La Tunisie, espoir démocratique du Maghreb : défis et réalités
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La Tunisie, berceau du Printemps arabe et espoir démocratique
La Tunisie est le berceau du « Printemps arabe », et elle représente aussi la grande espérance pour les partisans d’un avenir démocratique dans une région qui n’a connu qu’une instabilité depuis 2011[1]. En fait, les yeux de ceux qui ont renversé les dictatures se levaient vers l’idéal démocratique, mais la réalité en est une autre. Bien que toutes les anciennes dictatures soient disparues, les Tunisiens, les Égyptiens et les Libyens se trouvent devant un paradoxe : la démocratie est encore une chimère, et la faiblesse institutionnelle, ainsi que la menace théocratique, sont toujours présentes.
Le paradoxe post-dictature au Maghreb
Les pays du Maghreb ayant vécu la chute des dictateurs montrent des évolutions différentes. Nous trouvons ainsi le cas de l’Égypte, et de sa dégénérescence vers une nouvelle autocratie du Maréchal Sissi.
Évolutions contrastées des pays voisins
- La Libye, manquant d’union nationale, dont le gouvernement reste sous tutelle de la communauté internationale, est le bouillon de culture idéal pour une perpétuation de la tension sociale.
- L’instabilité algérienne, dont le régime de Bouteflika n’a pas atteint une légitimité éternelle par des élections toujours conflictuelles, montre une incapacité à dépasser la corruption et le clientélisme. Actuellement, la loyauté recherchée par le gouvernement auprès des militaires est plus *martiale* que sincère, et la convocation d’élections n’est pas chose facile. Or, une éventuelle démocratisation algérienne serait un aiguillon pour la stabilisation tunisienne.
La consolidation démocratique tunisienne face aux défis
Même si la Tunisie a également connu sa propre traversée du désert, le pays a entamé un chemin pouvant donner lieu à une consolidation démocratique. Mais les défis sont préoccupants :
- Le voisinage avec l’Algérie et la Libye est une source d’instabilités.
- L’immigration sans contrôle met en péril le rêve démocratique tunisien.
- Il faut en mentionner un autre : l’ingérence du Qatar et de l’Arabie saoudite, qui financent dans l’ombre des mouvements politiques pouvant provoquer un manque d’entente dans une nouvelle assemblée qui devra atteindre un consensus.
D’ailleurs, les élections législatives et présidentielles vont montrer la polarisation d’une société qui marche à tâtons vers la démocratie.
[1]