnat Sainte-Croix accueille trois élèves juifs. Le collège prend ainsi le risque d’héberger des enfants juifs, tandis que les rafles deviennent de plus en plus pressantes de la part des forces d'occupation allemandes.

L'arrivée au pensionnat Sainte-Croix

Dans ce même collège se trouvent également Julien et son frère aîné François, contraints de se séparer de leur famille pour rejoindre ce paisible internat de moines. C'est là que Julien et les autres garçons font la connaissance de l'un des trois élèves juifs, Jean. Initialement, ils ne manquent pas de le malmener, se moquant constamment de lui.

La naissance d'une amitié inattendue

Cependant, le jeune Jean se montre calme, gentil et toujours prêt à tendre l'autre joue. Cette attitude éveille les soupçons de Julien, qui finit par découvrir le secret de Jean : il est juif et a été placé au collège pour échapper aux persécutions raciales. Après des débuts difficiles, les deux garçons deviennent de grands amis et s'isolent souvent du groupe pour passer du temps ensemble.

La tragédie de la dénonciation

Mais cette grande amitié n’est pas destinée à durer longtemps. La dure réalité de la guerre conduit à une conclusion dramatique : Joseph, un employé de cuisine qui volait des provisions du pensionnat pour les revendre, se révèle être un traître. Il dénonce aux Nazis la présence des trois enfants juifs. Les Nazis font irruption : Jean est découvert avec les autres élèves juifs, Négus et Dupré. Ils sont tous emmenés, ainsi que le Père Jean, à Auschwitz, où ils périront.

Analyse et commentaire du film

Un film exceptionnel et intemporel

Au revoir, les enfants est, sans aucun doute, un film exceptionnel, qui conduit le spectateur à une profonde réflexion sur la guerre et ses horreurs. Je l’ai beaucoup apprécié également pour le génie du réalisateur, Louis Malle, qui se révèle, par exemple, dans le titre.

Le titre : un adieu à l'enfance

Le titre renferme l’émotion centrale et le sens profond de la narration : l’adieu à l’enfance de Julien Quentin. Malle décrit la croissance de ce personnage à travers deux moments de détachement : le départ de sa mère, à la gare de Paris, et le départ de son ami Jean et du Père Jean, dans la cour du collège. Au début du film, l’enfant, après avoir embrassé sa mère, reste en silence devant la petite fenêtre et regarde la campagne. Dans la partie finale, Julien, toujours en silence, regarde le petit groupe de prisonniers qui s’éloignent, et une voix off déclare qu’il n'oubliera jamais ce moment. Grandir pour Julien ne signifie pas seulement voir ses premières moustaches ou acquérir une certaine autonomie, mais plutôt savoir se confronter aux modèles masculins offerts par sa famille et les rejeter (son père toujours absent et son frère François qui le traite comme un inférieur). Il reconnaît en Jean son véritable frère et en Père Jean son véritable père. Mais, quand il comprend cette réalité, c’est-à-dire, quand il a grandi, c’est déjà le moment de les perdre. Cette évolution est dépeinte avec une très grande finesse psychologique : les deux garçons n'expriment jamais leurs sentiments de manière explicite, mais le spectateur les perçoit.

Ainsi, le titre est un adieu à l’enfance : il n’y a plus l’enfant Julien, mais l’homme, prêt à raconter l’histoire de son amitié avec Jean.

La métaphore du trésor : l'amitié

Un autre aspect génial est, selon moi, la métaphore du trésor. Les deux garçons découvrent un trésor pendant la nuit : ce trésor symbolise leur amitié. En effet, à partir de ce moment-là, les deux garçons commencent à se considérer comme de véritables amis. L’amitié est donc présentée comme un trésor, quelque chose de précieux et d’incomparable.

Impact émotionnel et réflexions

J’ai aimé ce film, car dans sa brièveté et sa simplicité, il a été capable de me faire réfléchir et de me faire éprouver de grandes émotions.