Unification de l'Italie et de l'Allemagne au XIXe siècle
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Pendant la deuxième moitié du XIXe siècle ont lieu les processus de l'unification de l'Italie et de l'Allemagne, présentant une série de similitudes : le point de départ pour les deux processus se trouve au Congrès de Vienne, l'unité est dirigée par le territoire le plus développé de chaque pays (le Piémont et la Prusse), il y a des groupes nationalistes (la Jeune Italie et la Jeune Allemagne) et les deux unifications sont obtenues après des années d'intenses conflits armés et de l'éclatement des révolutions libérales de 1830 et 1848.
Toutes les deux unifications sont des exemples du nationalisme unificateur et montrent les idées libérales, nationalistes et romantiques du XIXe siècle.
L'Italie
Depuis 1815, l'Italie est divisée en six états. Au nord, le royaume de Piémont-Sardaigne gouverné par Victor Emmanuel II et son ministre Cavour (l'état le plus libéral, avec le Statut du Piémont), la Lombardie et la Vénétie, annexées par l'Autriche lors du Congrès de Vienne, les duchés de Parme, Modène et Toscane (sous influence autrichienne), les États du Pape et le royaume des Deux-Siciles gérés par les Bourbons.
Le Piémont veut diriger le processus d'unification de la péninsule italienne ; on souligne le mouvement du *Risorgimento*.
Victor Emmanuel II signe une alliance avec la France, ennemie de l'Autriche, dans le but de la chasser des territoires italiens.
La victoire française devant les Autrichiens rend possible la récupération de la Lombardie et, plus tard, des trois duchés.
En 1860, un soulèvement populaire (l'expédition des Mille ou des Chemises Rouges) dirigé par Garibaldi permet la récupération du nord et du centre de l'Italie.
En 1861, le premier parlement italien proclame Victor Emmanuel roi de l'Italie. En 1866, les Autrichiens abandonnent la Vénétie dû à la guerre austro-prussienne. En 1870, lors de la bataille de Sedan (guerre franco-prussienne), les États Pontificaux sont annexés. L'Italie est finalement unie, le Statut du Piémont sera la nouvelle Constitution du pays et Rome est devenue la capitale du nouveau royaume.
L'Allemagne
L'Allemagne est divisée en trente-neuf états depuis la création de la Confédération Germanique au Congrès de Vienne. La rivalité entre les deux puissances germaniques, la Prusse et l'Autriche (la Petite Allemagne et la Grande Allemagne) rend difficile l'unité. La Prusse permet son unification et favorise l'Union douanière allemande (*Zollverein*) qui regroupe les États allemands sauf l'Autriche.
L'empereur de Prusse, Guillaume I, et le chancelier prussien, Otto Von Bismarck, dirigent des guerres victorieuses contre l'Autriche en 1866 (ce qui permet d'unifier la Vénétie au Piémont) et contre la France en 1870 (ce qui rend possible l'incorporation des États Pontificaux à l'Italie). Tous les États seront alors unis sous le pouvoir du roi de Prusse. À la suite de la victoire de Sedan (France, septembre 1871), le IIe Empire allemand (IIe Reich) est instauré et Guillaume I est proclamé Kaiser (empereur).