Saint Augustin, Platon et la Vérité comme chemin vers le bonheur
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La quête de la Vérité Absolue selon Saint Augustin
À la question du bonheur, Saint Augustin répond que pour l'atteindre, nous recherchons une vérité complète et absolue qui transcende toutes les autres vérités, et qui ne peut être que Dieu.
Cette recherche de la vérité est un chemin spirituel qui nous conduit à trouver Dieu en nous, dans les profondeurs de l'âme. Une fois atteinte, la personne accède à la sagesse absolue, et c'est alors seulement qu'elle sera heureuse.
L'influence platonicienne et le monde des Idées
L'influence de Platon est claire. Il proposait également que, pour atteindre le bonheur, il était nécessaire de guider l'âme vers le monde des Idées, des vérités éternelles et immuables. C'est ainsi qu'est atteinte la sagesse, la plus haute aspiration de l'homme pour accéder au bonheur.
L'égarement de l'âme
Cependant, lorsque l'âme s'égare et se laisse emporter par le corps et les biens du monde sensible, elle est piégée dans l'ignorance et n'atteint pas son objectif.
Le danger de l'« Amor Sui » et des biens éphémères
Saint Augustin affirme également que se concentrer sur soi-même (l'amor sui), se laisser guider par les passions du corps et se baser sur les biens matériels ne conduit pas au bonheur.
- Ces biens sont éphémères, ils vont et viennent.
- Le bonheur qu'ils peuvent apporter est tout aussi éphémère.
Le Bien absolu de Platon, que Saint Augustin identifie à Dieu, la Vérité Absolue, est le chemin vers le bonheur. Une fois accueillie dans notre âme, cette Vérité ne nous abandonne jamais, nous offrant une paix intérieure et une tranquillité permanentes. Alors seulement, l'être humain devient capable de faire le bien, ayant réalisé une véritable liberté, la sagesse et le bonheur.
L'opposition des Épicuriens
Opposés à cette théorie, les Épicuriens fondent leur bonheur sur :
- Le plaisir.
- La fuite de la douleur.
- La jouissance d'eux-mêmes.
De plus, ils attachent le bonheur à ce monde, ce que Saint Augustin critique sévèrement, réservant le plein bonheur à l'au-delà. Atteindre le bonheur sans Dieu est impensable pour lui.
Se concentrer sur soi-même, en choisissant les biens du monde au lieu de choisir Dieu (comme le proposent les Épicuriens), est le grand péché de l'homme qui l'empêche d'atteindre le bonheur véritable.