Saint Benoît de Nursie et l'Europe au Moyen Âge

Saint Benoît de Nursie et son époque

Saint Benoît de Nursie (Patriarche des moines de l'Ouest et fondateur de l'ordre bénédictin) est né dans une famille patricienne. Il étudia la rhétorique, la philosophie et le droit à Rome. La vérification de sa vie, selon saint Grégoire le Grand dans le deuxième livre de ses dialogues, n'est pas entièrement fiable. On raconte qu'à vingt ans, il s'enfuit dans le désert de Subiaco, où un moine romain lui imposa l'habit monastique. Bientôt, il fonda douze monastères. La renommée de sa sainteté lui valut l'inimitié d'autres prêtres voisins, et il quitta Subiaco pour s'installer à Monte Cassino, où il construisit un monastère sur les ruines d'un ancien temple païen. Vers l'année 540, il écrivit ses fameuses règles, qui fixent l'humilité, l'abnégation et l'obéissance comme les fondements de la vie du moine. Le couvent est défini comme une communauté isolée du monde par la clôture et reliée à lui par l'hospitalité. Adoptés par saint Benoît d'Aniane, les préceptes de saint Benoît de Nursie ont été largement diffusés au cours de l'époque carolingienne et continuent de régir aujourd'hui l'ordre bénédictin.

Le contexte historique : une mosaïque de territoires

Après la chute de l'Empire romain d'Occident et les invasions barbares, l'Europe s'est désintégrée. Au fil des siècles, le continent s'est divisé en plusieurs royaumes et territoires indépendants.

Une économie rurale

Le champ est devenu la principale source de richesse. Les conditions de vie étaient très dures. Tout malheur causait de grandes famines. Les seigneurs féodaux vivaient dans des châteaux sur de vastes terres qu'ils contrôlaient et qui étaient cultivées par les agriculteurs.

Le christianisme : un facteur d'unification

Certains rois allemands ont embrassé la religion chrétienne, entraînant avec eux tout leur peuple. L'Europe est ainsi devenue chrétienne. La religion et la langue latine sont devenues des facteurs d'unité. Les premiers monastères ont été établis.

L'origine du monachisme

Certains chrétiens se sont retirés dans une vie de solitude complète et de pauvreté. La plupart d'entre eux vivaient seuls, d'autres se regroupaient autour d'un moine qui devenait le maître spirituel du groupe, comme ce fut le cas de saint Antoine l'Abbé et de saint Pacôme. Le monachisme a été formalisé par saint Benoît. La règle de vie monastique de saint Benoît se résume en une phrase : ora et labora, c'est-à-dire la combinaison de la prière et du travail.