Le Romantisme : Rébellion, Émotion et Individualité

Le romantisme est l'essence de l'art moderne, avec une forte tendance révolutionnaire visant à s'opposer au classicisme. Il se caractérise par la critique, la rupture avec la tradition et la défense de la liberté authentique. Le romantisme, au-delà de sa rébellion contre l'ordre mondial hérité, s'oppose à la séparation entre la raison et le sentiment, entre le réel et l'irréel. Le romantique ne rejette pas la nature, mais exprime son individualité, sa créativité et sa capacité de transformation. Le romantisme était une réponse au classicisme, la forme la plus récente de la vague de rationalisme initiée par le Siècle des Lumières. Alors que les Lumières rationnelles mettaient l'accent sur les droits individuels, l'émotion personnelle et un processus de logique linéaire permettant de disséquer le monde et d'y trouver une réponse absolue, le romantisme a hérité de cette tradition et a commencé à la dissoudre. C'est pour cette raison que l'on trouve des thèmes romantiques abondants dans divers domaines, des films aux discours présidentiels : le conflit entre le rationalisme et le romantisme n'a jamais été résolu.

À l'échelle mondiale, on distingue deux grands types de romantisme : le romantisme intérieur et le romantisme extérieur. Le romantisme intérieur est étroitement lié à la manière d'agir en Europe, étant plus auto-centré. Ainsi, le héros de la littérature romantique se tourne vers lui-même, vers ses sentiments, vers ce qu'il y a de plus sentimental et d'intime en lui. En revanche, le courant extérieur est marqué par une forte dimension révolutionnaire, comme en Espagne, où il aborde les questions sociales. Il plonge dans les sentiments de l'homme, mais en relation avec la nature elle-même, sa société, les questions relatives à l'injustice sociale. Cette forme de romantisme est un axe de révolution. L'axe dans chaque pays, dans chaque région change et prend sa propre tendance. Dans les pays européens, le romantisme a pris une teinte plus auto-centrée, liée à l'individualisme : vous en vous-même, je comprends et me soucie du monde, créant cet écart très discuté entre le savoir et l'estime de soi, voire l'égocentrisme. On dit souvent que le roman est une base égocentrique, mais à mon avis, il s'agit de la relation de l'homme au-delà de la raison avec tout ce qui nous entoure et de la façon dont nous interprétons cela, ce qui peut conduire à l'égocentrisme.