Société et Culture en France au XVIIe Siècle

La Société Française au XVIIe Siècle

La Cour, la Ville et la Campagne

On assiste à une éclatante renaissance catholique dès le début du siècle. Le clergé, mieux formé, influence tous les milieux. Cette renaissance se manifeste par :

• La création de nouveaux ordres.
• La réforme des anciens ordres.
• La multiplication des ouvrages religieux.

La noblesse d’épée, toujours prête au duel ou à la rébellion, est sévèrement combattue par Richelieu qui interdit les duels et rase les châteaux des récalcitrants. Écartée peu à peu des responsabilités politiques, la noblesse doit se replier sur l’étiquette de la cour. Cependant, comblée d’honneurs et de privilèges, elle s’illustre sur les champs de bataille et permet de tenir en respect les ambitions de la bourgeoisie.

La noblesse de robe, comme une grande partie de la bourgeoisie, est sensible à la rigueur des jansénistes et cherche dans la figure de l’honnête homme un idéal de conduite. Les paysans, grâce aux écoles de campagne, sont de plus en plus nombreux à pouvoir signer et même à pouvoir lire. Les inégalités restent néanmoins sensibles : il y a loin du riche fermier aux journaliers qui vivent dans la misère.

La Culture et l'Idéal de l'Honnête Homme

L’Art de la Conversation

Avec le retour de la paix s’élabore peu à peu un art de vivre qui sera caractéristique de la culture française. Le pédantisme, les affectations et la grossièreté sont chassés de ces conversations où l’on apprend la politesse.

Définition de la Politesse

Être poli, c’est savoir comment se conduire dans le monde, respecter les bienséances, avoir du tact et du discernement. L’honnête homme est cultivé sans être pédant, séduisant sans être courtisan. Il suit la mode en évitant tout excès. L’enseignement de la danse assure le maintien du corps et l’aisance des gestes.

Le Rôle de l'Académie Française

Richelieu demande à l’Académie française, qu’il crée en 1634, de « nettoyer la langue ». Les Remarques sur la langue française de Vaugelas, publiées en 1647, donnent les règles du bon usage, celui de la cour. De là aussi la mode des dictionnaires. Cet art de la conversation des honnêtes gens, qui s’est développé tout au long du siècle, est, pour Voltaire, « un des plus grands agréments de la vie ».