Le Théâtre Comique : Farces, Sotties et Maître Pathelin

Le Théâtre Comique

1940. Le théâtre comique, avec ses formes destinées à faire rire, inclut les farces et les sotties. On trouve des conféries joueuses telles que :

• Les Enfants sans Souci
• Les Clercs de la Basoche

La Farce

La farce présente des personnages typés : le mort trompé, la femme rusée, le galant, le badin, le naïf. Le thème le plus récurrent est le malheur conjugal.

La farce de Maître Pathelin (1456-1469) est la plus importante.

La farce se caractérise par la complexité de l’intrigue, le motif du trompeur trompé et la déconstruction du langage. Ses personnages sont de psychologie complexe :

Dufoumet affirme : « Cette pièce est représentative d’une période (le règne de Louis XI) où des changements profonds dans les mœurs et les mentalités remettent tout en question : les idéaux du Moyen Âge, les limites du monde connu, la stabilité du langage. »

Les Sotties

Les sotties sont un genre intellectuel (folie, irréaliste), bien construit avec un message, où les personnages transmettent un esprit philosophique.

Elles ont un triple objectif : faire rire, dénoncer les ruses du malheur social et faire appel à la dénonciation politique, à la rébellion.

Résumé de la Farce de Maître Pathelin

Maître Pathelin discute avec sa femme, Guillemette, de leur situation financière précaire.

Pathelin s’en va au marché afin de prouver à Guillemette qu’il peut se faire offrir le tissu nécessaire à les habiller grâce à ses talents d’orateur. Au marché, Pathelin reconnaît une de ses connaissances devenue marchand de tissus. Pathelin obtient finalement un crédit et promet au drapier de le payer le soir même si celui-ci accepte son invitation à dîner.

Pathelin rentre chez lui et explique rapidement à Guillemette comment ils vont s’en sortir sans payer un denier. Il fera semblant d’être malade. Lorsque le drapier se rend chez Pathelin, il est accueilli par Guillemette qui lui demande de parler bas pour ne pas réveiller le malade. Mais le drapier réclame son argent jusqu’à ce qu’il voie Pathelin, dans son lit, délirant. Finalement, le marchand s’en va.

Guillemette et Pathelin se moquent de lui. N’y tenant plus, il retourne chez Pathelin pour réclamer une nouvelle fois son dû. Guillemette affirme que son mari est à l’article de la mort. Le marchand se retire. Il décide de récupérer l’argent auprès d’un escroc de son entourage : son berger.