Tout savoir sur la retraite : Âge, conditions et calcul
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La retraite est le nom donné à l'acte administratif qui met fin à une activité lucrative, exercée soit par ses propres moyens, soit pour le compte d'autrui, après avoir atteint un certain âge légal. Elle permet de compenser la cessation de revenus résultant de l'emploi. Le bénéficiaire de la pension reçoit une prestation économique, généralement une rente mensuelle. Cette prestation est versée à vie et s'éteint avec le décès de l'intéressé.
La cessation générale de l'activité professionnelle est volontaire, et il n'est pas nécessaire d'atteindre un certain âge. Cependant, dans la plupart des pays, des réglementations fixent l'âge de la retraite autour de 65 ans. Cette limite est actuellement à l'étude dans différents pays, car l'espérance de vie s'est prolongée, ce qui entraîne une augmentation du coût social des pensions et nécessite davantage de revenus pour soutenir les systèmes de retraite modernes.
On distingue deux types de retraite : la retraite contributive et la retraite non contributive. La forme contributive est financée par les cotisations versées au système par les travailleurs eux-mêmes, grâce à leurs contributions ou cotisations, et par les entreprises pour lesquelles ils travaillent ou ont travaillé. La forme non contributive est destinée aux personnes qui manquent de ressources ou qui n'ont pas suffisamment cotisé pour bénéficier de l'autre modalité et créer des droits.
Exigences pour la retraite en Espagne
Pour prétendre à la retraite en Espagne, il faut :
- Être inscrit à la sécurité sociale dans l'un des régimes couverts (régime général, régime spécial pour la mer et l'exploitation minière, etc.).
- Être dans une position de cessation d'activité ou une situation similaire.
- Avoir atteint l'âge minimum de la retraite. Comme indiqué plus haut, en général, cet âge est de 65 ans.
Cet âge peut être inférieur dans les cas suivants, prévus pour les travailleurs qui sont inscrits ou dans une situation équivalente :
1. À partir de 61 ans et en remplissant les conditions suivantes :
- Que le licenciement ou la fin du contrat n'ait pas été à l'initiative du travailleur.
- Justifier d'une période de cotisation minimale de 30 ans.
- Être inscrit dans les bureaux de l'emploi (INEM) pendant au moins 6 mois avant de demander la retraite.
Dans ces cas, la pension définitive est réduite par l'application d'un coefficient de réduction, selon le tableau suivant :
- Avec 30 ans de cotisations : 8 %
- Entre 31 et 34 ans : 7,5 %
- Entre 35 et 37 ans : 7 %
- Entre 38 et 39 ans : 6,5 %
- 40 ans et plus : 6 %
2. Ceux qui ont cotisé avant le 1er janvier 1967 :
Ces travailleurs ont le droit de demander la retraite après 60 ans, avec une réduction de 8 % pour chaque année manquante jusqu'à l'âge de 65 ans. De même, dans le cas précédent, et en fonction des années de cotisations (avec un minimum de 30 ans), les travailleurs bénéficiant d'une retraite anticipée se voient appliquer les facteurs de réduction indiqués dans le tableau précédent.
3. Retraite partielle du travailleur (contrat de remplacement) :
À partir de 60 ans, la retraite partielle est possible pour le travailleur, sous certaines conditions. Un travailleur qui souhaite prendre sa retraite partielle conclut un accord avec son entreprise prévoyant une diminution des heures de travail et du salaire dans des pourcentages allant de 25 % à 85 % maximum. Ce travailleur est remplacé par un autre travailleur, qui doit travailler le temps restant jusqu'à atteindre 100 % du temps plein. Par exemple, si un travailleur conclut une réduction de 85 % de son temps de travail, il doit travailler 15 %, qu'il peut répartir plus ou moins à sa convenance, en accord avec l'entreprise.
Une option de retraite doit s'accompagner d'un contrat de remplacement, c'est-à-dire que l'entreprise établit un nouveau contrat avec un autre employé qui remplace l'ancien au moins pendant la période où celui-ci réduit ses heures de travail. Évidemment, le contrat de remplacement peut être d'une durée supérieure à celle nécessaire pour couvrir la réduction des heures de travail du travailleur remplacé. Le contrat de remplacement doit durer au moins jusqu'à la date à laquelle le travailleur remplacé accède au statut de retraité à taux plein, c'est-à-dire lorsqu'il atteint l'âge de 65 ans. Le travailleur remplacé recevra un montant de la TGSS (Trésorerie Générale de la Sécurité Sociale) pour la réduction du temps de travail, et un autre montant qui continuera à être versé à l'entreprise pour le reste.
Montant de la pension
Le montant initial de la pension, en principe, ne change pas pendant la vie du retraité, au-delà des augmentations prévues par la sécurité sociale ou le ministère compétent en liaison avec l'indice des prix à la consommation. Pour calculer ce montant, on prend en compte le cadre réglementaire des 15 dernières années du travailleur. La base des 2 dernières années (24 mois), appelée période de référence, est comptabilisée à sa valeur nominale. La base des mois restants est mise à jour en fonction de l'évolution de l'indice des prix à la consommation. La somme des montants de chaque mois (180 au total) est divisée par 210 (12 + 2 versements supplémentaires en 15 ans), et le résultat est le chiffre de base pour le montant de la pension.
Lacunes de cotisation
Si, au cours de la période de 15 ans de calcul du salaire de base, il y a des mois sans cotisations ou des pertes de cotisations, les bases de ces mois seront les bases de cotisation minimales établies pour ces périodes pour les travailleurs de plus de 18 ans. Il est généralement considéré comme base minimale le salaire minimum interprofessionnel (SMI) majoré d'un sixième.
Cumul d'emplois
En cas de cumul d'emplois, c'est-à-dire lorsque le salarié a exercé son activité simultanément dans deux ou plusieurs entreprises distinctes, pour le calcul de la pension de base, on calcule la base de cotisation totale pour laquelle il a été calculé pour ces entreprises, étant donné qu'elle ne peut pas dépasser le plafond de cotisation.
Montant de la pension
Pour déterminer le montant de la pension, il faut connaître le nombre d'années de cotisations, car c'est en fonction de ce nombre que le pourcentage légal est appliqué, selon le tableau suivant :
Années de cotisations | % Base réglementaire | Années de cotisations | % Base réglementaire | Années de cotisations | % Base réglementaire |
15 | 50% | 22 | 71% | 29 | 88% |
16 | 53% | 23 | 74% | 30 | 90% |
17 | 56% | 24 | 77% | 31 | 92% |
18 | 59% | 25 | 80% | 32 | 94% |
19 | 62% | 26 | 82% | 33 | 96% |
20 | 65% | 27 | 84% | 34 | 98% |
21 | 68% | 28 | 86% | 35 | 100% |
Avenir des retraites
Le vieillissement de la population dans de nombreux pays, en raison d'un taux de fécondité très bas pendant de nombreuses années, et qui a même tendance à baisser encore dans certaines régions, met en danger le système public de retraite.
La proposition majeure, novatrice et utile, du rapport 2005 du CESifo (comprenant le Centre d'études économiques de l'Université de Munich et l'Institut ifo) suggère que les différences de revenus établies par le nombre d'enfants "peuvent être utilisées pour fournir davantage d'incitations à avoir des enfants". Plus précisément, le rapport propose que le CESifo «indexe partiellement les droits à pension à un financement public en fonction du nombre d'enfants». En d'autres termes, les familles avec plusieurs enfants devraient payer moins pour le système de retraite et, lorsqu'elles prennent leur retraite, obtenir une pension plus élevée que celles qui choisissent de ne pas avoir d'enfants.
Il convient de noter que, par rapport à la prise en charge limitée offerte par l'administration dans certains pays (l'Espagne, par exemple), de nombreux pays de l'Union européenne compensent les coûts liés à l'éducation d'un nombre croissant d'enfants par des réductions d'impôts et une aide plus substantielle aux familles nombreuses.