Rimbaud et Verlaine : Poésie, Vie Vagabonde et Rupture
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Rimbaud et Verlaine : Une vie vagabonde
Ils vivent une vie vagabonde, errante, pendant une période en Belgique. On constate dans ses poèmes l’influence de Verlaine. Ses poésies sont aussi marquées par le souci de se libérer des contraintes du vers classique et d’écrire une poésie nouvelle et libre. Les romantiques voulaient déjà faire cela (Rimbaud et Mallarmé, par la suite, ont amplifié ce mouvement).
L'élaboration poétique et la théorie du Voyant
Il écrit des poèmes où l'on recherche une fluidité, une simplicité, nécessitant un long travail d’élaboration. On constate la souplesse des vers et le vocabulaire vague et abstrait en même temps. Il utilise une syntaxe élémentaire. Il met en pratique les principes énoncés dans la Lettre du voyant. Le poète écrit avec des tours elliptiques, un recours à l’ellipse, ce qui confère aux derniers vers une certaine obscurité.
Le poème « Éternité »
Le poème « Éternité » est représentatif de cette technique par la désinvolture, la rime assonante et le vocabulaire abstrait susceptible de multiples interprétations.
« Une saison en enfer » (1873)
En 1873, Rimbaud rédige « Une saison en enfer », car le rapport avec Verlaine est turbulent, issu de leur instabilité sentimentale. C’est un texte analytique et en même temps un témoignage de l’itinéraire poétique et spirituel de Rimbaud. Le poète fait le bilan des années passées avec Verlaine. Il dénonce l’existence errante qu’il mène et condamne les visions du voyant. C’est une œuvre violente : le poète exorcise son désespoir, son angoisse, sa haine, provoquée par la destruction de ses illusions.
L'échec de la voyance et le retour à la réalité
Au bout d’un parcours de textes, notamment « Adieu » (réflexions en prose, comme son journal intime où il parle de sa déception amoureuse vécue comme un enfer), il constate l’échec de la voyance et la nécessité de revenir à la réalité, acceptant sa condition humaine.
Structure de l'œuvre
On peut diviser le poème en deux parties principales :
- Dans la première partie, il évoque dans Délire I son existence avec Verlaine.
- Dans Délire II, il parle de l’entreprise du voyant.
Dans le prologue, il invoque Satan et lui offre ses vers.
« Nuit d’enfer » : Thématique faustienne
Il y a un texte qui s’appelle « Nuit d’enfer » où il développe une thématique infernale faustienne. Le narrateur parle d’hallucinations et de fantasmagorie en implorant le coup de grâce de Satan. Il évoque le cauchemar de sa vie. Il se considère comme un poète marginal, un poète gothique, à l'instar de Baudelaire.
« Les Illuminations » : Poèmes en prose et vers libre
Il écrit aussi « Les Illuminations » (recueil poétique suivant), composés entre 1872 et 1875. C’est un recueil énigmatique. Le titre est suggestif, car « Illuminations » fait penser :
- Aux illuminations du Moyen Âge (illustrations coloriées des manuscrits médiévaux).
- À un rapprochement avec une vision hallucinée.
La publication a été tardive (1886), après qu'il a abandonné la poésie, et c’est Verlaine qui les publie.
Originalité et liberté créatrice
L’originalité de ce recueil est due à sa forme, car ce sont des poèmes en prose. Rimbaud est le premier poète à écrire à cette période en vers libre, manifestant une grande liberté créatrice. Le poète mêle différents types de textes :
- Des narrations (comme « Aube »).
- Des évocations de son enfance et de son adolescence (comme « Vie »).
- Des invocations et des hymnes (comme « À une raison »).