La Seconde République Espagnole (1931-1933)

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  • La Constitution

    Prend modèle sur celle de Weimar, la plus démocratique d'Europe. L'Espagne est proclamée « République démocratique de travailleurs de toute nature, organisée sous le régime de la Liberté et de la Justice ».

  • L'enseignement

    L'Institution libre d'enseignement devient le modèle de l'Université et des “Instituts” secondaires. On veut établir une école laïque à la manière française, mais les crédits manquent et l'Église s'y oppose.

  • Les rapports de l'Église et de l'État

    L'article 26 de la Constitution prévoit la séparation de l'Église et de l'État, l'extinction du budget des cultes, la dissolution des Jésuites, et la soumission des confessions religieuses à une loi à venir sur les associations de culte.

  • La question de la force armée

    Azaña modernise l'armée, diminue le nombre d'officiers et permet de partir à ceux qui se sentent fidèles à la monarchie précédente.

  • Le problème régional

    Le pacte de Saint-Sébastien avait prévu de faire droit aux revendications régionalistes, mais sans entrer dans les détails et sans fixer de calendrier. Le 14 avril, Macià avait proclamé la République catalane en 1932. Après un long débat, le Statut d'autonomie, sorte de constitution au niveau régional, proclamait la Catalogne comme étant une région autonome au sein d'un État espagnol unitaire. On reconnaît la Generalitat et un parlement catalan. Le catalan est promu langue officielle. Un projet de statut basque est également élaboré en 1931.

  • Les réformes sociales

    Au ministère du Travail, Largo Caballero : fixation d'un salaire minimum, journée de huit heures, assurance accidents, assurance maladie. Il obtient en quelques mois des Cortes une amélioration sensible de la condition ouvrière.

  • La réforme agraire

    Priorité du gouvernement de Azaña. La loi de septembre 1932 prévoit la confiscation des terres de quelques grands d'Espagne et l'expropriation partielle ou totale, moyennant indemnisation, de différentes catégories de sols. Or la durée de l'inventaire des terres expropriables et la faible dotation budgétaire assignée à sa réalisation conduisent la réforme à n'avoir pratiquement aucun effet fin 1933. Les paysans sans terre sont déçus et leur impatience est de plus en plus grande, d'autant qu'ils sont conduits, par la propagande anarchiste, à occuper des terres. Les moyens propriétaires, déjà inquiétés par les termes de la loi qui semblent menaçants pour eux, le sont plus encore par les insurrections andalouses de janvier 1933. Mais ces mouvements de protestation furent réprimés par les forces de l'ordre avec leur brutalité habituelle, comme à Casas Viejas où la répression tourna au massacre.

  • L'échec d'Azaña

    Au cours de l'année 1933, Azaña, qui se bat sur deux fronts, est attaqué de toutes parts. La conjonction des oppositions contre Azaña trouve un prétexte avec Casas Viejas. Les Cortes constituantes sont dissoutes et des élections sont convoquées.

Le « bienio » rectificateur

Les élections de 1933 dégagent une majorité parlementaire décidée à revenir sur les réformes précédentes. Pour faire échec à ce qu'ils considèrent comme une marche vers le fascisme, socialistes et anarcho-syndicalistes cherchent à déclencher une révolution.

  • Le retour de la droite

    Après les élections, le pouvoir revient aux radicaux de Lerroux, soutenus par la CEDA (alliance des droites pas très fidèles à la république) de Gil Robles. Les mesures adoptées par le nouveau gouvernement visaient surtout à freiner les réformes du premier gouvernement républicain, voire à les laisser sans effet.

  • Montée de l'extrême droite

    Plusieurs formations d'extrême droite de création récente affirmaient leur volonté de renverser la République par la violence : les JONS (Juntes offensives national-syndicalistes) et La Phalange, fondée par José Antonio Primo de Rivera sous l'influence du fascisme italien.

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