Environnement dans 1 guerre mondial
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En France, entre 1981 et 2012, la droite et la gauche se partagent le pouvoir. Ce partage prend principalement deux formes.
Comment droite et gauche se partagent-elles le pouvoir en France entre 1981 et 2012 ?
En premier lieu, la forme classique du partage du pouvoir en France consiste en l’alternance. Depuis 1981, trois phénomènes d’alternance ont eu lieu entre la droite et la gauche au niveau de la présidence de la République. Le premier cas apparaît en 1981, avec la première victoire de la gauche sous la Vème République. Mitterrand conserve alors le pouvoir pendant 14 ans, malgré de grandes difficultés. Par la suite, une seconde alternance a lieu en 1995 avec la victoire de Jacques Chirac. Il conserve le pouvoir pendant douze ans, puis Nicolas Sarkozy lui succède durant cinq ans. Enfin, la victoire de François Hollande (PS) en 2012 signe le retour de la gauche au pouvoir, et ainsi l’apparition d’une troisième alternance.
Mais en second lieu, le partage du pouvoir en France se fait également au plus haut de l’exécutif, entre les deux plus hautes charges de l’Etat. En effet, que la droite ou la gauche contrôle la présidence, les institutions de la Vème République permettent une cohabitation au sein de l’exécutif, entre le président de la République et le premier ministre. Ce type de cohabitation a lieu à trois reprises en France entre 1981 et 2012. Ainsi, le mandat de François Mitterrand voit deux cohabitations, consécutives à de nouvelles élections législatives : en 1986-1988 avec le gouvernement de Jacques Chirac, évoqué par le document, puis en 1993-1995 avec le gouvernement d’Édouard Balladur. Enfin, une dernière cohabitation a lieu sous le premier mandat de Jacques Chirac, avec le gouvernement de Lionel Jospin (1997 – 2002).
Ainsi, ce soit sous la forme de l’alternance ou de la cohabitation, droite et gauche se partagent régulièrement le pouvoir entre 1981 et 2012. Toutefois, depuis le référendum de 2000, ces cohabitations qui entravent l’action de l’exécutif ont beaucoup moins de chance de se produire.
Ce document est une affiche de propagande réalisée par R. Vachet pour le compte du centre de propagande d’Avignon, c’est-à-dire du régime de Vichy, entre 1940 et 1942. L’affiche présente aux Français les raisons politiques de la défaite de 1940, celles d’une France « pervertie » notamment par de mauvaises valeurs. L’affiche illustre également sur quelles valeurs et quelle devise doit se construire la « nouvelle France » de Pétain : « Travail, Famille, Patrie ».
Datée d’entre 1940 et 1942, cette affiche s’inscrit dans la période de mise en place du régime de Vichy. Cette époque est marquée par le traumatisme de la défaite qui divise le pays et la population en deux, avec une partie du territoire occupée par les Allemands. Selon la propagande vichyste, les responsables de ce désastre sont les « anti-France » c’est-à-dire des groupes plus ou moins secrets défendant leurs propres intérêts au détriment de ceux de la Patrie, parmi lesquels le Front Populaire. Dans ce contexte, le régime de Vichy dirigé par P. Pétain remplace la IIIème République, et utilise la propagande pour promouvoir une « Révolution Nationale » fondée sur des valeurs traditionnelles.
Le 10 juillet 1940 à Vichy, dans le chaos qui suit la défaite de la France face à l’Allemagne nazie, les parlementaires votent à une écrasante majorité les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, signant ainsi l’arrêt de mort de la Troisième République.
Quelles sont les principales caractéristiques du régime de Vichy ?
D’une part, l’Etat Français est avant tout une dictature dirigée par un chef : le maréchal Pétain, désigné par les sept étoiles sur l’affiche. Il dispose des pouvoirs législatif et exécutif dans un pays où les élections ont été suspendues. Sa personne, comme dans les régimes totalitaires voisins, fait l’objet d’un culte illustré par la chanson « Maréchal, nous voilà » que les écoliers doivent apprendre.
D’autre part, cette dictature souhaite opérer une « Révolution Nationale » conservatrice, car la Troisième République et ses valeurs sont présentées comme responsables de la ruine du pays. La paysannerie et l’artisanat sont ainsi mis en avant au détriment de la France urbaine et industrielle, de manière à montrer la volonté de retour à un âge d’or perdu, comme en atteste le document.
Enfin, la politique et l’idéologie de Vichy reposent également sur l’antisémitisme. Pour Vichy, les Juifs sont à la tête d’un complot mondial, d’où la présence d’une étoile de David sur la partie gauche de l’affiche, dédiée à la ruine du pays. Ces conceptions débouchent sur une politique ségrégationniste à l’encontre des juifs et à la participation de l’Etat français au génocide de la Seconde Guerre mondiale.
L’avènement en 1940 d’un régime de Vichy autoritaire, traditionaliste et antisémite est une « divine surprise » pour l’intellectuel C. Maurras, car il marque la victoire du camp anti-républicain. Ce régime ne séduit cependant pas tous les Français, voire les rebute et les incite à entrer en Résistance.