Terrorisme et Islamisme en France dans les années 90

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Situation dans les années 90

Débat sur l'immigration, faillite des politiques d'immigration, intégrisme musulman, terrorisme.

La France va être frappée par une série d'attentats.

1991 : Guerre du Golfe et montée du FIS

La Guerre du Golfe survient à la suite de l'invasion par les troupes de Saddam Hussein. Mise en place d'une coalition militaire des USA, la France y participe (Opération Tempête du Désert). En France, les musulmans ne montrent aucune manifestation contre le gouvernement, preuve que le climat semblait à peu près apaisé.

Les troubles qui vont survenir en Algérie au début des années 90. La question de l'intégrisme va donc réapparaître.

Création en 1989 en Algérie d'un parti politique qui va recevoir l'agrément du ministère de l'intérieur : le « Front Islamique du Salut » (FIS). Objectif : création d'un État islamique et l'application stricte de la Charia. Fondateurs : Abassi Madani et Ali Belhadj. Le FLN (Front de Libération Nationale) est le parti lié à l'indépendance de l'Algérie. Le FIS va rapidement accroître son audience de manière considérable.

Décembre 1991 : Élections en Algérie

En décembre 1991 se déroulent en Algérie des élections législatives. Le FIS réalise un score exceptionnel au premier tour : 47 % des suffrages lui donnant 188 députés dans l'Assemblée Algérienne composée de 231 parlementaires, contre 15 députés pour le FLN.

L'armée, qui sent qu'elle perd le contrôle, va faire pression sur le président Algérien (Chadli Bendjedid), ancien colonel de l'armée, et pousser ce dernier à la démission. Le processus électoral est interrompu en 1992, l'état d'urgence est décrété.

Le FIS va se doter d'une entité militaire : le GIA.

Henri Vergès, qui appartient à une congrégation, présent en Algérie depuis 1969, était bibliothécaire. Il a mis à disposition des jeunes défavorisés des lieux pour travailler. Il sera abattu de deux balles dans la tête en 1994.

Au mois d'août 1994, l'État français place à résidence 17 individus islamistes. À la fin du mois d'août survient un attentat dans un hôtel à Marrakech : les terroristes sont des « beurs » qui tireront sur des ressortissants européens.

26 décembre 1994 : Premier attentat en France

Le 26 décembre 1994 : premier acte terroriste de cette période en France. Détournement d'un appareil Air France (Alger-Paris). Détournement sur l'aéroport de Marseille. Intervention du GIGN : 3 morts.

Été 1995 - Septembre 1996 : Vague d'attentats

Été 1995 - Septembre 1996 : périodes d'attentats régulières.

25 juillet 1995 : Attentat RER Saint-Michel

Attentat qui fera 8 morts dans le RER station Saint-Michel.

Septembre 1995 : Attentat déjoué et Khaled Kelkal

Attentat déjoué contre un TGV qui va permettre de repérer les empreintes de 2 individus.

Khaled Kelkal : jeune issu de l'immigration, bon élève qui va pouvoir intégrer un lycée Lyonnais prestigieux : le Lycée La Martinière. Il ne se sent pas à sa place car il dit : « Dans ma classe, j'étais le seul Arabe ». Il perd par la suite le goût des études. Il va sombrer dans des délits jusqu'à la case prison, ce qui va le radicaliser. Lorsqu'il sort de prison, il fréquente la mosquée. Il revient à ses origines en Algérie afin d'être récupéré par le GIA pour être formé aux attentats. Il sera abattu le 29 septembre 1995.

Prise de conscience politique et encadrement

Tout cela va amener à une prise de conscience des politiques : une réflexion sur comment essayer d'éviter cette radicalisation et ce passage à l'acte. Plusieurs constats sont effectués :

  • Le faible nombre de représentants du culte musulman dans les prisons, bien formés pour lutter à la source de cette radicalisation.

Jusqu'à la fin des années 90, il y a eu une volonté d'encadrer le culte musulman.

Pierre Joxe et la place de l'Islam en France

Pierre Joxe, ministre de l'intérieur de l'époque. Il s'interroge sur la place de l'Islam en France. Il s'intéresse à la représentativité de cet Islam en France. Il va chercher des interlocuteurs afin de discuter de ce sujet.

Le premier plus grand établissement de culte est la Mosquée de Paris. 1922 : pose de la première pierre. 1926 : inauguration.

Concilier la religion musulmane et la laïcité française : une réflexion des années 90. Ce projet ne va pas aboutir : manque de soutien, manque d'acteurs.

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