Rôle de l'État dans les Économies Mixtes : Défaillances et Intervention
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Rôle de l'État dans les systèmes économiques mixtes
Les systèmes économiques prédominants sont les économies mixtes, combinant les avantages du marché dans la recherche de l'efficacité avec la préoccupation de l'État pour l'équité sociale.
L'État-tuteur : Rôle et évolution
L'intervention du gouvernement est toujours présente dans le fonctionnement des économies de marché, mais son degré d'importance a changé au fil du temps. Sous le libéralisme économique du XIXe siècle, l'intervention de l'État était limitée, mais trois faits persistaient :
- L'inégalité initiale dans l'allocation des biens, objet de critiques de la part des mouvements sociaux et des syndicats qui ont tenté de la corriger.
- L'existence de besoins collectifs fondamentaux (comme les services publics minimaux) auxquels le marché ne répond pas.
- L'existence d'activités économiques configurées sous la forme de monopoles naturels, qui doivent être contrôlées par l'État pour empêcher les entreprises privées de les exploiter à leur propre avantage.
À cela s'ajoute le rôle de gardien de l'État social, qui assure le bon fonctionnement du système, prévient les interférences et corrige certaines défaillances. Depuis la Grande Dépression aux États-Unis, la participation de l'État dans les affaires économiques a été repensée et accrue. L'État est devenu un acteur majeur, assumant la direction et l'organisation de l'économie. Bien que dans d'autres pays comme le Japon, le rôle de l'État soit faible, des pays comme le Danemark et la Suède montrent une forte intervention.
L'État correcteur des défaillances du marché
Parmi les raisons de l'accroissement du rôle de l'État dans l'économie, on trouve un certain nombre de contraintes ou de défaillances du marché :
Une défaillance du marché est une situation dans laquelle le marché ne fait pas une utilisation efficace des ressources disponibles.
Bien que le marché soit un mécanisme efficace, car il assure que ce qui est produit correspond aux désirs des consommateurs, et ce, au moindre coût possible, ce n'est pas toujours le cas. Il existe des échecs et des perturbations majeurs :
- Les cycles économiques et l'instabilité : Le marché est critiqué car il ne parvient pas à atteindre une croissance économique stable, générant des crises périodiques aux graves conséquences.
- Les externalités : De nombreuses activités économiques génèrent des effets externes sur la société et l'environnement qui ne sont pas contrôlés par le marché.
- Les biens publics : Le marché a une grande agilité pour répondre à la demande de biens privés, mais n'est pas en mesure de fournir la quantité de biens publics dont la société a besoin.
- Le manque de concurrence : Les situations de monopole ou d'entente fixent les prix ou les quantités de production, ce qui ne bénéficie qu'à ces entreprises et nuit à la concurrence.
- L'équité et la distribution des revenus : Le marché génère une distribution très inégale des revenus. L'un des grands échecs du marché, avec des conséquences encore pires pour la population, est le chômage, qui alterne avec des moments d'expansion et de récession.
La contribution keynésienne
Keynes a critiqué la position des économistes qui estimaient que le marché seul ne suffirait pas à surmonter la crise. Keynes a affirmé qu'il ne fallait pas attendre, et que les dépenses de l'État et l'investissement public devaient intervenir pour stimuler l'activité des entreprises et la consommation. Cette explication pour mettre fin aux crises a été acceptée, et les fluctuations économiques ont été considérées comme la responsabilité des États.
L'État correcteur des externalités
Les externalités existent lorsque l'activité d'une entreprise ou d'un consommateur produit des effets qui affectent d'autres acteurs. Elles peuvent être positives (par exemple, des bénéfices pour une autre entreprise) ou négatives (comme la pollution de l'environnement).
L'État dispose de deux instruments pour corriger les externalités :
- Taxes et subventions : Il peut imposer des taxes sur les activités nuisibles à la société ou subventionner celles qui sont plus bénéfiques.
- Réglementation des activités : L'État peut également restreindre les activités générant des effets négatifs ou favoriser celles qui produisent des effets positifs.