Suprématie Constitutionnelle et Traités Internationaux

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1.5. La suprématie de la Constitution

Le principe de la suprématie de la Constitution est énoncé à l'Art. 6 du RCR. Il figure parmi les bases institutionnelles qui établissent les valeurs et principes qu'elle soutient. De façon présumée par cette instance, l'interprète doit donner la priorité dans son travail et préférer toujours l'interprétation qui concilie le mieux le texte constitutionnel à tout autre.

Analyse préalable à la ratification des traités

Conformément à la jurisprudence de la Cour constitutionnelle, l'analyse préalable à la ratification d'un traité doit suivre deux axes :

  • Favoriser la substance, c'est-à-dire les matières régies par le droit international et les normes internes.
  • Examiner l'existence ou non d'une contradiction entre ces normes.

S'il y a une telle contradiction, elle doit être résolue par l'approbation législative respective, conformément au quorum légal établi par la Constitution pour cette matière. Dans ce cas, la préférence est donnée à l'interprétation de la réglementation établie dans le RCR.

Ce système suit, en principe, la thèse de l'application directe du droit international, y compris la possibilité que, par voie d'approbation d'un traité, celui-ci puisse modifier la Constitution elle-même.

Conclusion sur le contrôle préventif

La thèse de la suprématie de la Constitution concernant l'incorporation des traités doit nécessairement être comprise par rapport aux pouvoirs de contrôle de l'effet préventif de la Cour constitutionnelle. La doctrine est développée sur la base de la recherche de cohérence dans le système juridique, afin d'empêcher l'État d'engager sa responsabilité internationale découlant de l'adoption d'un traité en conflit avec la législation interne.

Par ailleurs, l'ajout de la distinction entre règles self-executing et non self-executing applicables à l'avenir ne devrait pas générer de collisions.

Règlement des conflits matériels

Les conflits matériels possibles, de fond, entre la réglementation internationale et nationale, doivent être réglés par le Parlement. Une fois le traité approuvé par le quorum fixé, il prévaut sur la norme interne.

Cette thèse a l'avantage d'éviter les collisions entre la législation en vigueur et le traité.

Prééminence des normes de droits humains

Nous l'affirmons conformément à l'Art. 5, alinéa 2 du RCR. Cela doit donner la prééminence aux normes de jus humanum (droits humains) contenues dans les traités internationaux ratifiés par le Chili qui sont en vigueur.

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