La Troisième République face à la crise des années 30

Avant la crise : Les Années Folles (années 20)

Croissance économique et prospérité :

• La Grande Guerre a été motrice du développement industriel et de l’innovation (taylorisme et fordisme, etc.) ainsi que du commerce extérieur.
• La hausse du niveau de vie a signifié une plus grande consommation (automobiles, appareils électroménagers, etc.).
• Stagnation agricole (+/- 48% de la population en 1931).

Modernisation sociale :

• Mentalité tournée vers la paix et les divertissements.
• Affirmation de la classe ouvrière.
• Débuts du processus d’émancipation féminine.
• Baisse de la natalité -> accroissement naturel négatif (vieillissement).
• Arrivée massive d’immigrants (2.7 millions d’étrangers en 1931).

Radicalisation politique :

• À gauche : le communisme (PCF) se sépare du socialisme (SFIO) en 1920.
• À droite : les ligues nationalistes et antiparlementaires gagnent en dynamisme.

Une crise économique, sociale et politique

Crise économique et sociale :

• Chute de la production industrielle, des exportations et des prix agricoles (-30-40-50%).
• Explosion du déficit public : de 5 milliards (1931) à 11 milliards (1933).
• Hausse du chômage : 425 000 (1935) ; baisse des revenus (du pouvoir d’achat).
• Beaucoup d’entreprises, usines et banques font faillite.

Crise politique :

• Instabilité politique à cause de l’absence de majorité au Parlement.
• Les mouvements d’extrême droite se rapprochent du fascisme et gagnent en importance.

Corruption politique : « L’Affaire Stavisky », un escroc français mène une escroquerie à la banque « Crédit Communal » de Bayonne avec l’aide du maire -> Crise du 6 février 1934.

Le Front Populaire

Réaction de la gauche face à la menace d’extrême droite :

• Tous les partis de gauche créent une coalition appelée « Front Populaire » (1935) qui remporte les élections de mai 1936 et choisit Léon Blum en tant que Premier ministre.

Avancées pour résoudre la crise et les problèmes des classes populaires :

• Les Accords Matignon (1936) : congés payés, semaine de travail de 40 heures, hausse des salaires, etc.
• Réformes culturelles et éducatives : scolarité à 14 ans, appui aux loisirs, sports et culture.

L’échec et les causes :

• Divisions à l’intérieur du Front Populaire sur la politique de non-intervention en Espagne (opposition des communistes) et sur la question économique et sociale (opposition des radicaux).
• Le F.P. se dissout en avril 1938 et Blum est remplacé par Daladier (radical) qui poursuit une politique de réarmement comme conséquence des tensions en Europe [HITLER].