Épicurisme, Stoïcisme et Rationalisme

ÉPICURISME

École philosophique fondée à Athènes par Épicure en 300 av. J.-C et développée par le poète romain Lucrèce. Axée sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse pour atteindre l'ataraxie, la tranquillité de l'âme. Doctrine matérialiste et atomiste. Épicure considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance, annonçant ainsi l'empirisme. Sensualiste, attachant à la représentation sensible un rôle capital dans la formation du savoir. La doctrine d'Épicure peut être résumée par le tetrapharmakon : 1. Les dieux ne sont pas à craindre. 2. La mort n'est pas à craindre. 3. On peut atteindre le Bonheur, 4. On peut supprimer la douleur.

STOICÏSME

École philosophique de la Grèce antique, fondée par Zénon de Cition en 301 av. J.-C. Un courant philosophique hellénistique qui a traversé les siècles, subi des transformations et exercé diverses influences. Les stoïciens divisaient la philosophie en trois parties : Logique, Physique et Éthique. En physique, ils ont développé une théorie corporéiste. L'éthique stoïque est fondée en son déterminisme cosmique, acceptant le destin car tout est soumis au logos, tout est rationnel et juste.

RATIONALISME

Courant philosophique selon lequel la raison est la seule source de connaissance. Remonte à la Grèce antique, Platon et la maïeutique socratique. Systématisé au XVII/XVIIIe, le rationalisme continental des Lumières retrouve l'idée que tous les principes à la base de la réalité sont identiques aux lois de la raison. Contrairement à l'empirisme, privilégie la raison comme faculté de connaissance ou mode d'explication de la réalité. Descartes pensait que, sans idées innées, aucune autre donnée pourrait être connue. Idées innées sont celles qui sont les attributs même de l'esprit humain, innée par Dieu. Dans les paroles de sa célèbre dicton du « Discours de la méthode » : «Je pense, donc je suis».