WWI : Mobilisation Générale et Guerre Totale (1914-1918)

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Mobilisation humaine : l'effort de guerre

L'effort de la guerre concerne d'abord les hommes qui partent au combat : 13 millions en Allemagne et 8,5 millions en France. Le départ des hommes crée alors un manque de main-d'œuvre dans les champs, les usines et les mines. Le conflit mobilise donc les civils : tous se mobilisent pour soutenir les combattants et participent à l'effort de guerre. L'arrière est mobilisé pour le travail : l'État fait appel aux femmes, aux jeunes, aux hommes non mobilisés, aux travailleurs venus des colonies... (les femmes travaillant dans les usines d'armement sont appelées les munitionnettes et les ouvrières de la couture les midinettes).

Mobilisation économique et financière

L'État intervient dans l'économie du pays :

  • Les usines sont reconverties pour produire les armements et les munitions en masse (Renault fabrique des chars d'assaut).
  • Les gouvernements font aussi appel à leurs colonies pour fournir des matières premières.

De même, les États augmentent les impôts et organisent le ravitaillement au front et à l'arrière. Les pays en guerre demandent des prêts auprès de la population ou des États-Unis. Finalement, les États fixent les prix et les salaires à l'arrière et fabriquent massivement des billets.

Mobilisation des esprits : propagande et censure

En 1914, les populations soutiennent l'entrée en guerre : on parle alors d'"Union Sacrée". Mais la guerre s'éternise, les États doivent avoir recours à la propagande pour maintenir le moral des civils et des soldats :

  • Les mauvaises nouvelles sont supprimées des journaux.
  • Les communiqués militaires sont souvent optimistes.
  • Les lettres des Poilus sont censurées.
  • La guerre est présentée comme une "croisade" contre "le diabolique ennemi".

Partout, le patriotisme est célébré. Cette "propagande de guerre" est appelée en France le "bourrage de crâne".

Souffrances des civils et violences de masse

Vie difficile à l'arrière et occupation

À l'arrière, les civils vivent angoissés dans l'attente des nouvelles du front. Les pénuries alimentaires, le rationnement et la hausse des prix rendent la vie quotidienne très difficile. Dans les zones occupées (la Belgique, le Nord de la France), les habitants doivent supporter le poids de l'occupation : réquisitions, travail forcée, déplacements de populations, bombardements, massacres...

Le génocide des Arméniens (1915)

En 1915, le gouvernement ottoman, dirigé par des Turcs qui n'admettent pas la diversité religieuse et culturelle dans l'empire, profite de la guerre pour exterminer les Arméniens, de confession chrétienne, qui vivent au Nord de l'empire. Les hommes sont massacrés près de chez eux, alors que les femmes et les enfants sont tués au cours de longues marches vers le désert syrien. Plus d'un million d'Arméniens sont systématiquement exterminés par les Turcs. Le génocide des Arméniens est une forme extrême de violence de masse. C'est le premier génocide du XXe siècle.

La Première Guerre mondiale : une guerre totale

La Première Guerre mondiale (1914-1918) est une guerre totale car elle mobilise l'ensemble des populations (soldats et civils / front et arrière) qui subissent les terribles conséquences de la violence de masse. C'est aussi une guerre totale car la Grande Guerre mobilise l'ensemble des activités civiles à l'arrière : le travail, l'économie et l'opinion publique.

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